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mon bonheur est dans la ville
18 octobre 2013

THE CASE OF THE MURDERED MUCKRAKER, de Carola Dunn

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Non traduit

10ème enquête de Daisy Dalrymple & Alec Fletcher, inspecteur en chef du Yard 

Ça y est, notre Daisy et son Alec sont mariés et en guise de voyage de noces, le Yard a envoyé Alec Fletcher prendre contact avec J. Edgar Hoover, dans un souci de collaboration entre les polices des deux continents.
En attendant de rejoindre son époux à Washington D.C., Daisy en profite pour visiter New York et rencontrer le directeur du magazine auquel elle collabore en lui envoyant régulièrement des articles sur la vie des châteaux et jardins anglais, un grand succès aux Etats-Unis.Daisy loge au célèbre Chelsea Hotel, où se trouvent pas mal d’écrivains consacrés et d’autres dans l’attente de publication. Elle assiste involontairement, un matin, à une dispute entre son voisin, le journaliste Otis Carmody, et une femme, mais aussi plus tard avec un homme.
Elle croise Carmody à la porte de l’ascenseur – l’homme n’est pas vraiment sympathique, mais peu importe.
 

Peu importe ? pas sûr ! 
Se rendant au rendez-vous fixé par son éditeur, Daisy a la désagréable impression d’être suivie par un homme à lunettes peu adroit à se camoufler.
A l’ascenseur du Flatiron Building, Daisy et son directeur croisent à nouveau Carmody, et à peine l’ascenseur arrive-t-il qu’un coup de feu retentit – Otis Carmody est touché à la jambe, tombe sur l’ascenseur et meurt le cou brisé !
Pendant ce temps, ajoutant totalement à la confusion, le jeune homme à lunettes qui suivait Daisy, sort son flingue et le directeur de magazines, dans un grand élan pour sauver sa journaliste, le précipite au sol.
Daisy de son côté s’est précipitée à la poursuite de celui qu’elle pense être le meurtrier, dont elle a vu le visage, mais qui parvient à fuir se perdant dans la foule. Pour le repérer elle cherche un chapeau melon (seul indice), mais les chapeaux melons n’ont pas tous disparus de la mode masculine à ce moment-là et voilà l’assassin perdu.
 

Après que le jeune homme à lunettes ait décliné son identité (il se nomme Lambert et est chargé par Hoover de protéger Daisy – tu parles, il a failli la tuer !), les policiers newyorkais entrent en scène et le cirque commence. Lorsqu’ils réalisent que Daisy Dalrymple est l’épouse d’un haut fonctionnaire du Yard, ils sont légèrement plus respectueux, mais à peine. Elle est priée de rester à New York – pas grave, Alec mis au courant va la rejoindre vite fait !
Après tout, elle connaît le visage de l’assassin et il pourrait avoir envie de finir le travail – si on doit compter sur Lambert pour la protéger, on est bien !

Revenue au Chelsea Hotel, Daisy fait la connaissance des sœurs Cabot = Genevieve et Ernestine « Oh Dear ! ».
Miss Genevieve ayant été journaliste d’investigation dans sa jeunesse, elle veut évidemment tout savoir sur les événements ; s’étant prise de sympathie pour Daisy, celle-ci n’hésite pas un instant espérant en apprendre un peu plus sur cet Otis Carmody, surnommé « the muckraker », c’est-à-dire « le fouineur » (ou vulgairement « le fouille-merde »).

En fait Carmody était un journaliste indépendant et intègre, qui réunissait un dossier important sur les politiciens de New York. L’a-t-on fait taire ?
Entre aussi en scène  l’épouse de Carmody, une jolie poupée souhaitant un divorce aux torts de son époux afin d’épouser un riche homme d’affaires newyorkais ayant  déjà proféré des menaces.
Aurait-il (ou elle) payé un homme de main pour supprimer son rival ?

Ce n’est pas parce que l’Honorable Daisy Dalrymple est devenue Mrs. Alec Fletcher qu’elle ne va pas se mêler de cette histoire, à sa manière, et ce malgré les interdictions formelles de son époux !
Allons, allons, inspecteur en chef, vous savez bien désormais que Daisy est celle qui vous aide à trouver les assassins en fourrant son joli petit nez dans vos enquêtes, pourquoi s’en priverait-elle à New York ?

