LE YOGA DES PARESSEUSES, de Davina Delor
Illustrations de Soledad Bravi
Rappelez-vous, c’étaient les années 80 et Véronique & Davina cartonnaient sur Antenne2 avec leur « Gym Tonic », directement inspirée de la gym aérobique de Jane Fonda.
Près de 30 ans plus tard, Davina Delor nous revient avec ce « Yoga des Paresseuses », petit guide sympathique et ludique – qui n’apporte rien de nouveau si, comme moi, on pratique le yoga et la méditation depuis près de 15 ans et si on s’intéresse au bouddhisme depuis le même nombre d’années.
Ce n’est toutefois pas une raison pour bouder ce guide qui de manière succincte multiplie les conseils pour se bouger en douceur.
Je ne suis évidemment pas du tout d’accord avec Davina Delor lorsqu’elle estime que « le yoga n’est pas une gymnatique » et qu’il ne faut pas le pratiquer uniquement dans cet esprit-là. Tout le monde sait que dans le yoga, exercice et mental vont de paire, ce n’est pas une raison pour ne pas le pratiquer si l’on a tout simplement envie de rester souple. Lorsque l’on se sent bien dans son corps, on se sent automatiquement bien dans sa tête.
Et s’il est vrai que le yoga est à l’origine une discipline spirituelle, les professeurs de yoga que je connais (dont une excellente amie) ne rejettent pas le fait de le pratiquer pour la souplesse des muscles et des articulations ; pour ces mêmes personnes, la pratique des asanas (poses de yoga) mènent lentement mais sûrement à calmer le mental puisqu’une séance de yoga, que ce soit chez un prof ou seule chez soi, est automatiquement suivie d’une séance de méditation dont la durée est laissée à celle/celui qui la pratique.
En dehors de cette considération toute personnelle suite au premier paragraphe de la page 101, je suis totalement d’accord avec ce que le livre de Davina Delor propose : un esprit sain dans un corps sain, des conseils d’hygiène de vie (alimentation et autres).
Je pratique désormais le yoga seule chez moi, entourée de musique douce, mais c’est parce que j’ai eu plusieurs gurus (professeurs, dont l’amie dont je parlais plus haut) qui m’ont donné de bons conseils sur les postures qui me convenaient ou non, sur la façon de corriger ma manière de les pratiquer. Si vous n’avez jamais pratiqué de yoga chez un prof (même en groupe comme ce fut mon cas), ne vous lancez pas seul(e), malgré les excellents conseils de Davina.
Une mauvaise posture risque très vite de blesser un muscle ou faire « bouger » une vertèbre. Ce n’est qu’après quelque temps de pratique que l’on est prêt à aborder cette discipline chez soi. D’ailleurs, même chez un professeur, il faut connaître ses limites et ne jamais forcer.
Après cela, croyez-m’en = c’est du pur bonheur de détente et de connaissance de soi.
Faites sans complexe la girafe, la grenouille, la mouette, la libellule, la fleur des champs, le chien debout, l’arbre, la montagne, la chaise ou la table.
Au début, cela me faisait glousser au point de déconcentrer les cours, on m’a alors gentiment demandé de revenir quand je serais moins dissipée, ce que j’ai fait – depuis je ne glousse plus en pratiquant mes asanas.
De plus, le yoga aide à mieux respirer, ce qui calme le corps également en toutes circonstances.
Les illustrations du guide sont de l’artiste Soledad Bravi, illustratrice de contes pour enfants mais également de tous les petits guides des « paresseuses ».
Bien que je n’apprécie que moyennement le dessin proprement dit, j’aime beaucoup son humour.