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mon bonheur est dans la ville
24 juillet 2009

JOURNEY TO THE CENTER OF THE EARTH, de Henry Levin

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Titre français : Voyage au centre de la Terre (version 1959)

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Le professeur Oliver Lindenbrook marche joyeusement vers son université dans les rues d’Edimbourg ; en cette année 1887, il vient d’être anobli et tout le quartier est très fier de lui. Y compris bien sûr ses étudiants et les doyens de l’université.

Après le cadeau collectif des étudiants qui ont reçu congé pour la jornée, Alec McEwan, son élève préféré, lui offre une pierre de lave. Le poids de la pierre intrigue tellement Lindenbrook qu’au lieu de se rentrer chez lui où il est l’hôte d’un dîner qu’il offre aux doyens, il analyse la pierre et son contenu.

L’explosion du four du labo montre qu’au lieu de peridotite islandaise, la pierre contient un objet en plomb muni d’inscriptions étranges et d’une signature, celle d’Arne Saknussem, un explorateur disparu depuis près de 300 ans.

Il n’en faut pas plus à Lindenbrook pour décider séance tenante de se rendre en Islande afin de partir sur les traces de Saknussem ; Alec l’accompagne en qualité d’assistant (et de futur neveu par alliance.

18888458_w434_h_q80Sur place, ils découvrent que le professeur Goetaborg de Stockholm, à qui il a écrit concernant cette affaire, l’a devancé dans ces recherches, tentant ainsi de lui « voler » la primeur de la découverte ; il n’hésite d’ailleurs pas à les faire enfermer dans une cave dont un sympathique islandais les sauve grâce à sa cane Gertrude.

Pourtant Goetaborg n’a pas vraiment eu de chance, il a été empoisonné au cyanure de potassium ; sa veuve, Clara, qui devait le rejoindre pour l’aider dans ses travaux apprend la triste nouvelle, se scandalise lorsque Lindenbrook lui confirme l’attitude de son époux à son égard. Dans le journal de Goetaborg se trouve cependant la preuve que le scientifique suédois n’a pas agi honnêtement mais il y mentionne également le dîner qu’il eut avant sa mort ; ce serait un descendant de Saknussem qu’il faut redouter le plus dans cette entreprise.

Clara Goetaborg décide de donner à Lindenbrook et Alec le matériel qu’avait rassemblé son mari, à une condition cependant : elle les accompagnera ! Alec sourit car il connaît son futur tonton, pour lui les femmes sont des quantités superflues, sauf pour servir le thé et encore, quand il a envie de boire du thé ! C’est néanmoins à prendre ou à laisser : si Lindenbrook veut le matériel, Clara y va.

18888455_w434_h_q80Que voulez-vous qu’il fasse le professeur ? En compagnie du jeune Hans et de Gertrude la cane, voilà donc le groupe, avec Clara Goetaborg, qui se met en route vers un monde souterrain, sans avoir conscience qu’ils sont suivis par le comte Saknussem, descendant de l’explorateur mort.

Ce descendant qui est un savant fort dérangé de la cafetière va leur causer pas mal de problèmes, mais ce ne sera pas leur seul obstacle ; la nature elle-même va leur être tour à tour amicale ou hostile. Ce qui est certain c’est que leurs aventures seront palpitantes. Il reste toutefois une question en suspens lorsqu’ils seront tout en bas, dans ce qu’ils pensent être les ruines de l’Atlantide : comment remonter, surtout lorsqu’on n’a plus ni vivres, ni matériel.

18888451_w434_h_q80Dans ce « Journey to the center of the Earth », les aventures ne sont pas seulement palpitantes pour les explorateurs, le spectateur aussi se passionne pour les heurts et malheurs de cette troupe sympathique, suivie par un dément prêt à les tuer si nécessaire ; au récit aventurier se lie aussi un thriller.

Bien que le film soit adapté du roman de Jules Verne, il s’en éloigne toutefois quelque peu, en joignant notamment Carla Goetaborg au groupe d’explorateurs. Tout comme l’est le descendant de Saknussem.

Ici ce n’est pas un parchemin qui met les explorateurs sur les traces de Saknussem, mais un poids de fil à plomb.

18888460_w434_h_q80En 1959, à l’époque de sa sortie, le film a bluffé son public avec ses effets spéciaux, et je comprends aisément cette renommée car, avec des moyens qui n’avaient rien à voir avec le numérique mais avec l’imagination de l’équipe de décorateurs, on se retrouve dans un monde fantasmagorique, qui se modifie au fur et à mesure de la descente ; on y découvre un océan souterrain, avec une scène absolument formidable du radeau des voyageurs pris dans un tourbillon.

Bien que les dimetrodons et le lézard géant n’aient pas été produits par Ray Harryhausen, on ne peut s’empêcher de penser à lui tant ces animaux préhistoriques ressemblent à ceux qu’il aime créer.

5648__ol_36068_360x240_eC’est à James Mason qu’est allé le rôle du professeur Oliver Lindenbrook, et c’est bien la première fois depuis les dix années qu’il était l’une des grandes vedettes des studios USA qu’on lui confia enfin un rôle de personnage sympathique, totalement misogyne et fort drôle.

Son assistant est interprété par Pat Boone, chanteur sirupeux et populaire dans les années 50 ; sa présence de jeune homme sympathique éprouvant le besoin de pousser la chansonnette est due au fait de cette popularité, mais personnellement son jeu est aussi plat que sa manière de chanter. De toute façon je n’ai aucune sympathie pour ce WASP, totalement raciste et républicain.

La très déterminée Carla Goetaborg est interprétée par la superbe Arlene Dahl, une actrice dont le nom ne dira strictement rien aux jeunes, mais célèbre dans les années 50. Lorsqu’elle devint la mère de Lorenzo Lamas, elle mit sa carrière au cinéma en veilleuse, toutefois ne resta pas inactive : elle se mit à écrire des articles donnant des conseils cosmétiques, écrivit des romans, puis fit des études d’astrologie et tint une rubrique fort célèbre en son temps. Elle créa également les Arlene Dahl Enterprises, fabricant de lingerie et cosmétiques.

Dans le film elle remet vertement le professeur à sa place, lui prouvant que les femmes ne sont pas des « nuisances » comme il se plaît à le dire.

C’est Peter Ronson qui joue Hans, le « géant » blond, sympathique garçon ne parlant que l’islandais, ce qui rend d’ailleurs la présence de Mrs. Goetaborg particulièrement indispensable puisqu’elle le parle.

Quant au « méchant » de l’histoire, il est interprété fort justement par Thayer David.

Jenny, la mignonne fiancée d’Alec et nièce du professeur, est jouée par Diane Baker, qui venait de jouer dans « Diary of Anne Frank » où elle interprétait Margot, la sœur d’Anne.

Dans « Marnie » d’Hitchcock, elle est la brune ex-fiancée de Mark/Connery opposée à la blonde Tippi Hedren.

18406889_w434_h_q80Bref un film à découvrir ou revoir, un excellent moment de détente avec juste ce qu’il faut de suspense pour trembler un peu et partager les moments de surprise et d’admiration des explorateurs face à leurs découvertes au centre de la terre.

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