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mon bonheur est dans la ville
30 août 2009

LEATHERHEADS, de George Clooney

18901915_w434_h_q80Dans les années 20, le football professionnel américain est un jeu plutôt brutal, n’obéissant à aucune règle ; chacun y va de son petit coup de tête, personne ne se sent obligé d’être fair-play. Le but est de gagner.

Et pour les « Bulldogs » de Duluth, c’est pas gagné justement ! leur équipe n’attire pratiquement plus personne et le sponsor décide de ne plus les soutenir. Il ne reste plus à Dodge Conolly et son équipe de retourner à d’autres activités,  ce qui ne sera pas facile en ces temps de dépression.

En voyant la publicité faite autour d’un jeune joueur amateur,  idole des foules après son attitude héroïque pendant la première guerre mondiale et excellent joueur de football, Dodge a une idée de génie : engager l’idole – surnommée « The Bullet » (la Fusée) - afin de redorer le blason de son équipe. Il s’adresse dès lors à un certain Frazier, pas non plus le type le plus honnête puisqu’il est riche. Il accepte donc l’accord afin de faire du jeune Carter Rutherford le joueur vedette de l’équipe des « Bulldogs », Connolly peut réengager ses potes.

Dans le sillage de Rutherford, il y a une journaliste qui n’a pas froid aux yeux ni la langue en poche ; la jolie Lexie Littleton, femme indépendante, brigue le poste de rédacteur en chef adjoint au journal pour lequel elle travaille, mais pour cela il faut qu’elle découvre la vérité sur les faits d’armes de Rutherford, l’un de ses anciens copains de tranchée semblant avoir une autre version des faits que celle du héros.

La présence de Carter Rutherford donne le moral aux « Bulldogs », il instaure une nouvelle hygiène de vie, une hygiène alimentaire ; l’équipe reçoit des nouvelles chaussures, des ballons pour s’entraîner, bref c’est l’abondance !

Connolly, de son côté, est attiré par la ravissante journaliste et y va de son bagout pour la séduire, elle le rembarre régulièrement, mais il n’est pas un homme à se laisser décourager aussi facilement. De son côté, Carter est aussi tombé de celle qui doit lui tirer les vers du nez. Comme son rédac’ chef lui met la pression, elle arrive à ses fins et l’article paraît en première page.

Les choses se compliquent  pour nos héros. Surtout que Frazier est un gars plein aux as, donc prêt à tout. C’est oublier une chose, que les choses changent justement et le monde du football professionnel est sur le point de changer fortement : un règlement va entrer en vigueur et tous ceux qui magouilleront seront définitivement exclus du sport !

Les comédies loufoques des années 30-40 (les fameuses screwball-comedies) sont l’inspiration à la base de ce film drôle, sans message, mais où l’on s’amuse de bout en bout.

Il y a dans « Leatherheads » une foule de clins d’œil à des comédies que réalisaient Frank Capra, entre autres.

On pense aussi, notamment lors de la descente de police dans le speakeasy (nous sommes en pleine prohibition) aux fameux Keystone Cops, qui courraient dans tous les sens après les contrevenants.

Dès le départ on se doute que la journaliste délurée et le macho vont tomber dans les bras l’un de l’autre après s’être balancés des vannes pendant la première moitié du film. On se doute aussi que le jeune footballeur va s’amouracher d’elle et devoir se battre pour ses beaux yeux avec l’ « ancien » !

Les gens qui connaissent bien le football américain ont trouvé des petites inexactitudes historiques, mais qui s’en soucie ???????

Franchement, le football américain – selon moi – est seulement un prétexte à un hommage épatant à un cinéma qui aimait amuser.

De toute façon, je déteste le football en général, qu’il soit américain ou européen, c’est un sport que je trouve débile – surtout en raison des supporteurs d’ailleurs.

Comme je l’ai dit, c’est un film sans message, ce qui de nos jours est rare, même dans les films comiques. C’est donc rafraîchissant de simplement s’amuser sans arrière pensée.

18907925_w434_h_q80George Clooney s’est amusé en réalisant le film dans lequel il s’attribue le rôle principal ; il est vraiment parfait dans le rôle du footballeur vieillissant ; il a un petit côté Clark Gable absolument savoureux.

Le sujet de son film m’ a souvent fait penser au film « It happened one night » , où Gable et Claudette Colbert étaient un tandem hilarant.

Dire qu'il est séduisant est un euphémisme ! (pas étonnant qu'elles fassent la file pour lui mettre le grappin dessus.)

18907922_w434_h_q80C’est Renee Zellweger qui est Lexie, la journaliste féministe ; elle porte à merveille la mode des années 20, il faut dire qu’avec son physique cela n’a rien de surprenant car elle est ravissante. Pour une fois elle ne met pas systématiquement sa bouche en cœur (ou en cul de poule), une mimique que je trouve particulièrement horripilante. Du coup, elle est absolument craquante et fort amusante. De plus, on lui fait par instant une coiffure à la Veronica Lake, fort seyante.

18888310_w434_h_q80Le couple qu’elle et Clooney forme est parfait ; ils parviennent à faire croire à force de réflexions acides qu’ils se détestent cordialement alors que l’on sent bien qu’ils sont irrésistiblement attirés l’un vers l’autre dès la première rencontre.

18907928_w434_h_q80Le jeune Rutherford, idole des foules pas vraiment droit dans ses chaussures de sport, est interprété par John Krasinski, un nouveau venu pour moi.

Quant au pas très honnête Frazier, c’est une fois encore Jonathan Pryce qui s’y colle, à la perfection. Il a véritablement, ici, un regard et une voix aux inflexions de faux jeton.

Beaucoup d’humour, des situations loufoques ou romantiques, des acteurs sympathiques et beaux …

Un seul bémol, c’est un peu trop long, ce qui fait que parfois le rythme s'essoufle.

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