ULTIMES RITUELS, d'Yrsa Sigurdarsdóttir

9 décembre 2012

Titre original islandais = Thridja Táknid

Titre anglais = Last Rituals

Un étudiant allemand, fils d’une famille de banquiers très en vue à Berlin, a été trouvé mort dans la salle des archives de la faculté d’histoire de Reykjavik où il se passionnait pour les rites sataniques du moyen-âge ; la macabre découverte du corps a eu de quoi soulever le cœur le plus endurci = non seulement le jeune Harald a été étranglé d’une manière ressemblant à une pratique sexuelle connue, mais son corps comportait des symboles runiques et ses yeux ont été enlevés. Un suspect, jeune étudiant connu pour ses petits trafics de drogue a été arrêté, néanmoins la famille du jeune homme n’est pas convaincue par la manière dont cette sinistre histoire a été traitée, ne croyant pas à ces conclusions de la police de Reykjavik, d’autant plus que le présumé coupable clame son innocence.

La mère de la victime demande à l’avocate Thóra Gundmundsdottir de s’en occuper, bien que celle-ci n’ait aucune notion de ce qu’est une enquête policière ; de plus elle n’est pas supposée s’occuper des affaires de la police qui n’appréciera pas cette intrusion. Néanmoins, lorsqu’elle entend le montant mirobolant que la famille est prête à payer pour son aide, Thora n’aura besoin que d’une soirée pour se décider – avec une telle somme, elle pourra nettement améliorer son quotidien de mère divorcée, avec deux enfants (une petite fille charmante et un fils ado, si vous voyez ce que je veux dire !). L’avocate reçoit la visite du responsable des services de sécutiré de la banque allemande, ami de la famille ; en tant qu’ancien policier, il connaît les procédures d’enquête et cela facilitera le travail de maître Gundmundsdottir.

Les rapports d’enquête leur ont été remis, ce Matthew et Thora commencent à questionner les amis étudiants d’Harald, des jeunes aimant les soirées bien arrosées, agrémentées de drogue pour « oublier les difficultés de la vie ».
Difficultés matérielles que le jeune Allemand ne partageait pas, à l’évidence, car il bénéficiait d’une fortune personnelle.
Il est évident que toute cette petite bande cache quelque chose d’important, mais étant membres d’une « société secrète », motus et bouche cousue !

En épluchant le compte bancaire du jeune homme, nos enquêteurs découvrent qu’une énorme somme d’argent a disparu, bien plus importante que d’autres versements pratiqués par l’étudiant qui avait fondé une société de magie noire, directement inspirée par un manuel célèbre, datant du moyen-âge, qu’il recherchait avidement.
Un document très important au point de vue historique a également disparu, ce qui octroie quelques cheveux blancs au directeur de la faculté d’histoire, car il s’agit d’un document prêté par un musée.

Avec cette histoire de l’ingénieure-romancière islandaise Yrsa Sigurdardottir, j’ai eu l’impression de lire un hochepot de J.C. Grangé et Dan Brown, c’est dire si du côté originalité on repassera ! = rituels sataniques sortis en droite ligne du moyen-âge, sorcellerie et magie noire, chasse au trésor à propos d’un livre précieux, inquisition, avec peut-être un tueur en série (qui sait ?) compte tenu du côté sadique de la mort de l’étudiant…

Toutefois, je mentirais en prétendant ne pas m’être amusée, car la vie personnelle de l’avocate Thora Gundmundsdottir est pleine de rebondissements (vous pensez avec un fils adolescent !).
Ses échanges avec son associé temporaire dans cette enquête est un amusant contraste de personnalités et ses démêlés avec Bella, surnommée la « Secrétaire de l’enfer » m’ont bien faire rire = je me suis imaginée comme cette Bella (très mal nommée, vous pensez bien) face à mes employeurs – je n’aurais pas tenu 5 minutes, or une clause dans son contrat d’embauche empêche Thora et son associé avocat de la virer.

Par contre, l’assassin fut une totale surprise – au moins cela vaut-il la peine d’être mentionné car je n’ai eu aucun soupçon jusqu’à ce qu’il soit démasqué.
La fin lève aussi le voile sur la réelle personnalité de la victime, ce qui n’est pas joli joli, mais ça je l'avais deviné depuis le début, et bien sûr j'avais eu raison.
C’était au moins ça de pris !

S’il m’arrive un jour d’avoir vidé ma PAL (ha ha ha), je lirai peut-être une autre enquête de l’avocate Thora Gundmundsdottir, personnage récurrent de cette romancière islandaise, ingénieure civile en Islande, que les maisons d’édition ont probablement décidé de publier suite au succès d’Arnaldur Indridason.
A côté de sa série policière, Yrsa Sugurdarsdottir écrit aussi des livres pour enfants.

Dans cette histoire-ci, on découvre un tout petit peu l’Islande, mais il faut le vouloir.

J’oublierai sans doute assez rapidement cette lecture, mais je ne me suis pas totalement ennuyée comme je le précisais plus haut, cela se lit assez rapidement malgré les 150 pages en trop car pas mal de passages sont vraiment répétitifs.
Je qualifierais bien ce livre de « roman de gare » quoique j'ai lu des romans de gare nettement plus passionnants.
J’ai un peu l’impression, en cette période de « panne de lecture « d’avoir entamé une descente en bouquins peu intéressants – pas franchement mauvais, mais quand même, ça craint ! le bon côté, est que cela vide (un peu) ma PAL.

(J’espère cependant que ma petite belle-fille, à qui j’ai promis le bouquin, ne me rira pas au nez après l’avoir lu car elle est beaucoup plus difficile en matière de lectures !)

Posté par sheherazade2000 à 11:20 - Commentaires […] - Permalien [#]

Tags: histoire, portraits de femmes, drame, moyen-âge, littérature islandaise, magie-sorcellerie, yrsa sigurdarsdottir, islande, thora gundmundsdottir, pal

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