THE MUMMY : TOMB OF THE DRAGON EMPEROR, de Rob Cohen

En 1946, après la guerre pendant laquelle ils rendirent de nombreux services à leur pays, les O’Donnell’s, mari et femme, s’ennuient un peu … même beaucoup, mais n’osent pas se l’avouer. Evelyn donne des conférences sur les deux romans qu’elle a écrit, basés sur leurs aventures, Rick tente d’acquérir les charmes de la pêche à la truite dans la jolie rivière avoisinnant Oxford.

Ils n’ont pas de nouvelles de leur fils, Alex, un sujet de discussion un peu sensible entre les deux parents.

Bon sang ne saurait mentir, le jeune Alexandre O’Donnell en question a abandonné ses études universitaires pour se lancer dans l’aventure archéologique, comme ses parents.

Lui, c’est en Chine qu’il a retrouvé la tombe de l’empereur-dragon, un être sanguinaire qu’un sort a heureusement enfoui depuis 2000 ans.

Lorsque l’entrée de la tombe est enfin découverte, la joie de tous est à son comble, même si dans la tombe, aux approches de l’empereur sur son chariot, Alex se fait attaquer par une jeune Ninja.

Pendant ce temps, à Oxford, un membre du Foreign Office les contacte afin de se rendre à Shangai afin de remettre un objet précieux au gouvernement chinois. Après avoir fait semblant d’hésiter un peu, Richard O’Donnell et Evelyn Carnahan ne sont que trop heureux de pouvoir se relancer dans une aventure, même si elle semble de tout repos à côté de ce qu’ils ont déjà vécu. Les pauvres ! ils n’ont aucune idée de ce qui les attend.

En attendant, ils vont revoir leur fiston et leur frère et beau-frère, car Jonathan Carnahan a ouvert un night club très sélect à Shanghai.

Les retrouvailles père et fils ne sont pas extraordinaire, mais les discussions familiales vont devoir attendre car un traître s’est glissé parmi les membres de l’ambassade et l’objet précieux est exactement ce dont les traîtres ont besoin pour faire revivre l’empereur Han !

Et comme le dit Rick, c’est reparti pour un tour.

Tout le monde s’embarque à la suite de l’empereur qui s’est enfui à bord de son char pendant le nouvel an chinois. La jeune Lin qui gardait la tombe sait exactement où l’empereur doit se rendre pour ne pas être seulement une momie revenue à la vie, mais un être humain immortel et invulnérable. Et la famille O’Connell au grand complet, avec Lin, part pour la mythique Shangri-la où Lin retrouve sa mère qui fut, 2000 ans plus tôt, sauvée par les yétis… 2000 ans, l’âge de Lin, pour elle, pas d’histoire d’amour possible avec Alex, mais bon, ce n’est que le début de l’histoire !

Amour, trahisons, aventure, bagarres, poursutes de toutes sortes, de la grande muraille de Chine aux sommets de l’Himalaya cette troisième momie nous entraîne à sa suite, avec les O’Donnell et leurs amis. Dépaysement total pour le spectateur.

Du fantastique accentué par les effets spéciaux. D’accord le scénario est un peu mince, mais on ne demande pas une thèse sur la Chine, la grande muraille et la possible existence de l’homme des neiges, ledit scénario réunit tous les éléments qui attiraient les spectateurs dans les salles dans les années 50 (ou avant) – souvenez-vous de « King Salomon’s Mines (les Mines du Roi Salomon), Green Fire (L’émeraude tragique), Valley of the Kings. »

Ou même pour les cinéphiles, cette première momie de 1932 dont le premier film de Stephen Sommers s’inspira : « The Mummy » avec Boris Karloff.

C’était construit de la même manière : aventure et romance. Et cela fonctionnait parfaitement, même sans effets spéciaux.

Comme je m’y attendais, on a droit de la part des critiques de la comparaison avec « Indiana Jones » = du sous-Indiana Jones, exactement comme les deux « National Treasure » avec Nicholas Cage.

Beaucoup de personnes disent que dans les suites, il y a toujours « une suite en trop » ; elles citent pour exemple, entre autres, « Shrek 3, Pirates of the Caribbean 3, Indiana Jones 4, Ocean’s Thirteen ».

