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mon bonheur est dans la ville
5 août 2010

JOHANNES BRAHMS & GUILLAUME COPPOLA accompagné du QUATUOR ALFAMA

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« Aimez-vous Brahms ? » demandait Françoise Sagan en 1961.  A cette question, je réponds un « Oui » franc et massif car, non seulement, j’aime énormément les œuvres de ce compositeur, mais surtout parce qu’à 8 ans mon « DJ  Dave Luxe » de fils aîné joua au piano la valse #15 des Valses de Brahms Opus 39, qui me sera dédiée lors du petit concert « public » des élèves de son cours, pour la fête des mères du 8 mai 1992, une de ces dates gravées à tout jamais dans ma mémoire (si vous aviez vu à quel point j'étais émue, et  je le suis encore après toutes ces années !).

Depuis, mon fils est devenu un D.J. d’un style musical fort différent, mais il me dédie toujours un petit morceau de sa composition pour un non-anniversaire, du style electro-funk « Shake your booty » ; j’ignore ce qu’en penserait Brahms de cette musique-là, mais à chaque fois que j’écoute ce morceau, j’adresse un clin d’œil complice au grand compositeur allemand et lui dit, en dansant « Com’on man, shake your booty ! ».

Mais revenons à des choses plus sérieuses.

Superbe concert de midi ce jeudi 5 août, consacré au Quintette pour piano & cordes en fa mineur, Opus 34, de Johannes Brahms (1833 – 1897),  magistralement interprété par 5 jeunes gens au talent incomparable : Guillaume Coppola au piano, accompagné du Quatuor Alfama.

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Cette œuvre était l’une des préférées de Johannes Brahms qui était pourtant fort critique à l’encontre de ses propres compositions. Les deux premières versions de cette œuvre (1861-1862-1863) ne furent pourtant pas très bien reçues, même pas par Clara Schumann, la grande amie et amour de sa vie de Brahms. Il la retravailla donc plusieurs fois et sa forme définitive vit le jour en 1865.

Ce devait être un quintette à cordes pour deux violons, alto et deux violoncelles ; la version de 1864 ne rencontra pas non plus l’adhésion de Clara Schumann, qui disait qu’il s’agissait « d’une œuvre si pleine d’idée qu’elle nécessitait un orchestre tout entier et au piano, toutes ces idées sont perdues. » Il la reverra donc une fois encore et c’est cette dernière version que nous avons eu le plaisir d’écouter dans la salle du conservatoire de Bruxelles.

« Le Quintette pour Piano & Cordes en Fa Mineur OP.34 » comporte 4 mouvements = Allegro, Andante, Scherzo et Finale. L’Allegro est sérieux, comporte plusieurs thèmes – l’Andante fut plus sombre, un peu lourd parfois – le Scherzo, comme son nom l’indique, fut nettement plus léger, assez court, et le Finale comporte des mouvements tellement différents qu’il est difficile pour la non-musicienne que je suis de bien les expliquer. Mais piano et cordes se répondent au gré de la fantaisie de leur auteur, avec sentiments, allant de notes gaies jusqu’à des moments nettement plus sombres, telle que je vois finalement la musique romantique.

LE QUATUOR ALFAMA

Elsa de Lacerda et Céline Bodson, violons – Kris Hellemans, alto – Renaat Ackaert, violoncelle

Formation de quatre jeunes musiciens résidant en Belgique, fondée en 2005. Leur passion se poursuit toujours après toutes ces années d’existence. Les deux enregistrements qu’ils ont déjà réalisés ont été salués par les critiques belges et internationaux. Depuis sa formation, le quatuor se produit régulièrement en Belgique et à l’étranger.

GUILLAUME COPPOLA, piano

La personnalité artistique de ce jeune pianiste a été forgée grâce à de multiples échanges : rencontre à 14 ans avec France Clidat, influence de Bruno Rigutto au conservatoire, enseignement de Nicholas Angelich et Hervé Billaut en piano. Liste non exhaustive des rencontres qui firent de ce jeune virtuose ce qu’il est aujourd’hui. Il obtint un premier prix de piano et musique de chambre au conservatoire national supérieur de musique de Paris.

En dehors des recitals et concertos avec orchestre, la musique de chambre permet à Guillaume Coppola de partager des moments privilégiés avec de multiples autres musiciens aussi talentueux que lui, dont notamment ce Quatuor Alfama.

L’osmose entre le quatuor et le piano était totale et le public ne s’y est pas trompé lorsque toute la salle se leva comme un seul homme pour les applaudir.

(librement adapté du programme des Midis Minimes, édition 2010)

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