Grande envie de légèreté en guise de lectures, je savais que je ne tromperais pas en piochant ce livre dans ma PAL – les aventures de l’Honorable Daisy Dalrymple, désormais Mrs. Alec Fletcher, sont toujours un sympathique mélange d’humour et de situations sérieuses, comme un meurtre.

Cela m’a aussi permis de retrouer (temporairement) New York, mais aussi de voyager vers l’est américain où se clôture l’histoire, et ce dans un vieux coucou mené vaillamment par une pionnière de l’aviation – Bessie, noire et en butte au racisme – nous sommes dans les années 20, les Noirs n’ont absolument aucun droit à ce moment-là – ce qui choque nos amis britanniques entre autres.

Petit polar historique qui aborde la période de la prohibition à New York, ses gangs, ses politiciens véreux (oups ! pléonasme), mais aussi des lieux aussi mythiques que le célèbre Chelsea Hotel, lieu de séjour de tous ceux qui aspirent à la célébrité, de même que l’Algonquin et le Flatiron (à l’origine le Fueller Building).

Côté personnages, à côté de la charmante Daisy, curieuse comme pas deux, elle a trouvé son équivalent en Mss Genevieve, l’une des deux sœurs Cabot, celle qui fut pendant longtemps journaliste d’investigation sous le pseudo masculin d’Eurgene Cannon, les femmes n’étant pas autorisées à écrire dans un journal au 19ème et début 20ème siècles ; à la retraite,  Miss Genevieve écrit désormais des rubriques pour un magazine féminin (quelle déchéance !),  dans lequel elle décrit les dessins au tricot inventés par sa sœur,  Miss Cabot, qui vous place « Oh Dear » sans arrêt.
Elles sont réellement amusantes toutes les deux, mais vous pensez bien que, comme Daisy, j’ai une préférence pour Miss Genevieve qui n’a  pas sa langue en poche et qui n’hésite pas à ironiser à propos de la plupart des policiers qu’elle a connu lorsqu’ils étaient encore en culottes courtes, ce qui est quand même gênant lorsque ceux-ci mènent une enquête et sont rappelés à  ce fait. 

Celui qui m’a autant tapé sur les nerfs que sur ceux de Daisy et Alec, c’est le jeune Mr. Lambert, chargé de surveiller Daisy – maladroit, tirandissant son arme à tout bout de champ – ce qui choque Alec Fletcher = en Angleterre, les flics ne sont pas armés ! Lambert est lourd à force d’être idiot. Il réapparaîtra dans « The Black Ship », une enquête ultérieure des Dalrymple-Fletcher.

A part cela, il y a encore les policiers que Carola Dunn invente pour faire « très flics de cinéma » - le chargé d’enquête se nomme « Gilligan » et l’assistant du DA "Rosenblatt" ! ce qui dans la tête de Daisy, qui connaît son Shakespeare surnomme immédiatement  « Rosenkrantz & Guldenstern »,  personnages  de Hamlet.
Elle va évidemment faire la gaffe de les appeler comme ça en cours d’enquête – comme ils sont incultes, ils s’en fichent (gros cliché-caricature des policiers USA de la prohibition).

Je n’avais pas complètement deviné qui était le meurtrier, il faisait partie de mes suspects, bien sûr, mais j’étais surtout fixée sur l’insupportable ex-épouse de la victime. Plus horripilante, frivole et mesquine, tu meurs !

J’ai toute de même une réserve à propos de cette lecture = à côté des différences entre les expressions anglaises et américaines, qui sont amusantes à découvrir, Carola Dunn a trouvé nécessaire d’écrire phonétiquement le « slang » (argot) des Américains – et là croyez-moi, il m’a fallu toutes mes connaissances de la langue anglaise pour savoir ce qu’ils disaient – c’est en prononçant à haute voix les mots écrits que je déduisais, avec le sens de la phrase, de quoi il était question.
Une fois que l’on saisit ce principe, c’est OK et la lecture n’en n’est plus trop gênante, mais pour quelqu’un qui est habitué à un anglais classique, croyez-moi, c’est une erreur de la part de la romancière.

En dehors de ce (gros) bémol, l’histoire m’a bien divertie – ce que j’adore dans les romans c’est qu’ils vous font voyager et oublier la grisaille ambiante.

photo du Flatiron prise lors de mon séjour newyorkdais

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Commentaires
M
Rhooo qu'est-ce que j'aimerais cette série, et particulièrement ce tome !!!! Je vais réclamer une traduction !
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T
Elle est vraiment terrible cette Daisy, où qu'elle passe il y en a qui trépasse !! :lol:
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