Les retours de la « Momie » ne sont pas épargné dans la nomenclature : certains critiques se demandent comment qui peut encore croire à ces « resucées » du même scénario…

Et bien c’est très simple : il y a moi, pour commencer.

Tout d’abord, je suis une très grande fan de l’acteur Brendan Fraser, dont le talent comique est indéniable, mais dont on oublie parfois un peu vite que c’est aussi un acteur sérieux talentueux (« Gods and Monsters », « The Quiet American).

En conséquence, comme un acteur est parfois l’un de mes critères dans le choix d’un film, j’aime bien Fraser, pourquoi n’irais je pas le voir.

Sans oublier John Hannah.

Et puis « The Mummy », c’est amusant, cela fait un peu peur, juste ce qu’il faut pour vibrer aux aventures des protagonistes.

L’histoire a été adaptée au temps qui passe et nos personnages ont désormais 20 ans de plus que lors de la première momie réveillée par inadvertance.

Bien sûr, d’une certaine manière, le scénario est une répétition, c’est plein d’invrasemblances, je suis également d’accord mais on ne va tout de même pas se mettre à chercher de la vraisemblance dans une histoire de momie ???????

Franchement, quand je lis des commentaires sur la vraisemblance du scénario comme dans ce cas-ci, je suis vraiment contente de ne pas être une intello et je n’ai vraiment aucune envie d’en être une parce que cela semble signifier qu’il ne faut pas savoir rire bêtement.

Or tous les psys vous le diront : rire bêtement, c’est bon pour la santé !

Je rappelle à tout hasard que chez Shakespeare tout est faux également et pourtant on s’inspire de ses textes (qu’il n’a pas écrit tout seul, je signale au passage – Francis Bacon l’aidait beaucoup) depuis que le cinéma existe.

Alors, pourquoi ne pas simplement rire et sourire aux situations comiques dans lesquelles les maladresses des protagonistes les jettent, avec une petite touche d’émotion sur les relations familiales pas toujours faciles, sur la tendresse dans une famille, sur les méchants qui sont punis à la fin.

Il y a donc à nouveau Brendan Fraser dans le rôle de Richard « Rick » O’Connell, qui se dépense sans compter. Sa charmante épouse, Evelyn Carnahan est interprétée cette fois par Maria Bello remplaçant Rachel Weisz, occupée à d’autres projets cinématographiques.

Leur fils Alex est joué par Luke Ford.  Là c’est dur à croire car ils ont tous l’air aussi jeunes les uns que les autres ; Fraser et Bello ont plus l’air d’être ses grands frère et sœur que ses parents.

Celui que j’ai adoré à travers toutes les « Mummy », c’est John Hannah, acteur écossais, trop souvent cantonné dans des seconds rôles alors qu’il excelle dans le comique comme dans le drame.

On retrouve beaucoup John Hannah à la télévision, notamment à la BBC où j’ai eu le grand plaisir de le découvrir du temps où j’avais encore la télé.

C’est notamment à lui qu’a échu le rôle de l’inspecteur John Rebus, de Ian Rankin, dans la série télé tirée des romans.

C’est aussi lui qui fut « Matthew » dans « Four Weddings and a Funeral », où il était fort émouvant et qui le révéla au public du grand écran.

Jet Li fait un très bon travail en abominable empereur, déterminé à conquérir le monde (rien que ça !) quant à son bras droit, le général Ming il est joué par Russell Wong.

Michelle Yeoh est la très belle femme qu’ils aiment tous les deux et dont le choix scellera le sort de Ming.

Leur ravissante fille est interprétée par Isabella Leong.

Comme auparavant, on assiste à la bataille finale de toutes les momies, cette fois il y a des momies des deux côtés, cela ne simplifie pas toujours les choses, mais cela permet de sourire très souvent.

Donc, conclusion : à aller voir quand on a envie de s’amuser sans couper les cheveux en 4, pour avoir à nouveau 10 ans. (Je rappelle à tout hasard que Tintin aussi cela s’adresse aux jeunes de 7 à 77 ans.)

              

         

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