ALVIN & THE CHIPMUNKS, de Tim Hill

Il y a des films que l’on n’aime pas, cela peut arriver à tout le monde mais qui néanmoins ne sont pas nécessairement de mauvais films.

Puis il y a les films que l’on croit que l’on va aimer et qui vous déçoivent comme ce fut le cas pour « Nim’s Island », où Jodie Foster à l’affiche m’avait attirée.

Il y a aussi les nanars sympathiques, ceux qui ne sont pas toujours très bien interprétés, où le scénario tient sur un timbre-poste, mais qui au bout du compte vous ont fait passer un bon moment.

Et finalement, il y a les navets, les vrais, les purs et durs.

Dans les années 80, une série animée télé était fort populaire : les mésaventures de « Dave », alias David Seville, charmant compositeur sans grand succès qui adopte trois adorables « chipmunks » (explication ci-dessous pour les chipmunks). Ceux-ci, surtout Alvin, sont particulièrement indisciplinés et Dave a pas mal de problèmes mais aussi beaucoup de très bons moments avec eux. Comme tous les parents avec de jeunes enfants.

Comme mes petits zanimos à moi et moi-même étions grands fans de la série animée – jolis dessins, situations cocasses – bref quelques bons moments partagés devant la télé, blottis les uns contre les autres – je me suis ruée sur le dvd (il était à un « prix intéressant », bref en solde, ce qui aurait déjà dû m’alarmer). D’autant plus que j’avais loupé le film à sa sortie, heureusement !

C’est pathétique ce film, je ne sais pas quoi en dire tellement c’est nul.

Cela devrait plaire aux enfants en-dessous de 5 ans, mais je n’en suis même pas certaine, d’autant plus que nos chères petites têtes blondes actuelles sont tout de même nettement plus fûtées qu’on ne se l’imagine.

Et le comble, c’est que par instants j’ai ri, mais je ne sais toujours pas si j’ai ri pour me moquer de moi-même, ou si parce que la scène était amusante…

Les chipmunks ici sont des personnages 3D, ajoutés à un film avec personnages réels. Enfin, quand je dis « réels » …

Finalement, le plus amusant de tous dans le film était le « méchant », le directeur artistique de Dave qui lui vole ses « chipmunks » pour en faire de grandes vedettes, en leur faisant miroiter à quel point lui, Ian, est bon pour eux alors que Dave ne les permet pas de faire tout ce qu’ils veulent.

L’oncle Ian est interprété par David Cross, qui est épatant.

David Seville, le « papa adoptif » des chipmunks est joué par Jason Lee qui rencontre une certaine célébrité à la télé dans la série « My Name is Earl ».

Avant de se mettre au cinéma, Jason Lee était un célèbre professionnel du skatebord, tout comme Tony Hawk d’ailleurs, que les amateurs de jeux video connaissent bien. C’est Jason Lee qui prête sa voix aux jeux de Tony Hawk.

Après avoir quitté le monde  du skateboard, où il excellait, il s’est tourné vers la comédie – pourquoi, mon dieu, pourquoi permettez-vous de telles épiphanies ? Puisqu’il excellait en skateboard, pourquoi devenir acteur ?

Son premier film sous la direction de Kevin Smith, toutefois, s’avérera un succès ; du coup le réalisateur et l’acteur devinrent de grands amis et tournèrent encore plusieurs films ensemble (Dogma, notamment).

Jason Lee obtint pas mal de seconds rôles dans des films comme « Almost Famous », « Vanilla Sky » « Enemy of the States » entre autres. J’ai adoré « Almost Famous », mais je ne me souviens nullement du rôle interprété par Jason Lee … ça doit tout de même vouloir dire quelque chose, non ?

D’autant plus que je suis quelqu’un qui attache généralement pas mal d’attention aux seconds rôles, indispensables à tout bon film – ce n’est pas moi qui le dit, c’est la talentueuse Marie Gillain, mais je lui donne entièrement raison.

Dans « Alvin etc » l’ex petite amie, mais qui redevient sa petite amie – ce dont on se doutait dès le début évidemment – est jouée par la blonde Cameron Richardson, double de la poupée Barbie (et quand on sait tout le bien que je pense de la poupée Barbie, on sait ce que je pense de l’actrice).

Les voix des chipmunks sont celles de Justin Long (Alvin), Matthew Gray Gubler (Simon) et Jesse McCartney (Theodore). Ce sont les voix parlées, car il y a encore d’autres voix pour la partie chantée.

Je vous épargne les noms, merci qui ?

Bien que fortement abattu par les critiques cinématographiques (dont incidemment je partage l’avis pour une fois), le film remporta un énorme succès lors de sa sortie USA, au point qu’un Alvin II a été mis en chantier : « Alvin & the chipmunks to meet the chipettes ». Il s’agira de la « revanche d’Oncle Ian ». Cela risque d’être plus amusant, non ? oui je sais, je suis une indécrottable optimiste…

En flamand on dit : « optimist tot in de kist », ce qui se traduit par « optimiste jusque dans son cercueil ».

En tout cas, ça m’apprendra à céder à l’appel des sirènes de la nostalgie ; bien qu’il faut reconnaître que parfois elles sont agréables à écouter comme pour les « Transformers » par exemple.

 

Pour ceux qui souhaitent savoir ce que sont des « chipmunks », et comme je ne recule devant aucun sacrifice pour éduquer les foules, voici ce que j’ai trouvé =

En fait le terme « chipmunk » est un surnom donné par les anglosaxons à un petit animal tout mignon (voir photo) répondant au nom savant de « tamias » pour les scientifiques ; ce sont des petits animaux rongeurs de la famille des écureuils vrais (connus sous le nom très savant « sciuridae »).

Au Canada on les appelle « suisse », « petit suisse » ou « suisse rayé » (non on ne les appelle pas « petit gervais », c’est une autre sorte de petit suisse).

Ce nom de « suisse » leur est attribué par ce que leur pelage rayé présente une similitude avec les gardes suisses du Vatican (mais où ils vont chercher tout ça !).

On confond parfois les tamias (chipmunks) avec les spermophiles rayés (attention aux esprits mal tournés, hein ! c’est un blog sérieux ici) ; ces derniers ont aussi des rayures dorsales mais elles s’arrêtent à la nuque, et ils sont plus gros.