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mon bonheur est dans la ville
3 avril 2010

THE PRINCESS OF DENMARK, d'Edward Marston

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Seizième (et apparemment dernière) aventure des “Westfield’s Men” – troupe de théâtre sous Elizabeth Ière d’Angleterre

Cette fois il semblerait bien que le glas ait sonné pour la troupe des « Westfield’s Men »= un incendie a à nouveau détruit en partie l’auberge « The Queen’s Head » où la troupe se produisait – Alexander Marwood, le toujours sinistre propriétaire qui déteste tout ce qui touche au théâtre, sans reconnaître ce que ça lui rapporte, a décidé qu’il ne reconstruirait son auberge qu’à la stricte condition que plus jamais, vous entendez, plus jamais ces maudits comédiens ne mettraient le pied chez lui !

Même Nicholas Bracewell, le régisseur développant des tonnes de diplomatie, n’arrive à faire céder le personnage. Toute la troupe est fort malheureuse. Il lui reste toutefois un espoir, c’est leur mécène, Lord Westfield.  Celui-ci est tellement sous le charme du portrait de sa future nouvelle épouse qu’il n’a que peu d’oreille pour les malheurs de « sa » troupe.

Solution est cependant trouvée, grâce à Nick = une partie de la troupe l’accompagnera au Danemark afin de présenter une nouvelle pièce, écrite tout spécialement pour la future épouse du Lord, devenu très riche depuis la mort de son frère aîné. A quelque chose malheur est bon !

Cette situation idyllique est presque trop belle pour être vraie et bien vite nos comédiens vont se rendre compte qu’on en veut une fois encore à leur troupe, sinon à leurs vies. Sur le bateau qui les embarque avec Westfield, un attentat fait en sorte qu’il y a de nombreux blessés, même un mort ; pour les acteurs qui sont gens superstitieux, tout cela n’est pas un très bon présage et même l’optimiste Bracewell se pose des questions. Qui leur en veut à ce point ?

A Elsinore, au Danemark, Lord Westfield n’arrive toujours pas à rencontrer sa future, ce qui commence tout de même à l’exaspérer – s’il connaissait les sentiments de la belle, il se poserait encore plus de questions ! L’oncle de Sigbrit insiste pourtant sur le fait que la jeune femme est enchantée … où reste-t-elle alors ?

Lorsque le conseiller de Lord Westfield est assassiné, Nicholas Bracewell commence à suspecter une intrigue qui risque bien de coûter la vie non seulement à son patron, mais à toute la troupe. Il est grand temps de se mettre à investiguer cette sombre affaire.

Complots, intrigues de cour, trahisons, vengeance, tous les ingrédients d’une excellente pièce de théâtre comme les interprète la troupe des « Westfield’s Men », sauf que dans ce cas, c’est la sympathique troupe théâtrale qui en sera la première victime.

Cette  aventure, qui est peut-être la dernière des « Westfield’s Men », est des plus passionnantes,il m’a été presque impossible de lâcher le livre dès que je l’eus entamé. Jusqu’au bout je me suis demandée comment les sympathiques comédiens et leur séduisant et compétent régisseur allaient pouvoir se tirer des multiples écueils semés sur leur route, depuis le départ de Londres jusqu’à leur arrivée au Danemark, où d’autres complots les attendaient.

Comme Edward Marston a entamé une nouvelle série consacrée aux enquêtes de Robert Colbeck, un inspecteur du Yard qui enquête dans le milieu des chemins de fers, au 19ème siècle, il me semble que « The Princess of Denmark » sonne la fin des aventures de la troupe de théâtre élisabéthain, « The Westfield’s Men »;  depuis 2006, Marston ne s'est plus consacré à ses "Hommes de Westfield".

Si c’est le cas, je vais beaucoup les regretter = de Nicholas Bracewell, le régisseur et Anne son amie de coeur, à Lawrence Firethorn et sa voluptueuse Margery d’épouse jusqu’à l’écrivain de la troupe, Edwin Hoode ne pouvant écrire que lorsqu’il a des chagrins d’amour.

Sans oublier le savoureux Owen Elias, le Gallois, grand amateur de vin et de femmes, ainsi que le nettement moins sympathique Barnaby Gill, le clown de la troupe mais qui est nettement moins drôle dans la vie. Je vais moins regretter le plus que désagréable Alexander Marwood, propriétaire de « The Queen’s Head », l’auberge où la troupe se produit.

Jusqu’au bout, les aventures furent passionnantes, certaines plus que d’autres, ce qui est logique dans une série de ce type ; néanmoins, jusqu’au bout les descriptions du Londres elisabéthain furent particulièrement intéressantes, les descriptions d’un monde théâtral avec ses petites luttes internes, ses complicités amicales, ses difficultés à subsister et ses différends avec les troupes concurrentes, tout a concouru pour faire de cette série de très agréables moments de lecture. Et puis, l’humour est à chaque fois présent aussi, que ce soient les joutes verbales des deux acteurs-directeurs Firethorn et Gill, ou les joutes entre Firethorn et sa Margery, ou les dépressions amoureuses de l’écrivain de la troupe, entre tous les moments dramatiques il y avait quelques scènes franchement drôles.

Oui, dans l’ensemble, une bonne série dont les premières aventures furent traduites, mais cela semble s’être arrêté avec « The Fair Maid of Bohemia » (« la Belle de Bohème »).

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Commentaires
N
heureusement pour ton portefeuille MDR
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M
J'ai lu le premier tome. J'avais bien aimé mais sans plus. La période ne m'intéresse pas plus que ça.
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