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mon bonheur est dans la ville
20 septembre 2011

HABEMUS PAPAM, de Nanni Moretti

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Titre français = identique
Titre anglais = We have a pope

Les cardinaux sont en conclave afin d’élire un nouveau pape ; dehors les fidèles se recueillent, attendent espèrent. Les cardinaux sont réellement indécis, après quelques tours de piste, pardon de scrutin, finalement est élu le cardinal Melville, un homme de l’ombre, qui ne s’occupait de rien ni de personne et comptait bien terminer ses jours ainsi. Devant la tâche qui l’attend, le brave homme prend la crise d’angoisse de sa vie et ne se présente pas au balcon comme prévu. Consternation et des cardinaux, et des fidèles, et de la presse.

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On convoque tout d’abord le professeur Brezzi, le plus éminent psychiatre de Rome, mais vu le peu de question que le brave type peut poser, cela limite le traitement. Le porte-parole du vatican, avec son service de sécurité, envisage un traitement secret à l’extérieur et notre brave Melville en profite pour se faire la fille de l’air ! Panique au vatican !

Tout cela doit rester caché, le psychiatre ne peut pas partir malgré le fait qu’il soit de par sa profession tenu au secret. Un garde suisse doit occuper les appartements pontificaux pour faire croire qu’ils sont occupés.
Et finalement, notre psychiatre se met à imaginer des jeux de société pour occuper nos cardinaux.

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J’ai des sentiments un peu mélangés à propos de ce film = « Habemus Papam » se veut une satire de la papauté, mais j’ai surtout l’impression que c’est un rendez-vous manqué pour le réalisateur.
C’est avant tout une comédie dramatique – comédie parce qu’on y tourne un peu les cardinaux en dérision, parce que la fonction papale est réduite à ce qu’elle est : une pièce de théâtre, dont d’autres personnes tirent les ficelles – et dramatique, en se mettant dans les souliers de ce saint-pierre totalement dépassé par les événements. Là aussi, le réalisateur met l’accent sur le côté théâtral de la fonction en présentant son pape comme un comédien ayant raté sa vocation. 

L’interprétation de Michel Piccoli, par contre, est formidable de vérité ; il est réellement cet homme totalement désarmé face à ce qui l’attend et pour quoi il ne se sent pas du tout fait. Le film est à voir pour sa prestation surtout; pour le comédien c'est un véritable rôle de composition, parce que lorsqu'on l'interroge si lui aussi a connu de tels moments d'angoisse, Piccoli répondit que "non, jamais".

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Nanni Moretti s’est donné le rôle du psychiatre, retenu prisonnier au vatican, comme les cardinaux, parce qu’il est interdit de dévoiler quoi que ce soit de la situation. Se moque-t-il un peu par là de la fonction de psychiatre, ce n’est pas très clair non plus. L’acteur-réalisateur est nettement plus percutant lorsqu’il s’en prend à Berlusconi.

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Jerzy Stuhr est un très bon porte-parole dépassé par les événements et Margherita Buy est l’épouse divorcée de Moretti/Brezzi, à qui Piccoli/Melville se confie. Plus une longue liste d’acteurs interprétant les cardinaux. 

Cette réalisation de Nanni Moretti a fait partie des films en compétition à Cannes cette année ; il dit avoir été inspiré par le nom de son cardinal par celui du réalisateur Jean-Pierre Melville,  qu’il admire beaucoup.
Tous les décors ont été reconstruits à Cinecittà = la Sala Regia et la Chapelle Sixtine ; d’autres scènes furent tournées à la villa Medici et le Palazzo Farnese.

En tout cas, comme toujours, le vatican et ses sbires ont pris le parti de prendre la mouche et de pousser au boycott d’une histoire qui finalement les rendait plutôt sympathiques.Quand on n’a pas le sens de l’humour, on ne l’a apparemment vraiment pas du tout.
Et puis comme disait mon ami Georges (Brassens) quand on est c** on est c**. Pour le vatican, ce film est une offense à la religion catholique. Ah bon ? la mécréante que je suis l'a trouvé particulièrement "gentil" à l'égard de la religion, à aucun moment on ne la critique, on ne s'amuse que des cardinaux et de ceux chargés de la sécurité au vatican.

Je terminerai évidemment ma petite chronique sur la blague totalement resucée mais que j’aime bien = dans ce film donc, un nouveau pape est appelé à régner – araignée ? quel drôle de nom, pourquoi pas libellule ou papillon ?

Un autre avis sur le blog de denis.

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Commentaires
N
c'est n'importe quoi mon orthographe ce matin = "ma faim" bien sûr :roll:
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N
humoristique, ça l'est, mais je suis restée sur ma fin :)
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M
J'avais vu le journal qui avait fini par le plaire mais celui ne m'attire pas trop...ce que confirme les billets que j'ai lu.... Pourtant ca a l'air tout de même humoristique (?)
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N
c'est sûr que c'est beaucoup espérer ;)
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T
Si un jour "le vatican et ses sbires", comme tu les nommes, changeaient, la paradis serait sur Terre :lol:
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