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mon bonheur est dans la ville
24 juillet 2009

CURSE OF THE MUMMY'S TOMB, de Michael Carreras

200px_CursemummystombTitre français : La Malédiction de la Momie

En 1900, des archéologues ouvrent la tombe du jeune pharaon Ra-Antef, lâchement assassiné par son frère jumeau.

Dans les sables du désert, le professeur Dubois est assassiné par des Bédouins pour avoir profané la tombe ; pendant ce temps, sa fille Annette qui est aussi son assistante et  John Bray, le fiancé de celle-ci, attendent impatiemment le retour du professeur. Hélas il est ramené sur une civière, tout ce qu’il y a de plus mort !

Sir Giles Dalrymple, l’autre archéologue de l’expédition, souhaite retourner le plus rapidement possible à Londres, en emportant tout ce qui a été découvert dans le tombeau afin de le confier au British Museum.

Il rencontre, dans ce projet, une opposition de Hashmi Bey, qui au nom du musée du Caire, souhaite que toutes les richesses du pharaon restent en Egype. Déjà que l’expédition a commis un sacrilège en ouvrant la tombe et en emportant son contenu, au moins que rien ne quitte l’Egypte !

C’est oublier Alexander King, l’homme qui a financé cette expédition, un richissime homme d’affaires dans le « show business » américain. Celui-ci n’a nullement l’intention de laisser ces découvertes en terre d’Egypte ; en homme habitué à faire du profit de tout, il compte exhiber le sarcophage avec sa momie et les richesses du tombeau dans une espèce de cirque itinérant, avec coûteuse mise en scène, un peu à la manière de Barnum. Alexander King estime que le monde a aussi le droit de voir ces trouvailles et pas seulement des visiteurs de musées.

Hashmi Bey, dans une tentative de lui faire entendre raison, lui offre au nom du musée du Caire une importante somme d’argent ; Sir Giles Dalrymple est prêt à céder, non pas pour l’argent mais parce que les raisons invoquées par les Egyptiens lui paraissent légitimes, seulement voilà, on ne discute pas avec un businessman américain. La somme lui paraît tellement dérisoire qu’il rit au nez des Egyptiens et ce, malgré les avertissements qu’une malédiction est liée à qui profane les tombeaux égyptiens.

Tout le monde s’embarque donc vers Londres ; sur le bateau, la jolie Annette se sent irrésistiblement attirée par un bel homme qui lui fait une cour discrète, un certain Adam Beauchamp au nez et à la barbe de John, le fiancé anglais moins empressé et pourtant tout aussi amoureux. Ils sont invités par Beauchamp à résider dans son manoir anglais et pendant que John Bray travaille, Beauchamp continue à faire une cour de moins en moins discrète à la jeune femme.

John Bray qui commence à prendre ces histoires de malédictions au sérieux, se rend chez Sir Giles qui noie dans le cognac le fait d’avoir été évincé de la direction de l’expédition. Gray, ayant retrouvé un médaillon veut le déchiffrer, mais un coup sur la tête l’assomme et on lui vole le médaillon.

Lorsque le spectacle organisé par King est au point, devant la presse et les amis, il décide donc d’ouvrir le sarcophage dans une mise en scène tapageuse, en ironisant sur la fameuse « malédiction ». Lorsque le sarcophage est enfin ouvert, la momie a disparu !

Comme le demande l’inspecteur de police appelé sur les lieux « qui a intérêt à voler une momie ? ».

Le moins qu’on puisse dire c’est que le financier râle sec et décide de rentrer à pied chez lui ; grave erreur : en chemin il croise la momie et il termine dans la Tamise.

Giles Dalrymple, de son côté, a retrouvé la feuille de papier sur laquelle Gray a noté les inscriptions du médaille ;  à l’évidence, il s’agit d’une incantation du livre des morts, pouvant rendre une momie à la vie. Trop tard, pour lui aussi, la momie en question se trouve tout juste derrière lui et l’envoie ad patres.

Le jeune Bray espère tendre un piège à la momie en compagnie de l’inspecteur de police, l’apparition coûtera hélas la vie à Hashmi Bey, venu aider l’égyptologue. Et la momie s’en va évidemment.

Il reste encore un membre de l’expédition ayant pénétré dans le tombeau, c’est la jolie Annette qui réside toujours chez Beauchamp qui l’a convaincue de rompre ses fiançailles avec John Bray pour le suivre en Egypte dans une nouvelle expédition.

C’est alors que la momie apparaît elle aussi et qu’une surprise de taille attend la jeune femme.

Ainsi que je le disais sur « vivrenville », j’ai donc passé la soirée avec ma copine la Momie et j’avoue qu’au lieu d’avoir peur, je me suis presque ennuyée.

Avant que ladite momie ne paraisse, une heure du film était déjà passée et une heure qui m’a plus fait penser à un soap opera américain qu’à un film d’horreur… Quoique si on y réfléchit, des soaps comme « les feux de l’amour » ou « amour, gloire et beauté » soient assez proches de l’horreur eux aussi.

