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mon bonheur est dans la ville
23 juillet 2009

THE MERRY DEVILS, d'Edward Marston

682_1890208558_01Deuxième coup de maître !

La première représentation des "Merry Devils" se solde par l’apparition inattendue d’un troisième diable, pas du tout prévu par les auteurs de la pièce. Cette apparition, vite considérée comme "satanique" par ces personnages superstitieux que sont les acteurs, sera à l’origine d’une série d’événements aussi désagréables les uns que les autres.

Toutefois la pièce ayant eu un formidable succès public, le mécène, Lord Westfield, et son odieux neveu estiment que deux représentations supplémentaires doivent avoir lieu dans leurs propriétés respective, et ce au grand dam de la troupe.

Pendant la représentation d’une autre pièce du répertoire, un accident se produit heureusement n’entraînant pas d’autre mal que quelques égratignures ; ils n’ont pas autant de chance avec une autre représentation, où là il y a mort d’homme avant d’entrer en scène.

En dehors du régisseur, Nicholas Bracewell, qui garde la tête froide en toute circonstance - il le faut bien avec des personnages aussi nerveux que les acteurs - toute la troupe y voit la marque du diable. Pour comble, au cours d’une rixe, le régisseur est arrêté afin d’assurer son absence pour la mise en scène des "Merry Devils" au manoir du mécène. Mais qui leur en veut à ce point ? Lawrence Firethorn, directeur-fondateur de la troupe, est convaincu que ce sont les "Barnaby’s Men", leurs ennemis jurés, qui ont pactisé à la perte des "Westfield’s Men" avec le diable.

Parallèlement, on suit le triste sort d’un malheureux personnage enfermé à Bedlam, l’asile d’aliénés londonien, dont on ne sort hélas jamais et qui est réellement l’antichambre de l’enfer. David Jordan, l’aîné des neveux de Lord Westfield, est il réellement mort comme tout le monde - et surtout son frère - l’affirme, ou est-il ce malheureux enfermé à l’asile ? Il semble évident que son frère Francis ne serait pas étranger à sa disparition.

D’autre part, un prédicateur extrémiste puritain est entré en croisade pour la fermeture de tous les théâtres de Londres et n’hésite devant rien pour arriver à ses fins.

Peut-être que l’acteur-écrivain, associé à la pièce "The Merry Devils" mais renvoyé par la direction, a-t-il été payé par les concurrents pour tout saboter et faire disparaître les "Westfield’s Men".

Nicholas Bracewell résoudra, comme à l’accoutumée avec son calme habituel, ces différentes énigmes, sauvant la pièce et sa troupe du désastre.

Comme les autres romans de cette série, ce roman-ci n’échappe pas aux multiples rebondissements et histoires qui s’entrecroisent, ce qui rend parfois l’histoire compliquée à suivre.

La situation est précaire en raison des catholiques et protestants qui s’opposent toujours avec violence sous Elisabeth Ière.

La vie théâtrale élisabéthaine est magistralement décrite, le langage est chatoyant, les costumes décrits avec détail, de même que le génie de la mise en scène de l’époque qui vaut bien les effets spéciaux contemporains.

A ceux qui lisent l’anglais, je recommande la version originale des oeuvres d’Edward Marston, car elle est superbe.

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