THE CRITIC, de Peter May

Titre français = Terreur dans les vignes

2^ème enquête des «Enzo Files » 

Gaillac dans le sud-ouest de la France – c’est la période des vendanges – un couple d’amoureux s’est donné rendez-vous à la « source », lieu connu de tous les amoureux de la région qui y font ce que font les amoureux. Ceux-ci ne s’attendaient certainement pas de se retrouver face à un cadavre, habillé grotesquement dans la tenue de l’ordre de la Dive Bouteille et retrouvé comme crucifié. Le mort en question est un certain Gil Petty, disparu depuis 4 ans et apparemment conservé dans un barril de vin, vu l’état du cadavre.
L’homme était un critique redoutable et redouté, une note de lui pouvait défaire la réputation d’un vignoble – cet Américain n’était donc pas apprécié des Français. A l’époque de sa disparition, il s’intéressait à l’un des vignobles de Gaillac. L’enquête est au point mort.

Enzo McLeod, professeur de biologie à l’université de Toulouse, se fait fort de reprendre ladite enquête malgré l’opposition du gendarme Roussel qui n’aime pas trop qu’un détective-amateur, fût-il un excellent légiste, vienne se mêler de son travail.
Pourtant suite à un élément découvert par McLeod, la juge d’instruction du département, accepte la participation d’Enzo dans l’enquête. Une juge d'instruction aussi intelligente que belle !
D’autant plus qu’un autre cadavre fait sonapparition, celui d’un ami personnel de Roussel, disparu également il y a quelque temps.

Pendant qu’il recherche ce qui a pu se produire, la fille de Gil Petty – ayant perdu son père de vue depuis de nombreuses années suite au divorce de ses parents – arrive afin de prendre possession des affaires de son père. Et se fait fort de séduire Enzo.
Enzo McLeod est aidé dans ses recherches par Nicole, l’une de ses plus brillantes élèves à l’université, mais aussi fille de paysans et la santé de sa mère étant plus que chancelante, la jeune fille redoute de devoir interrompre ses études.
Mais on n'en est pas là, pour l’instant elle loge dans une chambre d’hôte, dans le vignoble de la Croix-Blanche, où les cadavres ont été retrouvés.
A cause de ses bavardages intempestifs, la jeune fille a dévoilé le but de la présence de McLeod ce qui dérange fortement.

Viennent encore s’ajouter à ces personnages, Sophie la fille d’Enzo – fille de son second mariage (c’est à peine si celle du premier mariage lui parle encore) – et le petit copain de celle-ci qui s’y connaît en vins.
Arrive, en plus, de manière inattendue Charlotte, psychologue et profileuse,  qui ne sait pas se décider si elle veut être la petite amie d’Enzo ou pas –
Comme le dit la jeune Nicole « y a vraiment trop de femmes autour de vous patron ! ».

Il n’y a pas beaucoup d’indices, sauf qu’étant précédemment un médecin légiste, Enzo McLeod sait ce qu’il y a lieu de rechercher dans les viscères d’un mort – après certaine découverte dont il refuse de parler, il fait un saut en Californie où un de ses copains d’études a un laboratoire des plus sophistiqués.

A Gaillac, le gendarme Roussel a pris quelques jours de congés, lorsque son épouse vient demander de l’aide, son mari a disparu depuis 3 jours.

C’est dans le dossier des disparitions de  quelques années passées que se trouve la solution, mais celle-ci ne sera pas sans danger pour Enzo McLeod.

Enzo McLeod, la cinquantaine, séducteur parfois involontaire, personnage touchant lorsqu’il s’agit des relations avec ses filles qu’il agace avec ses attitudes de « papa poule ».
Il a apparemment fait un pari – dans l’enquête précédente – avec un écrivain (Roger Raffin) ayant relaté des cas de meurtres non résolus.
En tant que légiste – même s’il ne pratique plus – Enzo McLeod se fait fort de résoudre ces cas.
Le but poursuivi par McLeod,  en résolvant ces cas, est de pouvoir fonder un département de médecine légale à Toulouse, mais l’administration – notamment le chef de la police – tente de lui mettre des bâtons dans les roues.
Ceci est son 2^ème dossier – comme vous le savez, je commence rarement par le premier, ce qui n’est pas nécessairement une bonne idée – du moins ici, car certains détails échappent, même si l’auteur nous les rappelle brièvement au fil de l’histoire.

J’ai trouvé le pourquoi des meurtres un peu tiré par les cheveux, mais l’ensemble de l'intrigue et des personnages sont intéressants – ils sont tour à tour amusants, inquiétants, mesquins, pas toujours très subtils, comme Enzo McLeod, de père écossais et de mère italienne.

Ce qui est également intéressant dans ce polar, ce sont toutes les références aux vignobles, vins – avec de nombreux détails sur ce qui donne un grand crû.

L’histoire propose quelques rebondissements, surtout vers la fin lorsque les événements se précipitent et que l'on se rapproche de la vérité.

Une série « à suivre » (du moins en ce qui me concerne) écrite par Peter May, le romancier qui nous a régalés avec « la trilogie Lewis » d’excellente mémoire.
Il est né en Ecosse mais vit depuis de longues années en France. Après avoir longtemps travaillé pour la télévision, il a décidé de ne plus se consacrer qu’à l’écriture de romans. Il est installé dans le Lot depuis plus de 10 ans. C’est dans cette région qu’il a situé cette nouvelle série.

 

Comments

[maggie 76]

J'en ai un dans ma PAL. il faut que je lise avant de commencer une nouvelle série !

[Manu]

Encore un auteur qui dort dans ma PAL, avec cette fameuse trilogie dont vous parlez :D

[aifelle1]

J'ai beaucoup aimé sa trilogie sur "l'île de Lewis" ; je le relirai avec plaisir, mais je commencerai par le premier, contrairement à toi ;-)

[Teki]

"Il est installé dans le Lot depuis plus de 10 ans. C’est dans cette région qu’il a situé cette nouvelle série."



Euh Gaillac est dans le Tarn, mais ce n'est pas si loin du Lot malgré tout :D