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mon bonheur est dans la ville
2 juillet 2009

LUCKY, d'Alice Sebold

arton1533A 18 ans, Alice Sebold, auteure du best seller "The Lovely Bones" (en français : "La Nostalgie de l’Ange"), est violée et laissée pour morte dans un tas d’immondices dans un tunnel à deux pas de l’Université de Syracuse. L’un des commentaires les plus fréquents qu’on lui fit, à commencer par les policiers qui l’interrogent, après cet acte atroce fut "Finalement tu as été chanceuse de t’en tirer !".

"Lucky" !!!

Comment peut-on être chanceuse quand on se retrouve à prendre en charge une famille dévastée par le chagrin, incapable de gérer la situation ? Comment peut-on être "chanceuse" quand on est saccagée ?

Il y aura le déni émotionnel, la dérive vers la drogue, l’impossibilité de gérer ce premier "acte sexuel", après avoir été élevée par une famille presbytérienne, aux règles strictes, voire rigide.

Un jour par hasard, six moins après les faits, elle croise l’homme qui lui a démoli sa jeunesse et qui ne fut pas trouvé après l’avoir violée. A partir de cet instant, Sebold n’aura de cesse que de le faire arrêter et son autobiographie, son analyse des sentiments négatifs, destructeurs, va devenir un véritable thriller-réalité à la poursuite de ce criminel.

Je n’avais pas du tout aimé "The Lovely Bones", dont à mon avis le succès était totalement surfait, qui était pour moi un roman sans consistance, très peu naturel, d’ailleurs il est traité de manière "surnaturelle" ; du coup, je m’étais promis de lire l’ autobiographie d’Alice Sebold qui n’a pas eu un succès aussi retentissant, mais qui est pourtant bien plus intéressante à découvrir.

Ce n’est pas que j’ai aimé lire "Lucky" car Alice Sebold analyse la situation durement et son autobiographie est un coup de poing qui bien souvent vous laisse le souffle court ; elle décrit ce qui lui est arrivé avec une véracité crue mais elle n’avait pas le choix, ce n’était qu’ainsi qu’il lui était possible d’affronter la vérité, de reprendre pied dans la vie et finalement de survivre ; l’humour n’est pas exempt non plus.

Le viol est un crime dont on ne se remet jamais, ceci est l’essence du message de Sebold, qui s’était fait une promesse le jour où elle émergea meurtrie à jamais du tunnel, la promesse d’écrire ce livre.

Je n’ai pas lu "Lucky" d’une traite, il m’a fallu bien souvent me tourner vers d’autres livres très légers pour parvenir à encaisser ce document, mais je préfère de loin les accents authentiques de cette autobiographie écrite dans un style moins "à l’américaine" que "The Lovely Bones"; je continue à trouver que ce livre-là avait un côté totalement artificiel. Croyez-moi ce n’est pas le cas de "Lucky", ici on est dans le vrai. Sans complaisance.

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