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mon bonheur est dans la ville
23 novembre 2020

MOLOCH, d'Arnaud Malherbe

moloch

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Le confinement  m’a fait commettre bien des erreurs, à commencer par regarder cette mini-série (6 beaucoup trop longs épisodes) sur la chaîne Arte, qui est généralement synonyme de qualité.
En tout cas, c’est le cas pour les documentaires, heureusement.

J’aurais dû me méfier = il s’agit d’une réalisation franco-belge – je le reconnais, je ne suis pas très amatrice du cinéma franco-belge, toujours dirigé vers les problèmes sociétaux, glauques de préférence.  
Toujours comédies dramatiques où l’espoir n’est pas permis. L'ennui par contre y est gratuit.
Ayant cependant lu quelques critiques positives, et de plus il était question d’une série « polar fantastique », je me suis bêtement fait avoir.

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En bref = dans une ville côtière du nord de la France – on ne dit pas laquelle – des gens se mettent à flamber spontanément – « flamber » non pas dans le sens d’un joueur invétéré, mais dans le sens littéral = ils prennent littéralement feu en pleine rue, la nuit ou le jour.
Une jeune journaliste est intriguée par ce fait et comme elle aimerait écrire autre chose que des inepties pour sa très pestouille supérieure, elle commence sa propre petite enquête, devient même la petite amie d’un des flics chargés de l’enquête.
Dans sa quête, elle fait la connaissance d’un psychiatre qui traite des personnes directement concernées par le « problème ».
Elle n’hésite pas à le « harceler » de questions, malgré la mauvaise volonté évidente du psy.

Ces deux personnages, enquêteurs différents d’autres séries où ce sont les policiers qui sont en vedette, trimbalent tous les deux des fameuses casseroles = lui ne surmonte pas le chagrin de la mort de son petit garçon, mort dans un incendie. Elle a des parents bobos, totalement autocentrés, qui n’ont que peu d’intérêt pour elle finalement ; elle a aussi décroché de la drogue.

Plusieurs personnes vont donc mourir ainsi par « auto-combustion », ou quelqu’un s’acharne-t-il sur certaines d’entre elles qui ne sont pas très nettes ?

Comme je l’ai dit plus haut, c’est long à en devenir ch****, cela aurait pu être réduit à 3 ou 4 épisodes maximum – au lieu de cela, chaque épisode nous fait partager tous les clichés possibles = société misérabiliste du nord de la France, les cités où les vendeurs de drogue embêtent les habitants, les bourgeois qui se la jouent « liberté sexuelle » en partageant leurs frasques avec leur fille quand elle passe chez eux. Totalement autocentrés elle n’arrive même pas à leur faire comprendre à quel point ce qu’elle fait est enfin important pour elle.
Autre cliché = la jeune journaliste, douée, intelligente, jolie de surcroît, rabaissée par sa cheffe pendant son stage –  draguée par les collègues masculins (je sais, ça se passe, mais bon ça n’ajoute rien à l’histoire, sauf le mal-être de la fille).
Le psy qui tente de faire parler ses patients mais qui est aussi, sinon plus, perturbé qu’eux, et dont le couple part à vau-l’eau – il fait parler les patients mais est incapable de discuter avec son épouse pour qu’ils arrivent à surmonter leur malheur ensemble.
Il y a encore le chauffeur de bus, totalement allumé par dieu, qui passe son temps à dire que ce qui arrive, c’est la punition que dieu inflinge à ceux qui font le mal … celui qui a pondu ça dans le scénario avait dû boire un coup en trop ce jour là.
Il y a encore une jeune patiente du psy, une petite fille amie de son fils disparu

C’est non seulement glauque, mais filmé froidement, malgré le feu - comme la froideur des relations humaines dans cette histoire !!! sans aucune sympathie pour aucun des protagonistes – on a l’impression qu’on leur a dit « faites ce que vous voulez, on s’en fout ! » - l’ambiance est étouffante à souhait.
Cela se traîne pendant 5 épisodes, jusqu’au 6ème où là tout s’accélère et la fin est évidemment bâclée – on s’en doutait.

Dernier cliché = la personne coupable qui s’enfonce dans la mer, qui on le sait purifie tout.
La seule originalité est le couple d’enquêteurs, hors normes – le psy et la journaliste.

Acteurs principaux = Olivier Gourmet, un acteur que j’apprécie beaucoup – il était l’une des raisons pour laquelle j’ai eu envie de regarder ce sinistre « Moloch » - mais ce n’est pas parce qu’il est bon acteur que je cautionne ce dans quoi il joue. Il interprète le psychiatre.

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Marine Vacth est l’aspirante journaliste, fumeuse à la chaîne, je ne mettrais jamais les pieds dans l’appartement de la journaliste – elle est vraisemblable dans le rôle d’une ex-junkie qui s’en sort pas mal en journaliste – on la plaint d’ailleurs d’avoir les parents qu’elle a – le père ou la mère, y en n’a pas un pour rattraper l’autre.
Arnaud Valois est l’un des deux policiers, celui qui est amoureux de la jeune journaliste et Marc Zinga est très crédible en adepte de « jésus qui vous punit – dieu voit tout sait tout ».

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Comment font ils les producteurs/scénaristes/réas en France et Belgique pour aussi mal utiliser leurs subsides ?
C’est caricatural, parfois surjoué, et surtout avec des longueurs, mais des longueurs, comment peut-on tirer des scènes aussi en longueur.

Films et séries franco-belges et moi, qu’on se le dise = c’est fini F-I-N-I.

Ou bien elles sont d’un humour grivois, bas de cerveau, ou bien on arrive à une série comme « Moloch ».

Pour ceux ou celles que cela intéresse  = Moloch est une divinité antique, dont le culte était pratiqué dans la région de Canaan, selon la bible. On lui sacrifiait des enfants par le feu.
Dans la démonologie chrétienne médiévale Moloch tire sa joie des pleurs des mères à qui on volait leur(s) enfant(s) pour les sacrifier.

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Commentaires
T
:lol: , et pourtant il y a pire que les séries franco-belges, il y les séries allemandes où le vert de gris semble être de rigueur.<br /> <br /> Merci d'avoir regardé cette série et de nous en éviter la tentation ;)
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A
Je zappe systématiquement toutes les dramatiques ou séries françaises. On ne sait pas faire et on ne s'améliore pas. La plupart du temps on s'ennuie et ça manque de réalisme et de crédibilité, de rythme aussi, bref, je n'essaie même plus.
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M
Mazette, j'étais prête à tenter, moi qui ne regarde jamais de série. Mais, comme toi, j'ai vu Polar fantastique et Oliver Gourmet. Je crois que je vais en rester aux documentaires :)
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