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mon bonheur est dans la ville
1 novembre 2009

HIS PRIVATE SECRETARY, de Phil Whitman

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Vous n’allez certainement pas y croire – moi-même j’ai dû me frotter les yeux lorsque je l’ai découvert, mais John Wayne, le roi des cow-boys, le "mucho macho", a joué dans une comédie ROMANTIQUE. Je n’ai évidemment pas pu m’empêcher de regarder ce film amusant mais assez court (une heure) – il est vrai que le scénario pourrait tenir sur un timbre poste.

Mais voir John Wayne se débattre dans des « tourments amoureux », cela ne pouvait que m’amuser.

Richard Wallace – Dick pour les intimes – est le fils d’un riche banquier ; il mène la vie d’un parfait playboy, gosse de riche = la nouba tous les jours, presque toutes les semaines une nouvelle fiancée « vraie femme de sa vie » ! Son paternel en a copieusement marre et le met au pied du mur  = où il change de vie, où il est privé de fonds pour ses guindailles ! Première mission professionnelle : récupérer l’argent dans un patelin nommé Somersville où le révérend n’a pas payé une mensualité à la banque.

Facile se dit le bellâtre … qui arrive à Somersville dans sa splendide auto. Et là, à la pompe à essence, il voit la femme de sa vie ! encore une ! L’ennui c’est que celle-ci ne va pas se laisser embobiner aussi facilement – à chaque fois qu’il imagine quelque chose pour la séduire, elle réalise ce qu’il fait et s’en va, très en colère, malgré ce qu’elle éprouve pour lui.

Concernant la dette, il rencontre le révérend qui s’avère être le grand père de la mignonne ; ému par les explications du brave homme qui explique qu’en cette période de crise grave (on est en pleine récession des années 30 aux USA), il a utilisé cet argent pour aider des pauvres.

Du coup, Richard explique à son père qu’il n’a pas récupéré la dette … et il perd son boulot ! Et dire qu’on dit qu’un bienfait n’est jamais perdu.

En tout cas, lorsqu’elle apprend que Dick a préféré se faire licencier de la banque paternelle par amitié pour son grand père, elle revoit ses positions à son égard, réalise qu’il est sincère lorsqu’il dit qu’il est amoureux fou d’elle et qu’il veut l’épouser.

Et voilà le don juan marié et heureux de l’être ; il présente la jolie Marion à ses anciens amis, qui ironisent un peu mais ne peuvent s’empêcher d’apprécier la « provinciale » qui n’a vraiment pas le même mode de vie et de penser qu’eux. Ensuite il se rend à la banque où il annonce son mariage à son père -  celui-là attrape presque une crise d’apoplexie et décide qu’il n’a pu épouser qu’une coureuse de dot ; son fils est prié de divorcer et vite, sinon ce n’est même plus la peine de paraître devant lui.

Sa fine mouche d’épouse, désolée de cette situation, décide d’entrer au service de Mr. Wallace Senior afin de lui prouver qu’il a tort à son sujet ; par chance, il vient de licencier sa secrétaire particulière ; Marion fait la conquête de tout le monde par sa gentillesse et son intelligence, à tel point que Wallace père lui dit combien il regrette que son fils n’ait pas épousé une fille comme elle. Après quelques derniers petits obstacles à cause des anciens copains, et surtout de l’ancienne petite amie – vraie chercheuse d’or celle-là et qui ne s’avoue pas battue par ce mariage, les amoureux sont réunis, le banquier est redevenu souriant, son assistant aussi (il avait aussi été viré mais récupéré son poste grâce à Marion).

Voir John Wayne avoir des peines de cœur pour une jeune femme aussi mignonne soit-elle, c’était vraiment une expérience que je n’aurais voulu rater pour rien au monde dans ma vie de cinéphile.  Cela vaut bien sa très, vraiment très, courte scène dans "The Greatest Story ever told", où il est un centurion romain à la crucifixion et où il parle avec son accent texan, grâce auquel d'ailleurs on le reconnaît car en jupette romaine et casque de centurion, il est méconnaissable.

Le film peut d’ailleurs se voir gratuitement sur « Watch Free Movies Online » et on ne perd pas complètement son temps. Au contraire. Il y a actuellement au cinéma et à la télé des niaiseries bien pires que cette mignonne histoire de contrastes de personnalités, de vieux ronchonneur qui s’adoucit au contact d’une charmante et souriante jeune femme. Bien sûr, la morale est sauve = lorsque l’ex petite amie vient relancer Dick chez lui, il a le courage de lui dire qu’il est marié et a bien l’intention de récupérer l’épouse qu’il a perdu par ses bêtises.

Ici aussi on est en plein conte de fées, mais celui-ci – contrairement à « Barefoot Contessa » se termine bien !

John_Wayne_in_Wake_of_the_Red_Witch_trailerOn aborde – très légèrement – la terrible crise des années 30, mais il est évident que la cause sociale n’est pas le but majeur du film – il s’agissait je crois de mettre John Wayne en évidence, dans un film où il n’est pas encore tête d’affiche. John Wayne n’obtiendra son statut de « vedette » qu’après le célèbre « Stagecoach » de John Ford en 1939.

220px_Evalyn_KnappIci, la tête d’affiche est laissée à Evalyn Knapp, l’actrice qui interprète la souriante Marion Hall. Son grand-père, le révérend Hall, est joué par Alec Francis.

L’irascible père banquier de Richard/John Wayne est joué par Reginald Barlow et je reconnais qu’il m’a beaucoup fait rire, malgré ses allures de « grand méchant ».

Il fut également réalisateur, en plus d’acteur ; la plus importante partie de sa carrière se situe dans les années 30 à Hollywood. Après avoir été metteur en scène de théâtre, il se tourna vers le cinéma.

175px_Arthur_HoytSon souffre-douleur est interprété par Arthur Hoyt, un acteur qui joua dans plus de 275 films, dont le tiers furent des films du temps du muet. Il fut l’un des acteurs dans le célèbre film de Frank Capra « It Happened One night » avec Clark Gable et Claudette Colbert. Il n’y a d’ailleurs que dans ce film que je l’ai vu.

220px_Tarzan_the_Tiger_Kingston3La superbe Natalie Kingston est la sulfureuse Polly, ex-petite amie qui n’a pas envie de laisser la place à une oie blanche qui va pourtant s’avérer une sacrée fine mouche.

Natalie Kingston interpréta plusieurs fois le rôle de « Jane Parker » alias Madame Tarzan, dans les films où Tarzan n’est pas joué par Johnny Weismueller.

Grande et très mince, il lui était interdit – par contrat – de prendre le moindre kilo – et dire qu’on critique les producteurs actuels qui exigent que leurs actrices restent minces. Rien de nouveau sous le soleil !

1258383_100Bref, voilà un petit film avec beaucoup d’humour que j’ai pris plaisir à découvrir, même si vraiment il ne casse pas trois pattes à un canard boîteux, d'autant plus qu'il est plein de stéréotypes et de situations fort prévisibles.

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