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mon bonheur est dans la ville
30 décembre 2009

LES ANGES GARDIENS, de Jean-Marie Poiré

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Après un passé un peu glauque et sulfureux, Antoine Carco  (Mérignac, Ciccolini – au choix selon que l’on soit ami ou ennemi) s’est rangé et est devenu le patron d’un cabaret de spectacles nus, très en vogue. Surgit alors de ce passé un vieux pote qui a de fameux ennuis avec les triades chinoises ; Yvon Radmilo – dit « La Pince » - est dans de sales draps et implore son vieux copain de venir chercher  son petit garçon Bao afin  de le ramener à Bruxelles où vit sa mère. 

Devant la réticence d’Antoine, Yvon lui rappelle qu’il lui doit la vie – et Antoine s’embarque donc pour Hong Kong malgré la nième crise de jalousie de la superbe Regina, danseuse vedette de son cabaret et femme de sa vie, jalouse comme une tigresse. Pendant ce temps, « La Pince » est assassiné par les hommes au service de Monsieur Mo.

A Hong Kong, le père Hervé Tarain (« ain » comme dans pain ou train) se prépare à revenir à Paris avec un groupe d’ados après un voyage humanitaire ; il doit, par la même occasion, ramener une partie des archives de la communauté religieuse française à Hong Kong – tu parles d’un excédent de bagages !

Lorsqu’il atterrit à Hong Kong, Antoine est immédiatement repéré par les hommes de main de Mo qui le pourchassent. Il a hérité d’une clé de coffre bancaire et de Bao, qu’il confie au père Hervé en lui racontant un mensonge – le premier d’une longue série ! Les truands chinois sont bien décidés à récupérer leur argent – finalement Antoine parvient à leur échapper et se retrouve sur le même vol du père Tarain, homme aimable et naïf, naïveté dont Antoine use et abuse.

C’est alors qu’apparaît son ange gardien ; stupeur de Carco qui provoque un carambolage monstre sur l’autoroute, et on ne se débarrasse pas facilement d’un ange gardien – ce n’est que lorsqu’Antoine (dit Bouboule pour l’ange gardien) aura enfin agi correctement, dit la vérité, etc, que son ange disparaîtra. Dès ce moment sa vie est un enfer, car l’ange paraît quand bon lui semble.

les_anges_gardiens_1994_referenceLe père Hervé de son côté n’agit pas toujours très correctement non plus et lui va être gratifié d’un « diable gardien », une espère de sale gamin de diable qui va mettre le curé dans des situations épouvantables, lui un si digne représentant de son saint père. Sa vie va aussi devenir un véritable enfer, d’autant plus que son diable n’est vraiment pas correct du tout.

Lorsque les truands chinois de Paris, au service de Mo, enlèvent le petit Bao, confié à la famille Tarain à Ecouen, ainsi qu’un membre de la famille Tarain, Antoine est bien forcé d’avouer la vérité (du moins une partie), pendant que Regina de son côté continue à lui faire des scènes. Le père Hervé exige alors que l’on fasse exactement ce qu’exigent les truands et que l’on retrouve la mère du petit (il ne sait toujours pas qu’Antoine se trimbale avec des millions en poche, millions volés aux triades).

De Paris à Ecouen, en passant par Bruxelles,  les deux compères – gratifiés de deux ange/diable particulièrement  casse-pieds, vont tenter d’échapper aux truands-assassins tout en recherchant la maman de Bao. Et pour Antoine, en prime, à la jalousie de Regina.

J’ai retrouvé cette sympathique comédie policière loufoque que j’avais vue à sa sortie. Cela m’a permis de constater que Gérard Depardieu / Antoine Carco était séduisant lorsqu’il était plus mince. Comme bien souvent il en fait des tonnes dans le genre « faux jeton », ses airs roublards trompent tout le monde (sauf Bao et Regina) et il est fort amusant dans le double rôle du truand reconverti patron de club select et d’un ange particulièrement moralisateur, à la perruque moutonnée.

Christian Clavier en prêtre pas toujours aussi modeste qu’il le faudrait (c’est d’ailleurs pour manque d’humilité qu’arrive son diablotin, qui a décidé de «  s’éclater ») est plutôt sobre mais devient complètement déjanté, et en fait des masses aussi en diable.

L’équipée du tandem, jouant sur les différences, fonctionne bien et même si on ne rit pas toujours aux éclats, on sourit tout le temps, on assiste  à une chasse à l’homme peu conventionnelle sans temps morts.

18414491_jpg_rx_160_214_b_1_CFD7E1_f_jpg_q_x_20050330_052058A côté de Depardieu / Clavier, très crédibles dans leurs doubles rôles, il y a Eva Grimaldi, qui dans le rôle de la jalouse Regina, est orageuse et pulpeuse à souhait.

Les scènes du cabaret de Depardieu/Carco sont superbes, ce qui est assez normal puisqu’il s’agit des très belles girls du Crazy Horse qui interprètent les numéros de scène.

18429981_jpg_rx_160_214_b_1_CFD7E1_f_jpg_q_x_20050525_081508Jean Champion est un hilarant « bon papa », grand-père Tarain raciste qui est tout heureux de pouvoir s’en prendre aux « jaunes ».  Alexandre Eskimo est un mignon Bao, assez sobre pour un acteur-enfant. Yves Renier, que l’on ne voit pas longtemps, interprète son papa, Yvon Radmilo et fait du bon boulot dans son rôle.

Quant à Laurent Gendron, il est parfait dans le frère plutôt benêt de Depardieu.

A sa sortie, en 1995, ce film fut le film français réalisé avec le plus gros budget du cinéma français.

Et les Belges sont évidemment vus à la manière française, c'est-à-dire avec un accent belge encore pire que celui d’Annie Cordy !

Bref, pas de quoi se prendre la tête et en cette période de fêtes, c’est très bien ainsi.

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Commentaires
N
c'est vrai, sourifleur, c'est le style de film qui me fait bien rire aussi, mais que j'oublie très vite
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S
c'est un film qui m'a quand même bien fait rigoler!
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