Bien sûr, comme à chaque fois, après les sables du désert, on a droit à l’histoire malheureuse et dramatique du pauvre prince Ra-Antef et de son jumeau démoniaque, usurpateur du trône et assassin de son frère.

« Curse of the Mummy’s Tomb » est le deuxième film que la Hammer Studios consacrait au sujet, cinq ans après l’excellent « The Mummy », avec Christopher Lee et Peter Cushing.

Non seulement on y récupère quelques accessoires, sans oublier les habituelles scènes du « passé de la momie », racontant l’histoire du pharaon dans les sables du désert ; au passage on a récupéré les costumes également, histoire que rien ne se perde.

Presque une heure de bavardages avant d’en arriver à l’action proprement dite, celle que le spectateur attend, c'est-à-dire la momie revenue d’entre les morts pour se venger.

Et quelle momie, on la croirait faite en papier maché ! au contraire d’autres films sur le sujet, elle ouvre à peine les yeux, on se demande comment l’acteur a pu voir où il allait sur le plateau.

Quant au scénario, on a l’impression de voir un mauvais copier/coller du film de 1959, comme si on avait récupéré le brouillon de ce dernier, histoire que rien ne se perde

Car évidemment cette histoire-ci est aussi filmée « tout studio » dans les studios de la Hammer à Elstree dans le Hertfordshire, le « hollywood » de la Hammer.

Les films de la Hammer avaient leur petit succès, notamment au niveau de la photographie, ici il faut reconnaître qu’elle est une fois encore impeccable, les faiblesses se situent au niveau du scénario, même s’il y a tout de même une excellente surprise au niveau du personnage ramenant la momie à la vie ; en général, dans tous les films du genre, celle-ci est remise dans le parcours par le gardien de la tombe, ici l’histoire diffère quelque peu et c’est l’un des bons moments du film, probablement le seul d’ailleurs même si la petite fûtée, que je suis, avais deviné depuis bien longtemps !

11866__the_curse_of_the_mummy_s_tomb_dickie_owenCôté interprétation, on le sait qui dit « momie » dit « demoiselle en détresse » ; ici il s’agit donc d’Annette Dubois, assistante archéologue, interprétée par Jeanne Roland, une jeune Française qui ne fera pas une très longue carrière au cinéma et on le comprend aisément en voyant le film ; j’ai rarement vu une actrice aussi peu expressive, même lorsqu’elle hurle de terreur. Et son accent français est d’un ridicule à faire peur.

Le mystérieux Adam Beauchamp est interprété par Terence Morgan, qui joue aussi le fils du pharaon pendant les scènes de flash-back. Son interprétation est honnête, sans plus.

Tout comme celle du sympathique égyptologue John Bray, joué par Ronald Howard, fils du célèbre Leslie Howard et qui ressemble à son papa comme deux gouttes d’eau.

On retrouve en Hashmi Bey même acteur George Pastell qui jouait déjà dans « The Mummy », où il était le gardien de la tombe qui réveille la momie. Ici il est un sympathique inspecteur-curateur du musée qui n’a d’autre choix que de se rendre à Londres pour essayer de faire changer d’avis le richissime Américain qui emporte les reliques.

Le rôle du businessman Alexander King est interprété par Fred Clark, le seul Américain de la distribution en toute logique avec son rôle ; il en fait une interprétation fort savoureuse, il est finalement l’élément drôle du film par sa caricature de l’homme d’affaires pour qui l’égyptologie est synonyme de tiroir-caisse.

En dehors de George Pastell, on retrouve aussi Michael Ripper, un habitué des films de la Hammer, ici dans un rôle hélas fort court.

mummy2Sir Giles Dalrymple est joué par Jack Gwillim, un acteur venu sur le tard au cinéma, après avoir été dans la Royal Navy pendant vingt ans. Gwillim travailla avec les plus grands noms du cinéma mais c’est surtout pour ses performances au théâtre qu’il est resté célèbre.

Lui aussi, comme Fred Clark, est finalement le plus crédible dans cette histoire vraiment peu convaincante.

C’est Dickie Owen qui se cache sous le maquillage de la Momie ; on le retrouvera dans la distribution de « The Mummy’s Shroud » tourné par John Gilling en 1967, trois ans donc après cette « Malédiction de la momie » de Michael Carreras.

70105276Michael Carreras, le réalisateur de cette momie qui ne sera inoubliable que parce qu’elle fait partie des 4 films tournés par la Hammer sur ce sujet, était le fils du fondateur des Hammer Studios. En plus d’en être le réalisateur, il est aussi l’auteur du scénario, véritable chef d’œuvre nanar !

En tant que producteur, il sera présent dans la plupart des meilleures productions des studios anglais.

Bref – si j’ose dire – ce film est une semi-déception, trop de blabla, pas assez d’action à faire peur, mais même si c’est un nanar, j’ai vu pire … enfin je crois.

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