KING ARTHUR, d'Antoine Fuqua

Compte tenu de certains commentaries lus ou entendus, je dois être l’une des rares personnes à avoir passé un bon moment avec cette version du mythe d’Artus.

Replacé dans un contexte historique plus proche de la réalité, cette version-ci nous parle de l’un des Artus qui lutta contre les Saxons, au Vème siècle de notre ère, lorsque le christianisme commençait à s’implanter dans le monde celte.

Les Romains, conscients de l’avancée des Saxons, ont décidé d’abandonner la Grande-Bretagne où finalement ils ont peu d’intérêts à défendre. Cet Arthur-ci rêve de retourner à Rome mais avant cela il doit encore remplir une mission avec ses « chevaliers », des jeunes gens retirés à leurs familles et enrôlés dans les armées romaines.

Les quinze années de cet enrôlement forcé se terminent et tous aspirent à retourner dans leur véritable pays. Mais l’évêque de Rome est un homme assez fourbe qui les obligent à cette dernière mission faute de quoi ils n’auront pas leurs papiers et leur sauf-conduit, ce qui reviendra à les considérer comme des déserteurs. Ils mèneront cette mission à bien, délivreront la jeune princesse picte Guenièvre et finalement s’allieront aux Pictes contre les Saxons lorsqu’Arthur aura compris qu’il a été le jouet d’un chrétien plus avide de gloire que d’honnêteté. Arthur découvrira un aspect de la religion qu’il n’imaginait pas, lui l’idéaliste proche du pelagisme.

Beaucoup de commentaries négatifs ont mis l’accent sur le fait que cette version n’était pas nécessairement plus réelle que celle du Moyen-âge, mais si les gens avaient voulu voir un documentaire, je leur suggérerais plutôt le « discovery channel » qu’un film grand public.

Peut être que Keira Knightley n’était pas le meilleur choix pour cette Guenièvre guerrière, mais elle est bien jolie et se défend honnêtement dans son rôle.

Que de versions la légende arthurienne a déjà inspiré : musicale "Camelot", avec Richard Harris; dessin animé "Merlin l'enchanteur" de Walt Disney; sans oublier Les Chevaliers de la Table Ronde, Excalibur de John Boorman (l'une des meilleures et des plus poétiques), et bien d'autres. Personnellement, j'espère que ce n'est pas fini.