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mon bonheur est dans la ville
9 juillet 2011

THE MYSTERIOUS HOWLING, de Maryrose Wood

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Livre 1 des INCORRIGIBLE CHILDREN OF ASHTON PLACE

 

Miss Penelope Lumley – orpheline, 15 ans – est très fière en cette fin d’automne du 19ème siècle.

Non seulement a-t-elle brillamment terminé ses études (un an avant les autres élèves) à l’excellente Swanburne Academy of Poor Bright Females, mais en plus de son diplôme, elle a en poche la lettre de recommandation de la directrice pour un poste de gouvernante des trois enfants d’Ashton Place.

Quelle expérience excitante pour une aussi jeune fille, à l’esprit très logique (bientôt un écrivain écossais inventera un détective nomme Sherlock Holmes, qui fera de la déduction logique son maître atout, mais notre Miss Lumley pourrait lui donner des leçons – si évidemment ce futur détective n’était pas un personnage de fiction !), mais notre Penelope est un brillant élément de la fondation Agatha Swanburne, ne l’oublions pas.

 

Lorsque notre future gouvernante est reçue par lady Constance, très jeune épouse de lord Fredrick Ashton, scion des célèbres et richissimes Ashtons, Penny réalise que les enfants dont elle aura la charge ne sont pas les enfants de Constance (elle a à peine 19 ans !). En fait ce sont des « enfants sauvages », des enfants-loups, trouvé par Sir Fredrick lors de l’une de ses parties de chasse sur ses terres. Grand amateur de chasse que ce lord, son étude est remplie de têtes d’animaux empaillés qu’il est très fier d’avoir tués.

Bien sûr, ce n’est pas la place d’une gouvernante d’exprimer de la réprobation, mais Miss Lumley – grande amie des animaux, qu’elle sait soigner grâce à la Swanburne Academy – est totalement outrée !

 

Les enfants-loups sont temporairement « parqués » dans la grange (comme les animaux qu’ils sont, dixit la belle Constance). Notre jeune amie Penelope prépare immédiatement la nursery et exige des vêtements – oui, exige ! on ne sort pas de la Swanburne Academy sans avoir une certaine autorité naturelle.

 

Lorsqu’elle découvre les petits, elle réalise que la tâche sera ardue, les enfants aboient ou hurlent au lieu de parler – le français, le latin et les mathématiques devront attendre un peu. Mais ne l’oublions pas, si les enfants ne sont pas des enfants comme les autres, Miss Penelope Lumley n’est pas n’importe quelle gouvernante. On aime les défis quand on est une émule d’Agatha Swanburne. Remplie des conseils et adages de la fondatrice, plus les encouragements de la jeune directrice devenue son amie, notre jeune amie se met au travail et fait la conquête immédiate de ses pupilles.

 

Très vite, Penelope comprend que ces enfants baptisés par lord Ashton = Alexander, Beowulf et Cassiopeia (quelle idée !) sont très intelligents ; si Alexander et Beowulf sont prêts à totalement s’adapter, la jeune Cassiopeia montre une certaine indépendance d’esprit, qui n’est pas pour déplaire à « Lumawoo » (Miss Lumley en langage enfant-loup).

 

Ce qui inquiète un peu la gouvernante par contre, est la propension de ses élèves à regarder écureuils et pigeons d’un air gourmand, il est vrai qu’ils devaient s’en nourrir dans la forêt, mais à présent … Heureusement qu’elle veille au grain et bien vite nos jeunes amis sont prêts à être « montrés » à la fête de noël – au grand déplaisir de lady Constance, mais lord Ashton l’exige. Il vaudrait mieux qu’ils sachent se tenir et qu’ils connaissent l’ « écossaise » pour la circonstance. Et c’est quoi ça « l’écossaise » ? Heureusement que la gouvernante de la maison, la brave Mrs. Clark, est prête à aider Miss Lumley que tout le personnel apprécie.

 

Bien sûr, Miss Lumley aura la charge de les surveiller – ce qui hélas va s’avérer impossible car quelqu’un s’est échiné à saboter la fête en provoquant les petits « Incorrigibles » (le nom que leur a donné lady Constance, refusant qu’ils soient des Ashtons). Oui, quelqu’un s’est donné beaucoup de mal pour que les enfants redeviennent sauvages et soient « pourchassés » par les invités (armés !). Penelope est pleine de ressource heureusement et expédie toute la troupe armée au dehors. Hélas la fête est bel et bien gâchée (et je ne vous parle même pas de l’état de la salle de bal).

 

En récupérant « ses enfants », Miss Lumley  découvre un escalier et un passage secrets. De plus, selon les petits « incorrigibles » (aux sens très développés), quelqu’un y respirerait – et Penelope entend même une sorte de hurlement. Afin d’éviter des ennuis supplémentaires, tout le monde réintègre la nursery, mais notre jeune gouvernante est fort intriguée.

 

J’ai passé une délicieuse soirée en compagnie de ces trois « Incorrigibles » et de leur  tendre mais très efficace jeune gouvernante (c’est normal, elle est diplômée de la Swanburne Academy for Poor Bright Females tout de même !).

 

Ce pastiche de roman gothique est aussi une délicieuse parodie de « Jane Eyre », remplie d’ironie.

La romancière y décrit la manière odieuse dont se comportent les très riches amis de Sir Fredrick Ashton, un homme assez mystérieux lui aussi. Le portrait de sa jeune et frivole épouse, à la conversation tellement futile que Miss Lumley en attrape mal de tête, est joliment tracé également.

 

Les « Incorrigibles » sont adorables, leur attachement à leur gouvernante est immédiat, ils reconnaissent en elle le « chef de la meute ». Comme je l’ai dit, c’est bourré de tendresse, d’humour très caustique et d’une certaine dose de mystère (escalier secret, hurlement mystérieux, tableau intriguant, sabotage de la fête par qui ?  pourquoi ?).

 

Ce roman est écrit pour la jeunesse mais j’ai adoré le ton du livre et l’écriture car l’auteure utilise un très bel anglais = ce n’est pas parce qu’on s’adresse à des enfants qu’il faut utiliser n’importe quel vocabulaire. Il y a par ailleurs quelques petits clins d’œil à la littérature ainsi que des comparaisons avec « notre époque tellement différente de celle des Incorrigibles ».

 

Comme le dit si bien le dessinateur-illustrateur Tomi Ungerer « il faut cesser de traiter les enfants comme des simplets en littérature – leur esprit critique est mieux développé que celui de certains adultes – les enfants sont intelligents, eux ! » (voilà un gentleman dont le raisonnement plairait à Miss Lumley, et qui remporte toute mon adhésion).

 

« A suivre » nous dit la romancière en fin d’histoire, c’est évidemment ce que j’ai fait et que je ferai encore.

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Commentaires
S
aucun souci, Fondant, j'ai déjà eu ce type de problème aussi sur d'autres blogs, alors tu pense si je comprends :D
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F
Oups, pardon pour le souci technique, Niki !
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F
Je viens de le finir et me suis régalée aussi ! :-)
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N
c'est une "jane eyre" qui comme "l'originale" prend son rôle au sérieux, par rapport au ton du livre qui est très ironique - j'adore le contraste :D<br /> je te les envoie le mois prochain - ça n'intéresse aucune de mes copines :roll:
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J
Cela a tout pour me plaire et la référence à Jane Eyre (associé au fait que cela a été un coup de coeur) ne peut aussi qu'enfoncer le clou ;)
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