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mon bonheur est dans la ville
7 janvier 2012

A MOURNING WEDDING, de Carola Dunn

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13ème enquête de l’Honorable Daisy Dalrymple et son époux Alec Fletcher, inspecteur en chef du Yard

Daisy Dalrymple-Fletcher est aux anges = non seulement les nausées matinales dues à son « état » ont disparu (elle peut donc manger pour deux sans problème), mais en plus sa meilleure amie, celle des mauvais jours où l’on tirait le diable par la queue, Lucinda (Lucy) Fotheringay se marie. Lorsqu’elle arrive au grandiose domaine du comte de Haverhill, grand-père de son amie, Daisy est frappée par le manque d’enthousiasme de cette dernière face à ce mariage qui aura lieu dans trois jours.
Pour Lucy il semble qu’épouser « Binkie », c’est-à-dire Lord Gerald Bincombe, ne soit peut-être pas une très bonne idée, de toute façon ce mariage en grande pompe n’est pas du tout ce qu’elle souhaite ! Daisy est un peu interloquée mais une bonne nuit de sommeil arrangera les choses et elles pourront en discuter à l’aise.

Ça risque d’être difficile,  le lendemain matin = alarme générale au manoir =  la grand-tante Eva, Lady Devenish, a été étranglée durant la nuit, apparemment après qu’on ait essayé de l’étouffer avec un oreiller dans son sommeil – la vieille dame, qui n’était guère fluette, semble ne pas s’être laissé passer de vie à trépas très facilement.
Dans la grande famille invitée, il ne semble pas se trouver beaucoup de monde pour regretter la vieille dame – en réalité, elle était connue pour son insatiable curiosité, pour glaner des informations, des indiscrétions sur tout le monde, y compris et surtout les membres de sa famille ; elle écrivait dans des « journaux » tout ce qu’elle réunissait et n’hésitait pas à s’en servir – elle exerçait une sorte de chantage, non pas en espèces sonnantes et trébuchantes mais plutôt pour exercer un pouvoir sur ses proches et les autres.
Donc, beaucoup de personnes sont soulagées par cette disparition.

Lucy passe même sur la liste des suspects car elle hérite de cette odieuse grand-tante, et peut donc annuler son mariage si cela lui chante. Tant pis pour le qu’en dira-t-on ! Un autre membre de la famille, la tante Ione, ayant eu sa vie gâchée par la vieille rosse, est même carrément partie pour Londres, sans prévenir personne. 

Le détective Crummle de la police locale ne plaît guère au comte de Haverhill, aussi son ami le commissaire en chef fait-il appel à Scotland Yard, bien plus habitué à traiter ce genre de personnages. Et qui est chargé de l’enquête = Alec Fletcher évidemment ! l’inspecteur en chef le plus réputé du Yard et époux de Daisy.
Pour celle-ci, la situation  devient assez pénible ; d’abord c’est tout juste si son mari ne l’accuse pas de l’avoir fait exprès de provoquer un crime là où elle se trouve, mais de plus tout le monde s’imagine qu’elle connaît tous les détails de l’enquête et qu’elle pourra les leur divulguer.
Il faut dire qu’il y a tellement de frères, sœurs, cousins, cousines, enfants, petits-enfants non seulement du comte mais aussi de la femme assassinée que ce n’est guère facile d’y retrouver ses billes. 

Lorsque Sir Aubrey, fils du comte, un vieux monsieur adorable, seulement intéressé par sa serre et ses plantes exotiques est également assassiné, l’horreur est à son comble dans la demeure seigneuriale car il ne fait aucun doute que le meurtrier soit parmi eux.
Peu après, c’est le fiancé, Gerald qui subit une tentative de meurtre et se retrouve entre la vie et la mort. Or lui, il n’a réellement rien à voir avec cette famille, sauf d’y avoir trouvé une fiancée.

« Quand je pense, se dit l’inspecteur en chef Fletcher, avoir été invité pour un week-end reposant, pour assister au mariage de l’amie de mon épouse ! », en quelque sorte on peut dire que l’ambiance a été  refroidie !

A nouveau, excellent petit moment de lecture-détente  avec cette enquête de Daisy Dalrymple,  mariée à l’inspecteur en chef Fletcher, et future mère.
Il y a un zeste de l’ambiance des polars de Dorothy Sayers, mais aussi de P.G. Woodehouse dans les dialogues. 

Les démêles de Daisy et son époux sont toujours aussi amusants à suivre ; elle adore fourrer son joli nez dans ses enquêtes, lui ne souhaite qu’une chose, c’est qu’elle ne s’en mêle pas !
même si son sergent-détective Tom Tring trouve qu’elle a toujours des idées pertinentes et si le jeune détective-adjoint  Ernie Piper la trouve absolument géniale et infaillible.
Ce sera pourtant une intuition de Daisy et  une de ses réflexions qui mettront les enquêteurs sur la piste du criminel.

Les polars  de Carola Dunn possèdent non seulement une excellente intrigue – ici j’ai été incapable de mettre le doigt sur le moindre indice menant à l’assassin – mais de plus ils comportent une bonne dose d’humour et sont précis au niveau des détails de l’époque, au niveau social, au niveau de l’étiquette – nous sommes en 1924.
Le « upstairs, downstairs » est finement observé également ; un peu à la manière de la série anglaise « Downton Abbey » que j’ai eu le plaisir de visionner tout récemment, ou à la manière de « Gosford Park ».

Une série que je prends plaisir à suivre, même si je ne le fais pas dans l’ordre chronologique (dont j’ai encore quelques exemplaires dans ma pal), et qui n’est malheureusement pas traduite.

(Le titre est un jeu de mots sur « mourning » et « morning » se prononçant de la même manière – mais l’un signifiant deuil, l’autre  matin – faisant référence aux différents types de mariage que l’on peut organiser, quand on a envie de pompes et circonstances évidemment – en ce qui nous concerne, nous nous sommes mariés le matin avec nos témoins seulement – nous fîmes la nouba le soir, mais quelle nouba mes amis !)

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Commentaires
N
c'est très sympa comme série :)
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A
Il a l'air excellent. J'en prends note ;-)
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N
il y a des hasards comme ça ;)<br /> <br /> aaaaaaaaah "castle" encore un que j'aime ! :)
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N
oui oui, vas-y mets toi à l'anglais, je pourrai alors te refiler tous les livres que je passe à ma copine malinoise :D<br /> <br /> c'est ça qui va améliorer ta PAL MOUARF (faut que j'arrête de boire moi :twisted:)
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M
Bon, il va vraiment falloir que je me mette à l'anglais ou quoi ? :'(
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