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mon bonheur est dans la ville
31 janvier 2010

THE MALEVOLENT COMEDY, d'Edward Marston

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15ème enquête de Nicholas Bracewell et des Westfield’s Men

Edmund Hoode, le dramaturge de la troupe théâtrale des « Westfield’s Men » n’est pas amoureux. Quel rapport, me direz-vous, avec cette histoire ? Absolument tout !

Lorsqu’il n’est pas amoureux, Edmund Hoode n’est pas inspiré du tout, il n’a aucune inclinaison à l’écriture d’une pièce de théâtre. Son style devient terne, ses dialogues insipides. Avec comme conséquence que les ennemis jurés des « Westfield’s Men » , à savoir les « Barnaby’s Men »  remportent succès après succès grâce à la dernière pièce écrite par leurs co-auteurs. Nicholas Bracewell, le régisseur des « Westfield’s »  a d’ailleurs été témoin de l’un de ces succès et c’est fort marri qu’il retrouve le directeur de sa troupe.

Lawrence Firethorn a cependant un atout dans sa manche : il vient d’engager un nouvel écrivain, un certain Saul Hibbert, auteur de la comédie « The Malevolent Comedy ». Les comédiens sont des gens plutôt superstitieux et une comédie avec un titre pareil les rend quelque peu méfiants. De plus cet écrivain, débarquant d’on ne sait où, est un personnage des plus déplaisants ; imbu de lui-même il traite tout le monde, y compris le régisseur, avec mépris et arrogance estimant que tout un chacun est à son service.

La première représentation de la pièce – au demeurant excellente – se passe sous les rires et les acclamations du public, jusqu’à la scène où l’un des jeunes membres de la troupe, nouvelle recrue pleine d’enthousiasme, avale le liquide supposé être de l’eau teintée de vin. Et meurt dans d’atroces convulsions. Bracewell heureusement parvient à sauver les apparences et le public n’y voit que du feu, ce qui permet à la compagnie de remporter un succès qui lui faisait défaut depuis bien longtemps.

Seulement voilà, il y a tout de même eu un mort, un jeune garçon tellement heureux de pouvoir faire partie de la troupe, réalisant ainsi son plus grand rêve, achevé bien tragiquement. Nicholas Bracewell n’est pas que le régisseur de la compagnie théâtrale, il est aussi un homme avisé qui enquête lorsque la troupe est confrontée au crime, et ici, indubitablement il y a eu crime.

Lorsqu’il rencontre les parents du jeune garçon, ceux-ci – des puritains acharnés – estiment que leur fils n’a eu que ce qu’il méritait pour ses péchés.

Par ailleurs, Saul Hibbert, estime que Nicholas se même de ce qui ne le regarde pas et parvient à convaincre Firethorn de le renvoyer. Firethorne, lâchement, accepte car il veut conserver l’écrivain, bien qu’il apprécie énormément son régisseur et ami.

Toute la troupe décide, dès lors, de rendre Edmund Hoode amoureux et son ami-comédien, Owen Elias le Gallois, décide de lui trouver une dame de cœur, pour qu’il se remette à écrire afin de se débarrasser de l’odieux Hibbert. Pendant ce temps, Firethorn va devoir annonce le renvoi de Nick à sa « tendre » moitié… Inutile de dire que tout le monde écoute avidement aux portes ce jour-là !

Bracewell ne se perd néanmoins pas en vaines querelles et poursuit son enquête afin de découvrir quel apothicaire a vendu le poison et à qui. Sa vie sera bien vite en danger, tout comme celle d’un autre membre de la troupe. Nicholas finit par se demander si tous ces événements ne sont pas, en fin de compte, liés à la présence du nouvel auteur au sein de la troupe.

J’ai retrouvé avec un immense plaisir la troupe de théâtre élisabéthain des « Westfield’s Men » et son régisseur, Nicholas Bracewell, aussi à l’aise dans l’organisation des spectacles que dans la poursuite d’enquêtes destinées à faire éclater la vérité – ici sur un meurtre des plus abjects.

Comme toujours Bracewell est flamboyant, plein de panache lorsqu’il s’agit de rendre justice, n’hésitant pas – lorsque les circonstances l’exigent – à croiser le fer avec les ennemis, ce qui fait trembler  sa dame de cœur, la gentille Anne Hendriks, femme d’affaires avisée mais amoureuse inquiète.

Dans cette nouvelle aventure des « Westfield’s Men »,  Edward Marston (pseudonyme de Keith Miles) met une fois encore tout son savoir sur le théâtre dans la description de la vie des troupes de théâtre sous Elizabeth Ière d’Angleterre, troupes théâtrales qui n’hésitent pas à tenter de se saboter les unes les autres afin d’avoir les faveurs du public, sans toutefois aller jusqu’au meurtre !

Cette enquête-ci est excellente = j’ai été tenue en haleine par l’histoire dont la trame était, cette fois, totalement insoupçonnable.

Ce fut une surprise du début à la fin, ce qui est plutôt rare ces temps-ci lorsque je plonge dans un roman policier. Comme le livre n’est pas énorme, j’ai pu le terminer rapidement car je n’arrivais réellement pas à me détacher de l’intrigue.

L’ambiance au sein de la troupe est semblable à elle-même, ses acteurs et leur dramaturge sont toujours aussi sympathiques, se querellant gentiment comme une bonne bande de copains;  il y a évidemment encore et toujours les amours turbulentes de Lawrence Firethorn et sa « douce » moitié, la belle Margery qui le mène à la baguette (ce qu’il adore d’ailleurs), bref toute une ambiance truculente et bon enfant que l’on prend plaisir à retrouver de livre en livre.

Sans oublier le sinistre Alexander Marwood, propriétaire de l’auberge « The Queen’s Head », qui déteste en vrac le théâtre et tous ceux qui y travaillent mais qui est bien obligé de reconnaître que son auberge y gagne lors des représentations.

Ce volume-ci n’a pas été traduit, mais plusieurs premières enquêtes de Nicholas Bracewell ont paru en français et je les recommande vivement.

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Commentaires
N
je sais, joelle, les séries sont un "grand drame", dès qu'on commence un livre, on veut les autres LOL<br /> et crois-moi, les aventures des Westfield's Men deviennent vite une addiction ;o)
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J
L'époque me plait bien :) Ce qui m'inquiète, c'est que c'est une série de livres ... il me semble que je suis lancée dans bien trop de séries en ce moment ;) mdr !
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