PROMENADES DANS DES JARDINS ANGLAIS - 1
LE KENT, UN PEU D’HISTOIRE
Introduction au voyage
Je sais, je sais, vous attendez les photos de mes balades dans les « Jardins du Kent » - certain(e)s d’entre vous attendent impatiemment des images de petites fleurs (photos je vous préviens tout de suite ne faisant pas honneur à la beauté des lieux).
Mais vous me connaissez, je suis incapable de « faire court » - et j’adore l’Histoire.
Le Kent est une région, déjà occupée durant le paléolithique – rassurez-vous, je ne vais pas remonter jusque là ! mais je remonterai quand même à mes chers Celtes, car dans le Kent vivaient des tribus gauloises (je vous rappelle que tous les Gaulois sont des Celtes, mais tous les Celtes ne sont pas Gaulois – c’est Jules qui a appelé les régions celtes du continent de « Gaule », tandis que les Ecossais et les Irlandais ont conservé l’appellation de Celtes).
A l’origine, le Kent se nommait Cantia, du nom des Cantiaci, une des tribus des Belgii (hé oui, c’est nous !) installés là. Ce nom est dérivé du brittonique, une langue celtique désormais morte ; le nom de « Cantus » signifiait « frontière » ou « bordure ».
Ces Cantiaci ou Cantii étaient un groupe de tribus vivant en Gaule septentrionale, du côté est du Rhin ; leur dialecte se rapprochait de celui des tribus installées le long de la Manche, et Jules étant trop paresseux pour faire des recherches détaillées, avait mis tout le monde dans le même sac. En fait les Bretons (de Grande Bretagne) furent repoussés « un peu plus à l’ouest » (comme dirait mon ami Tryphon) et les immigrants celtes (Belgae) venus de la mer – environ 30 par bateau – ne purent de toute façon pas supplanter la société bien établie sur le territoire ; ils cohabitèrent donc grâce à leurs dialectes similaires car en dehors de cela , ils n’avaient pas grand-chose en commun.
C’est d’ailleurs ce manque d’homogénéité des Celtes et Gaulois qui fit que la société celtique fut facile à conquérir pour les Romains particulièrement versés dans l’art de la tactique guerrière, qui manquait furieusement aux Celtes (selon le celtologue Claude Steckx dont j’ai le plaisir d’être l’élève).
La capitale du comté moderne est Maidstone, et les comtés voisins actuels sont l’East Sussex, le Surrey et le Grand Londres car cette mégalopole s’étale très loin désormais. En raison de ses nombreux champs de houblon et ses vergers, la région reçoit le joli nom mérité de « Jardin de l’Angleterre ».
Cette région qui se situe en droite ligne entre Londres et le continent a fait qu’elle a souvent été en première ligne de tous les conflits remontant à Guillaume le Bâtard, aussi connu sous le nom de « conquérant ». Le Kent fut particulièrement malmené au cours de la seconde guerre mondiale, au point de mériter l’appellation de « Hell Fire Corner » (Coin de l’enfer).
Ici se termine ma modeste et très imparfaite intro historique.
Les bouddhistes vous le diront = tout voyage commence par un pas ; ce premier pas sera donc l’embarquement dans l’eurostar du car et de ses occupants. Petit clin d’œil à une bédé que j’adore = le car fait partie de la flotille des « Voyages Leonard » à Liège (je ne suis pas payée pour faire leur pub), et je dirai donc que « Leonard est un génie » vu la dextérité de conduite du chauffeur Philippe, sur la photo avec l’organisateur qui dut choisir un grand hôtel, compte tenu du nombre de participant(e)s. Hôtel qui s’avéra non seulement très confortable mais où l’accueil et la cuisine furent exemplaires – beaucoup de choix de plats et une grande gentillesse de tout le personnel, ce qui fait partie du plaisir d’un voyage.
(Bien sûr, je préfère le principe des « B&B » (l’équivalent des Chambres d’hôtes françaises), mais il est difficile de caser 45 personnes dans un « B&B ».)
Les toilettes de la réception portent les dénominations victoriennes des "toilettes pour dames" et "toilettes pour messieurs", à savoir = Powder Room et Cloak Room. Sous Victoria, on ne parlait évidemment pas d'aller aux toilettes - c'était d'un vulgaire tout ça ! donc : on va se "repoudrer le nez" et les messieus vont au "vestiaire".
Et voici un avant-goût de ce que nous voyions de la fenêtre du car, c'est-à-dire =
L'anglaise campagne !