CARRY ON, CLEO !, de Gerald Thomas

Scénario de Talbot Rothwell

Titre français = ARRETE TON CHAR, CLEO !

Elle était belle, Cléopâtre, tout le monde le sait (il y a juste cette histoire de nez un peu trop long, qui aurait changé la face du monde ? – évidemment de nos jours il y a la chirurgie esthétique, mais dans l’antiquité, c’était différent).

En tout cas, celle-ci est ravissante, un peu gourde  peut-être, bien loin en tout cas de l’image que la littérature et le cinéma « sérieux » nous en ont donnée. Question beauté, elle bat Liz Taylor, Claudette Colbert, Vivien Leigh, et toutes les autres ; question intelligence, je redoute que la reine d’Egypte se retourne un peu dans sa pyramide…

Lorsque notre histoire commence, les Romains envahissent la Bretagne (la Grande, pas l’Armorique) ; Jules César est particulièrement de mauvaise humeur en raison de la pluie qui n’arrête pas de tomber chez les envahis !

Comme ils sont là pour faire des prisonniers à envoyer comme esclaves à Rome, ils embarquent le fabriquant de roues (carrées) Hengist Pod ainsi qu’Horsa, un guerrier sans peur et sans reproche.

Après de multiples tentatives d’évasion, Horsa tue des ennemis de César venus pour l’assassiner, mais c’est Hengist Pod à qui cet acte de bravoure est attribué ; du coup le voilà nommé garde du corps de Jules.

Pendant toutes ces péripéties, le copain de Jules César, Marc Antoine est tombé fou amoureux de la belle reine d’Egypte résidant au « Caesar ‘s Palace » ; seulement Cléopâtre n’a pas l’intention de tromper Jules – une seule solution s’offre alors à Marc Antoine : se débarrasser du Jules mais aussi de son garde du corps.

Ce ne sera pas évident d’y arriver et pourtant il aimerait tellement rejoindre la belle dame dans son bain de lait !

Je n’essaie même pas d’en dire plus car tout le film est plein de jeux de mots, de situations loufoques, bien que répétitives – ce qui semble être voulu par le réalisateur.

Sont réunis les habitués des « Carry On movies » = Sid James, un Marc Antoine lubrique et rigolard, ayant bien des difficultés à patienter ; Jules Cesar est interprété par Kenneth Williams qui lui donne parfois des airs de grande folle et son garde du corps involontaire et apeuré est joué par Kenneth Connor.

La ravissante Amanda Barrie prête ses traits et sa plastique à Cléopâtre ; ainsi que je le disais plus haut, elle est loin de l’intelligence de la belle reine.

Joan Sims est l’une de ses esclaves, qui s’avère être l’amour que le beau guerrier Horsa pensait avoir perdu. Celui-ci est joué par Jim Dale.

Contrairement aux décors et costumes, ils furent carrément pris aux décors conçus pour le film « Cleopatra » de Mankiewicz après que le tournage de celui-ci fut transféré  de Londres à Rome où le temps était nettement meilleur. Comme quoi, on peut être une petite série rigolote, mais avoir un producteur qui a le nez fin.

Inutile de vous dire que la parodie est des plus réussies et j’en ris encore.