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mon bonheur est dans la ville
24 juillet 2009

THE MUMMY, de Terence Fisher

200px_Themummy1959poster

 


Titre français : La Malédiction des Pharaons

Une realisation Hammer Studios U.K. – 1959

Hammer_Film

A la fin du 19ème siècle, trois archéologues découvrent la tombe de la princesse Ananka, grande prêtresse du dieu Karnak ; partie en pèlerinage, la princesse tomba malade et mourut. Elle fut embaumée et mise au tombeau dans le désert.

Avant d’y pénétrer, un homme leur demande d’arrêter de profaner la tombe, mais les archéologues refusent ; lorsqu’ils sont dans le tombeau, l’homme les maudit.

Tout heureux de leur découverte, le professeur Stephen Banning reste auprès de sa découverte pendant que son frère va avertir leur fils et neveu, blessé à la jambe. C’est alors que retentit un grand cri et l’on retrouve le professeur complètement terrorisé. Il semble avoir perdu l’esprit et on le renvoie à Londres dans un état catatonique, pendant que que son fils termine le travail en Egypte. Il ne trouve aucune trace du parchemin mais tout le contenu de la tombe part pour Londres. Ce que tous ignorent est que le Livre des Morts est entre les mains de Mehemet Bey, l’homme qui les prévint de ne pas profaner la tombe.

Trois ans plus tard, Stephen Banning sort enfin de sa léthargie, il raconte ce qui lui est arrivé lorsque son frère avait momentanément quitté la tombe de la princesse : lisant le parchemin, il ramena une momie à la vie, la momie du grand prêtre emmuré, veillant sur la princesse. A son oncle incrédule, Banning Junior raconte la suite de la légende : Kharis, le grand prêtre fut emmuré vivant après qu’on lui ait coupé la langue, pour avoir voulu ramener à la vie Ananka dont il était amoureux.

Mehemet Bey, qui s’avère être un adorateur du dieu Karnak, a décidé de punir tous les profanateurs de la jolie prêtresse, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à la belle épouse de John Banning.

La momie, suite à un accident de calèche, ayant abouti dans les marais, l’homme va régulièrement au bord de l’eau pour ramener la momie à la surface afin qu’elle tue.

Le premier est le malheureux professeur, en cellule capitonée dans son asile. Rien ne résiste à la force la momie, même pas des barreaux et des grilles de fer.

Le second de la liste est l’oncle de John, étranglé pendant que son neveu se pose des questions dans le bureau ; le troisième archéologue est également attaqué lorsqu’arrive Isobel, portrait d’Ananka, et à qui Kharis obéit immédiatement lorsqu’elle hurle « non ». Et la momie repart d’où elle est venue.

Imaginez un peu la tête de l’inspecteur Mulrooney de Scotland Yard lorsqu’on lui raconte tout ça    ! Inutile de dire qu’il est totalement sceptique, jusqu’à ce qu’un braconnier du village lui raconte avoir vu une créature horrible dans les bois. Evidemment, l’homme est un amateur de whisky, il n’est pas sûr qu’il soit crédible !

Mais l’adorateur de Karnak et maître de Kharis n’a pas l’intention de laisser John Banning en vie, aussi une dernière attaque est-elle décidée. Malgré la présence de Mulrooney venu aider, cette fois encore, c’est Isobel qui arrivera à point nommé, mais elle-même est emportée par la momie qui l’aime toujours. Son mari pourra-t-il éviter qu’elle termine dans le marais ?

 

Cette version 1959 de la Momie n’est pas un remake du film réalisé par Karl Freund en 1932 avec Boris Karloff malgré le titre éponyme.

Au contraire, le scénariste Jimmy Sangster s’est inspiré des suites que les studios Universal (USA) réalisèrent après le film de Freund : les personnages sont directement inspirés de « The Mummy’s Hand » et « The Mummy’s Tomb ».

Notre momie ici est interprétée par Christopher Lee et on a un peu l’impression qu’il est entouré d’un costume en spandex plutôt qu’enveloppé dans un linceul ou dans des bandelettes ; ce qui est sûr c’est qu’il ne marche pas avec facilité dans cet accoutrement.

Son maquillage, lorsqu’il est grand prêtre est surfait, on le voit comme s’il venait de descendre d’une fresque égyptienne ; et on lui a mis sur la tête une espèce de bonnet de bain de l’effet le plus hilarant.

Son interprétation est limitée à sortir des marais et d’aller étrangler les gens, pourtant lorsque paraît Isobel, l’épouse de John Banning, ses yeux deviennent très tristes et pleins de tendresse.

On aurait presque pitié de lui et de cet amour éternel qui traversa 4000 ans, mais bon il étrangle quand même les autres sans scrupules !

Christopher Lee, selon ses propres dires, a toujours eu une préférence pour ce film-ci de la Hammer.

Il y a retrouvé son vieux complice des films de Dracula et Frankenstein, l’acteur Peter Cushing dont il était grand ami également dans la vie.

Peter Cushing est l’homme sérieux et gentil, mais pour qui une trouvaille archéologique n’a que faire de fanatisme religieux, ce qui lui faut l’ire de Mehemet Bey. Celui-ci est joué par George Pastell.

Le père de John et son oncle sont interprétés respectivement par Felix Aylmer et Raymond Huntley, tous deux fort justes dans leur interprétation, surtout Aylmer lorsqu’il est atteint de paranoïa.

Le sympathique braconnier est joué par Michael Ripper que l’on retrouve d’ailleurs dans « The Mummy’s Shroud » tourné en 1967.

La très belle princesse Ananka et Isobel Channing sont interprétées par Yvonne Furneaux.

Comme ses collègues, l’actrice était une habituée de la Hammer.

C’est Eddie Byrne qui interprète le sceptique inspecteur du Yard, Mulrooney ; sa façon de jouer au second degré m’a paru bien amusante, son scepticisme étant bien compréhensible.

J’avoue que les costumes et décors des Hammer Studios me font systématiquement hurler de rire, du moins les costumes des Egyptiens de l’antiquité, tels que se l’imaginaient les costumiers de la Hammer.

Il paraîtrait que les scènes de la momie sortant du marais aient inspiré ultérieurement le film « Curse of the Swamp creature » ; George Romero, le réalisateur culte des films de zombies, dit aussi avoir été inspiré par ce film-ci pour son film « Night of the living dead ».

Question décors, on retrouve ici les couleurs très vives qui firent l’une des réputations de la Hammer Studios, mais qu’ils soient en carton pâte ne fait aucun doute.

Et puis il y a quand même quelques moments involontairement fort drôles, comme par exemple lorsque la momie a tué le père Banning dans sa cellule capitonnée de l’asile ; les grillages de la fenêtre sont démolis, et comme par hasard pendant que la momie tue le professeur, tout est remis en place comme si de rien n’était !

Mais il est vrai qu’on ne s’encombrait guère de ce type de détails à la Hammer ; les studios avaient découvert un excellent filon avec les momies, Dracula, Frankenstein et tout le monde semble vraiment s’être bien amusé à tourner ce type de film.

Pour les fans du genre, il semblerait que ce film-ci soit considéré comme la meilleure version de la « Momie » de tous les temps. Personnellement, je continue à préférer la version avec Boris Karloff.

Mais qu’elles soient de 1932 ou des années 60, toutes ces momies m’amusent énormément.

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