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mon bonheur est dans la ville
24 juillet 2009

PARIS WHEN IT SIZZLES, de Richard Quine

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Titre français = Deux têtes folles


Alors qu’à Cannes, le producteur Alexander Meyerheim, entouré d’une nuée de ravissantes créatures, pense à son prochain film, son scénariste Richard Benson se mord les doigts car il doit finir ce script pour le 14 juillet ; le problème est qu’en dehors du titre, il n’a pas la moindre idée de ce qu’il va écrire.

Sur ces entrefaits arrive la créature la plus charmante qui soit, envoyée par l’agence de placement afin de lui servir de secrétaire temporaire. Gabrielle Simpson est venue à Paris pour « vivre » et apprendre les règles d’écriture cinématographique.
Elle a déjà travaillé avec un réalisateur d’art et d’essai, dont personne n’a entendu parler mais des plus intéressants selon la demoiselle

Benson, qui vit surtout de bon temps et d’alcool, la met immédiatement à l’ouvrage en lui expliquant les règles selon lesquelles, lui, il crée.

Commence alors une course contre la montre pour terminer ce f***** scénario, chacun d’eux y mettant son grain de sel, passant du drame à la comédie, au film d’action et d’espionnage.

Il est évident que ces deux là ne tarderont pas à tomber amoureux, malgré le petit copain avec qui Gabrielle a rendez-vous pour fêter le 14 juillet. Ce qui fait bien ricaner le scénariste cynique et blasé.

Blasé ? tu parles, avec des yeux comme ceux de Gabrielle, même un iceberg fondrait immédiatement.

Quelle adorable comédie romantique, bourrée de clins d’œil au monde du cinéma, au narcissisme des acteurs et des affres du scénariste, face à la page blanche comme tout autre écrivain.

Sans oublier les délires louchant vers le film fantastique, le film policier, le film d’espionnage.

Le metteur en scène, Richard Quine, sait de quoi il parle puisqu’il a lui-même été scénariste, avant de passer à la mise en scène. Très tristement, Quine mettra fin à ses jours en 1989 parce que, signala-t-il, il n’arrivait pas à créer des comédies aussi drôles qu’il le souhaitait. Il aurait dû revoir son film « Paris, when it sizzles » plus souvent !

« Paris when it sizzles » est un amusant « melting pot » qui du début à la fin met le spectateur de bonne humeur.

Le film est porté totalement par les deux acteurs principaux, le séduisant William Holden se parodiant dans le rôle du scénariste séducteur, grand amateur d’alcool et de jolies filles.

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Mais c’est certainement la plus jolie de toutes qui lui tombe dans les bras. Celle aux grands yeux de biche, portant avec élégance les jolies toilettes d’Hubert de Givenchy, ce prince de la haute couture, bref j’ai nommé la lumineuse Audrey Hepburn, qui a émis les si jolis commandements pour la beauté d’une femme (voir ici)

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Il faut la voir dans ce film passer par toutes les formes d’expression = drôle, mutine, impertinente, passant au gré de leurs imaginations respectives à l’effarouchée jeune damoiselle ou à la séductrice coquine. Elle arracherait des fous-rires à Buster Keaton, l’homme qui ne riait jamais.

« Paris when it sizzles » réunit Holden et Hepburn, dix ans après « Sabrina ».

Dans les rôles secondaires, on revoit avec plaisir Gregoire Aslan Tony Curtis, qui mérite une mention spéciale pour son auto-parodie faite avec un humour pince-sans-rires.

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Le comédien-dramaturge britannique, Noel Coward, interprète le producteur pour qui travaille Richard Benson/William Holden. Coward a l’air de s’amuser comme un petit fou.

Le film permet aussi de retrouver, dans des petits rôles, quelques acteurs français comme le regretté Raymond Bussières.

Le point culminant de l’histoire est la soirée costumée que donne le producteur au sommet de la Tour Eiffel (culminant vous disais-je) ; en observant bien les participants à la fête, on peut reconnaître Mel Ferrer, acteur sérieux et époux d’Audrey Hepburn, dans une très courte apparition, fort drôle, de Dr Jekyll & Mr Hyde. (pour rappel = Mel Ferrer n'est PAS le tonton de Clooney, celui-là c'est Jose Ferrer.)

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Remake réussi d’un film des années 50, réalisé par Julien Duvivier, « La Fête à Henriette », scénario de Julien Duvivier et Henri Jeanson, avec Dany Robin et Michel Auclair dans les rôles principaux.

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Dans la version de Richard Quine, le scénario est de George Axelrod, un dramaturge qui excellait dans les comédies, mais aussi dans des histoires plus sérieuses.

Il est l’auteur des scénarios de « Seven year itch » (avec Marilyn Monroe), de « Breakfast at Tiffany’s » d’après Truman Capote (avec Audrey Hepburn ), de « Bus Stop », de « Manchurian Candidate » (première version) et de « Goodbye Charlie » qui connut un énorme succès au théâtre avec la comédienne Lauren Bacall.

Avant de percer comme scénariste au cinéma, Axelrod écrivait de multiples pièces pour la radio et la télé, ainsi que pas mal de sketches pour des comédiens célèbres comme Jerry Lewis et Dean Martin.

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