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mon bonheur est dans la ville
23 juillet 2009

THEY CAME TO BAGDAD, d'Agatha Christie

41P58P59Y3L__AA240_Plus douée pour inventer des histoires que pour l’orthographe, Victoria Jones vient de perdre son emploi après avoir donné une excellente imitation de la femme de son patron et comme celui-ci manque terriblement d’humour...

Bref, l’imagination ne vout nourrit guère et c’est d’autant plus gênant que le jeune homme dont elle vient de tomber amoureuse à l’heure du lunch part pour le Moyen-Orient. Victoria ne se laisse pas arrêter par ce détail, puisqu’Edward va à Bagdad, elle ira aussi ! Pour cela il faut de l’argent évidemment, aussi accepte-t-elle l’emploi de demoiselle de compagnie d’une dame au bras cassé, surtout qu’elle a d’excellentes références puisqu’elle est désormais la nièce d’un évêque. Espérons que personne n’ait l’idée de vérifier cela.

Notre héroïne se retrouve donc à Bagdad, à cette époque encore sous protectorat britannique. Elle est non seulement loin de tout, sans un centime ; comme elle est pleine de ressources (l’imagination, toujours l’imagination et l’initiative), elle se rend à l’organisation Rameau d’Olivier où Edward est censé travailler. Elle y rencontre une jeune femme, soi-disant fiancée à Edward et qui lui est immédiatement hostile. On ne va pas s’embarrasser de ce genre de détail, aussi Victoria espère-t-elle se faire engager comme employée. Après tout, elle est la cousine d’un archéologue désormais, cela peut toujours aider dans une association culturelle.

Pourtant, lorsqu’un homme vient mourir d’un coup de couteau dans sa chambre en prononçant ses derniers mots totalement incompréhensibles, là cela devient beaucoup, même pour quelqu’un d’aussi exalté que Victoria ; son enthousiasme en prend un coup.
Un certain Dakin, du consulat anglais, l’approche, lui explique la situation politique compliquée entre communistes et pays libres ; faisant appel à sa fibre patriotique, il espère qu’elle les aidera à trouver des informations, notamment sur une certaine Anna Scheele, l’homme qui a été assassiné était un membre des services secrets britanniques. Quand on vous disait que la réalité dépasse la fiction ...

They came to Bagdad est un roman d’Agatha Christie, sans Poirot et sans Jane Marple ; c’est une enquête d’espionnage très ludique.
L’auteur, qui était viscéralement anti-communiste y va de quelques discours assez réactionnaires sur la situation politique de l’époque, offrant un portrait caricatural des agents ennemis et soignant particulièrement les patriotes britanniques.

Ceci mis à part, les aventures de Victoria Jones, espionne-amateur, au pays des Mille et une nuits sont racontées d’une manière fort drôle ; on s’amuse beaucoup même dans les situations dramatiques.
Le lecteur se demande fréquemment dans quel guêpier cette jeune fille, parfois un peu sotte mais toujours pleine de ressources, va encore se laisser entraîner. D’autant plus que la description du pays est agréable et offre un dépaysement plaisant en période de vacances (on retrouve là les qualités d’archéologue de Lady Christie).
On découvre un Irak qui hélas n’existe plus mais cela, comme disait Kipling, est une autre histoire.

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