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mon bonheur est dans la ville
1 septembre 2010

DARK NANTUCKET NOON, de Jane Langton

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Une enquête d’Homer & Mary Kelly

Katharine Clark (Kitty), poète et professeur de lettres, se réjouit d’arriver sur l’île de Nantucket afin d’y observer l’éclipse totale de soleil ; bien sûr, c’est là qu’habite désormais l’écrivain Joe Green avec qui elle vécut quelque temps avant qu’il ne la quitte pour épouser la belle héritière Helen.

C’est peu après l’éclipse que Kitty est retrouvée, un couteau à la main, penchée sur le corps sans vie d’Helen Green.  Sa culpabilité aux yeux de tous ceux présents ne fait aucun doute et lorsque l’enquête préliminaire prouve qu’elle avait été abandonnée par Green pour Helen, ces conclusions s’imposent encore plus. Tout ce que la jeune femme parvient à répéter est que "c'est la lune qui est responsable" ! ça n'arrange pas son cas.

Homer Kelly, ex-lieutenant, érudit en littérature et étudiant pour l’instant Melville et son « Moby Dick », a été chargé de la défendre, malgré toutes ces preuves – ce qui le surprend, c’est qu’en fait plus elle raconte son histoire, plus Kitty s’enfonce elle-même ; elle est persuadée qu’elle n’a rien à cacher de sa vie passée. Homer Kelly est dépassé par tant de naïveté et du coup, il est persuadé qu’elle est innocente.

Si seulement Mary son épouse était là pour l’épauler un peu, tant par sa présence que par ses réflexions toujours très précises, tranchées, sur les problèmes qui l’occupent ; mais non, Madame a trouvé nécessaire d’aller étudier l’histoire des suffragettes anglaises dans une université britannique.

Le problème pour Miss Clark est que l’épouse défunte de son ex-petit ami était une sorte de « sainte » aux yeux de la communauté de Nantucket, ayant créé un fonds pour la préservation des lieux, soucieuse de préserver la faune et la flore fragiles de l’île. En conséquence, peu de personnes sont enclines à l’indulgence à l' égard de Kitty Clark.

ça, Homer Kelly, il s’en fiche complètement, cette Katharine Clark est innocente à ses yeux, cela suffit à ce qu’il mène une enquête en ce sens ; Kitty est donc relâchée sous caution, seulement il y a encore un assassin en liberté sur l’île et elle pourrait bien être sa prochaine victime.

Dans les années 90, je faisais partie d’un groupe de lecture USA sur yahoo, qui me mit en rapport avec diverses lectrices recommandant pas mal de livres. Ma PAL s’est ainsi allongée de sympathiques petits polars made in USA, certains non traduits (désolée, c’est pas de ma faute),  dans le domaine des polars à thème – et croyez m’en, il y en a des tonnes.

A cette époque je fis donc, en quelque sorte,  la connaissance de l’auteure Jane Langton – et comme je fais une sorte de fixation/fantasme sur l’île de Nantucket (demandez  à Sigmund car moi je ne peux expliquer pourquoi), j’ai donc acheté ce « Dark Nantucket Noon », une enquête d’Homer et Mary Kelly, deux érudits en littérature.

Lui est un ex- lieutenant -détective, devenu spécialiste en littérature américaine du 19ème siècle, et plus particulièrement de la communauté de Concord, Massachusetts (Ralph Waldo Emerson, Henry Thoreau, les Alcott, Emily Dickinson). Son épouse, Mary, est  bibliothécaire, fort érudite elle aussi.

Leurs aventures font partie des « cozies » (« cozy mysteries ») ; celle-ci est le deuxième des dix-huit romans de la série, tous mélangeant habilement littérature américaine et l’enquête en cours.

J’avoue avoir été totalement charmée par les personnages, surtout par la personnalité d’Homer Kelly, un bougon au grand cœur ; il y a un subtil mélange d’humour, de situations à rebondissements dramatiques et de la tendresse dans le couple Kelly.

Par ailleurs, chaque chapitre commence par des extraits de « Moby Dick » de Herman Melville, qui fait l’objet des recherches et donc de la présence d’Homer sur l’île (et à présent, j’ai aussi envie de lire le chef d’œuvre de Melville !). Sans oublier les références historiques sur la région.

Si ce n’était une aussi longue série à rattraper, je la poursuivrais avec délice car j’adore ce mélange « littérature et enquête policière ».

L’inspiration  pour cette histoire, où il est autant question de préservation de la nature que de relations humaines, fut l’éclipse totale du 7 mars 1970 que la romancière Jane Langton eut l’occasion d’observer de l’île de Nantucket (le roman date de 1975). Lors de cette éclipse, un arc-en-ciel fut observé également, ce qui est fort rare, raison pour laquelle Mrs. Langton l’a inclus dans son histoire.

Un roman court, délassant, avec une ambiance efficace qui m’a tenue en haleine.

Image of Jane LangtonJane Langton est romancière de polars mais écrit également des livres pour enfants. Elle illustre certains de ses romans de dessins à la plume (qui ne m’ont pas fort convaincue, ils étaient fort simplistes). Elle vit dans le Massachusetts où elle situe la plupart des enquêtes ; en dehors de la série enquêtes d’Homer Kelly, Jane Langton a également écrit les chroniques de la famille Hall, ainsi que comme je l’ai déjà dit, des livres pour enfants.

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Commentaires
N
moi je te soupçonne fortement, de vouloir que tes copinautes se metent à l'anglais!!tu nous mets l'eau à la bouche, et là "bernique" en anglais!<br /> <br /> Tu devrais avoir honte! moi je dis ;0) LOl
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N
quand je te le disais qu'il faut que tu te mettes à l'anglais ! ;o)
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M
J'ai bien bavé sur les petits romans policiers américains à NY :(
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L
Too late
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N
à moins de te lancer dans l'anglais !
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