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mon bonheur est dans la ville
13 juillet 2009

PARADISE NEWS, de David Lodge

41QZV19C10L__AA240_Pour beaucoup, les voyages organisés tiennent un peu du cauchemar ; lorsqu’ils se passent en famille, c’est encore pire.

Le personnage principal, Bernard Walsh, 40 ans, ex-prêtre, professeur de théologie a décidé de rendre visite à une vieille tante malade habitant Hawai. Il tente l’expérience du voyage organisé n’ayant jamais entrepris ce type d’aventure et dès l’arrivée à l’aéroport, il a l’impression de débarquer dans l’antichambre de l’enfer, d’autant plus qu’il est accompagné de son vieux père, Irlandais et catholique extrémiste ! L’ambiance familiale n’était déjà pas au beau fixe, notamment avec sa soeur aînée, mais là sa patience est vraiment mise à rude épreuve.

Dans ce roman en trois parties, la première est consacrée aux arrivées des multiples personnages, au terminal de l’aéroport. Pour ceux que les voyages organisés rebutent, il y a de quoi s’inquiéter effectivement ; l’image gentiment moqueuse que David Lodge donne du tourisme organisé est à elle seule un morceau d’anthologie qui mérite la lecture du livre.

Le deuxième volet est écrit sous forme de journal intime, un genre que j’apprécie moins mais qui est complètement nécessaire à l’histoire. La famille Walsh est un exemple de famille dysfonctionnelle.

La troisième partie offre une ambiance moins cynique, moins cruelle que les deux précédentes, dans laquelle l’affection familiale prend plus de part.

L’observation des personnages est un genre dont Lodge est passé maître ; ici, cela tient littéralement du délire avec les petits travers et gros défauts de tous les participants en partance pour Hawai : le jeune couple nouvellement marié, le couple mordu de video, sans oublier le meilleur : le critique touristique qui en fait en a complètement marre de voyager.

arton910Le style d’écriture est léger, le vocabulaire très riche. J’espère que les romans sont bien traduits, car la langue anglaise originale se prête formidablement bien à cette étude de moeurs à la fois anthrologique et familiale. L’auteur mérite bien la place que lui donne la littérature anglaise contemporaine.

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