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mon bonheur est dans la ville
20 novembre 2009

GIOVANNI BATTISTA BELZONI

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Surnommé le « merveilleux géant de Padoue », protagoniste du roman policier historique « Le Procès de la Momie », par Christian Jacq

Suite au polar historique dont je viens de terminer la lecture, je me suis demandé qui était ce Giovanni Battista Belzoni, héros du roman, pour découvrir à ma grande surprise qu’il avait réellement existé. L’histoire écrite par Christian Jacq est donc une sorte de « biographie romancée » de l’époque où Belzoni se trouvait à Londres avec son épouse. Il avait à l’époque (1819) ébloui les visiteurs de l’exposition à l’ « Egyptian Hall » à Piccadilly.

L’explorateur Giovanni Battista Belzoni naquit en septembre 1778 à Padoue, Italie. Il était fils de barbier et avait décidé de devenir moine à Rome ; l’Italie est alors envahie par les troupes de Napoléon (qui y fit des massacres tels et de tels pillages des beautés des palazzi italiani qu’on surnomma Napoléon, à juste titre, « le monstre »).

Battista arrive alors à Londres (1803) et devient artiste forain – ce « géant » grand, beau et fort, devient alors « homme fort » dans les foires, et ce pendant environ dix ans.. Cependant, celui qu’on surnommait « le Titan de Padoue » en aura vite assez de s’exhiber ainsi, souhaitant (c’est bien normal) des jours meilleurs et plus dignes. Avec son épouse dévouée, Sarah Bane et leur serviteur irlandais, tout aussi dévoué, il quitte l’Angleterre.

Commence alors un périple en Espagne, au Portugal et Malte. De là, le trio s’embarque pour l’Egypte où il s’installe ; Belzoni ayant une connaissance approfondie de l’ingénierie hydraulique, il fabrique des pompes d’un type nouveau, qui malheureusement ne se vendront pas. La fortune des Belzoni commence à diminuer. L’Egypte est à cette époque en proie à une guerre civile, dont deux consuls tirent profits = le Britannique Salt et le représentant du consulat français, l’Italien Drovetti. Ces deux hommes tirent un large profit des collections archéologiques constituées par les expéditions qu’ils financent.

Du fait qu’il est en possession d’un passeport britannique, Belzoni est engagé par Henry Salt qui lui confie une mission quasi impossible = descendre le Nil, jusqu’à Thèbes et de là, ramener le buste colossal d’un pharaon « le jeune Memnon », pesant plus de 7 tonnes. Malgré les difficultés d’une telle tâche, Giovanni Battista Belzoni – qui s’est attiré les foudres de l’italien Drovetti – la mène à son but, ayant fait preuve non seulement d’ingéniosité mais également d’une grande ténacité.

On découvrira plus tard que ce buste colossal est celui du pharaon Ramses II, dont la statue gisait devant son temple.

Salt a bien compris le goût de Belzoni pour l’aventure et l’exploration, aussi celui-ci devient il le pourvoyeur d’antiquités pour Salt ; Belzoni va toujours plus loin et en l’espace de quelques années découvre plusieurs tombes dans la Vallée des Rois = Amenothep II, Ramses 1er, Merenptah, Aÿ, ainsi que celle de Sethi 1er.

Lorsqu’il découvrit la tombe du prince Mentuhirkhopeshe (20ème dynastie), ainsi que celle de Ramses I (premier roi de la 19ème dynastie), Belzoni décrira les peintures de la tombe comme des chefs d’œuvre qui semblaient avoir été peints la veille tant elles étaient bien conservées ; malheureusement une inondation abîma fortement  la tombe, l’eau y ayant pénétré par l’ouverture faite par l’aventurier-archéologue après le départ de celui-ci. Et ce – selon Belzoni – malgré les instructions très précises qu’il aurait laissées afin que ce malheur ne se produise pas.

Il visite et découvre les ruines gréco-romaines de Bérénice, sur la Mer Rouge et effectue des fouilles à Karnak (temple de Mout) ; c’est également lui qui exhumera le temple de Ramses II à Abou Simbel et ouvre la sépulture de Kephren à Gizeh (ce qui lui vaudra des critiques pour avoir utilisé un « bélier » afin d’ouvrir la pyramide).

Il fut le premier Européen à visiter l’oasis de Baharyia considérée comme étant celle de SIWA.

Il est désormais évident que Giovanni Battista Belzoni se passionne de plus en plus pour l’Egypte ancienne et son héritage ; il commence à écrire des carnets où il note, de manière quasi scientifique, l’emplacement des statuaires, avec plan. Malheureusement, de caractère peu facile,  c’est à cette époque  aussi qu’il entre en conflit avec Henry Salt, seul à subventionner ses fouilles.

Le couple Belzoni revient à Londres en septembre 1819. Ce retour est relativement triomphal. Il crée une exposition à l’ « Egyptian Hall » à Piccadilly (tout près de Piccadilly Circus), où sont reproduites en grandeur nature les superbes fresques de la tombe de Sethi 1er.

Il fait également une copie du sarcophage lui permettant ainsi de mettre sur pied une exposition itinérante en Europe, qui ira de Paris à St-Petersbourg. Toutefois, ce furent ses méthodes non-conventionnelles qui firent que sa réputation en tant qu’archéologue sera ruinée à l’époque.

Malgré l’immense succès de cette exposition, la fortune ne sourit toujours pas au « Titan de Padoue » et il repart avec épouse et serviteur fidèles.

Son but = trouver les sources du Niger en Afrique.

Malheureusement il mourra de dysenterie à Gato au Benin, en décembre 1823 ; il était âgé de 45 ans. Il est enterré sous un arbre arasma à Gato.

Une docu-fiction a été réalisée par Ferdinand Fairfax, sur ce personnage haut en couleurs, téléfilm de 2005 qui fut diffusé sur France 2 en janvier 2008. Elle était intitulée « Egypte (sur les traces de Ramses II) ». Le narrateur du téléfilm était Michel Lonsdale ; les personnages de Giovanni Battista Belzoni et son épouse Sarah étaient interprétés par Matthew Kelly et Lynsey Baxter.

Selon un article sur le site du Minnesota State University (Mankato), Howard Carter aurait dit de  Belzoni qu’il était « l’un des hommes les plus remarquables de toute l’histoire de l’archéologie ».

Le buste colossal du jeune Memnon, dont on sait désormais d'être celle de Ramses II - se trouve au British Museum, à Londres. Quant au sarcophage attribué à Ramses III, elle figure au musée du Louvre à Paris.


Le roman « Le Procès de la Momie » de Christian Jacq semble être une tentative pour réhabiliter (si bésoin en était) l’image de Giovanni Battista Belzoni, dont la vie fut bien plus passionnante qu’un roman.

young_memnon

Parmi ses nombreuses découvertes figure  la célèbre momie de Psammethis (un roi de la 24ème dynastie).

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Commentaires
L
... Ben oui quand on commence avec l'histoire on n,en sort plus
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