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mon bonheur est dans la ville
29 décembre 2012

CANICULE - CHAPITRES 7 & 8, de Margarete Jennes

canicule

au théâtre de la Montagne Magique

an17_550

Histoire  d’une maison et des oiseaux de passage qui l’habitent parfois

Je termine mon année théâtrale comme elle commença  = sous la canicule.
Pas n’importe quelle « canicule », celle de Margarete Jennes, dramaturge et romancière belge, que j’ai le plaisir de connaître, ce qui  me vaut le  grand plaisir d’assister à ses lectures-spectacles.Une canicule qui réchauffe le cœur à défaut des corps.

Bien qu’ayant raté les tout premiers épisodes, un petit rappel avant le nouvel épisode nous explique que cette maison, en transformations, mais abandonnée pour l’été, a une vie bien à elle, des rêves bien à elle, et des visiteurs  de passage, comme une jolie autostoppeuse payant ses voyages en dessinant sur les trottoirs.
Ou ce beau chartreux nommé Abélard (vous vous doutez pourquoi !), enfermé par erreur dans une armoire à outils et sorti de là par ceux qui ont éventré Simone.
Et encore Fidel le yorkshire irascible au collier de diamants, sans oublier Simone, la poubelle-aspirateur, féministe, reléguée parce que démolie.
On assistera même à un intéressant dialogue entre Abélard et le mode d’emploi d’un robot ménager. Tout ce petit monde discute, conteste, s’amuse.

CHAPITRE 7 = Les nains

« Les nains » ne  sont  pas ceux de Blanche-Neige, mais les plus jeunes des enfants d’une colonie de vacances, obligée de s’arrêter un moment pour la nuit.
Que tout ce petit monde est donc bruyant !
Le petit sac à dos perdu n’en revient pas – non seulement on l’a laissé tomber dans un coin, mais à présent ils ne savent plus où il se trouve.
Nous partageons l’admiration des copains de classe du « viking », il est fort, toujours premier, mais casse-pieds parce qu’il sait tout.
Un petit chewing-gum aimerait bien ne pas rester coller sous une santiag’ et la petite fille qui a une jolie robe, bien qu’elle l’ait obtenue « par charité », n’aura pas la chance de figurer devant sur la photo.
Une des petites, de son côté, s’est liée d’amitié avec  Fidel et s’en ouvre à son Othello de chien tout noir par courrier.

Margarete Jennes pioche souvent dans certains de  ses souvenirs de jeunesse pour écrire les différents chapitres de sa « Canicule ». Si elle-même ne participa jamais à des vacances en colonie, elle eut tout de même quelques échos qui l’inspirèrent pour son texte.
Celui-ci est interprété par toute la classe d’écriture, tous âges confondus, ainsi que les élèves du cours d’art dramatique de Chantal De Bodt, qui n’aura pas eu cette fois l’occasion de nous faire le numéro hilarant de Fidel.
Comme il s’agit d’une lecture-spectacle, nos jeunes ami(e)s lurent le texte écrit sous la supervision de la dramaturge qui, cette fois, supervisa l’interprétation sans y participer. Dommage car j’apprécie sa voix très douce et chaude pour interpréter la maison.
Par contre, le texte est toujours aussi drôle, attendrissant et parfois même poignant.

CHAPITRE 8 = où Shakespeare et la Hongroise surprennent Léon, le neveu 

La mignonne petite qui a adopté Fidel est un peu inquiète = et si son Othello allait être jaloux, lui qui – en vrai au théâtre  – a étranglé sa jolie (des)démone ? Fidel n’y comprend rien car la petite mignonne ne va jamais à la poste ? est-ce que cet Othello serait un chien virtuel ?
Et puis, lui Fidel a-t-il le droit de tromper son maître, en se laissant adopter par une autre maîtresse, si mignonne soit-elle ?
Puisqu’on en est aux confidences, Fidel confie qu’il est terriblement amoureux … d’Abélard ! un chien peut-il aime un chat ? d’autant plus qu’Abélard le fait souffrir = il lui parle avec mépris, lui crache au museau, souffle et fait le gros dos chaque fois que Fidel s’en approche… vraiment compliqué l’amour !

La Hongroise, chauffeuse de l’autocar qui a amené toute cette colonie dans la maison, nous explique qu’elle parle 7 langues, y compris le busseleir – elle est originaire de Transylvanie et Elzebeth Batory est son aïeule. La Hongroise propose aux « nains » de leur apprendre à confectionner des cocktails molotov au départ de leur gourde de scout ? on ne sait jamais cela peut toujours servir.
Elle est réfugiée politique, a commis quelques impairs qui l’ont menée en prison mais on l’a relâchée avec un joli bracelet à puce – c’est gentil non ?

Lorsqu’il revient de sa promenade avec une jolie  fille, la première qui s’abrita dans la maison qu’il hérita de son vieux tonton, Léon n’en revient pas = mais cette maison, c’est quoi ? l’assistance publique ?
ok il en avait parlé à son copain l'assistant social mais il ne lui avait pas dit que l’adresse pouvait se communiquer au tout venant – c’est qu’il a un examen de passage à préparer, lui, le Léon – comment pourra-t-il entrer à l’université s’il rate son travail sur les volcans ? vraiment, il y a des jours, j’vous jure !

Ecrit en collaboration avec l’atelier d’écriture de la Montagne Magique, avec l’asbl Hypocrite et les élèves de l’académie d’arts dramatiques de Bruxelles, ce huitième épisode de « Canicule » est totalement déjanté, comme vous l’aurez peut-être constaté ?
Margarete Jennes et les susnommés ont écrit cet épisode pendant les quelques jours ayant suivi le chapitre 7, autrement dit les jeunes apprentis-comédiens et les comédiens adultes qui les accompagnaient ont découvert le texte pratiquement en le lisant ce matin, face au public. Ravi, comme de bien entendu par l’humour loufoque de certaines répliques faisant naître des images toutes aussi loufoques dans les esprits non chagrins du public.

Le mélange de la lecture par ces futurs jeunes espoirs du théâtre belge et les comédiens adultes était fort réussi.

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Commentaires
T
clichés trop souvent reflets de la réalité :lol:
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T
"Nous partageons l’admiration des copains de classe du « viking », il est fort, toujours premier, mais casse-pieds parce qu’il sait tout."<br /> <br /> <br /> <br /> C'est bizarre mais il y a quelque chose qui sonne faux dans ce fait. Souvent les enfants n'aiment pas les premiers, et les forts physiquement ("viking") ne savent souvent pas grand chose ;)
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