BRIGHT STAR, de John Keats
Actuellement passe sur les écrans bruxellois le film de Jane Campion (réalisatrice de "The Piano" d'excellente mémoire), intitulé "Bright Star". Ce titre prend sa source dans l'un des plus beaux poèmes de John Keats; le scénario - d'après ce que j'ai compris, car je n'ai pas encore vu le film - s'appuie sur la relation entre le poète et Fanny Brawne, une jeune femme à l'esprit de répartie mais peu versée en poésie. De par sa relation avec Keats, Ms. Brawne eut accès à sa vaste bibliothèque et s'initia au plaisir de la poésie. John Keats vécut parmi les humains tel un météore et mourut à l'âge de 25 ans, à cause de la tuberculose.
Je me fais un plaisir de publier sur mon site ce poème magnifique, plutôt court, où le poète (l'amant) s'adresse à la plus brillante des étoiles, autour de laquelle semble évoluer le firmament; le sonnet exprime l'espoir de l'amant d'être aussi constant en amour qu'elle l'est au firmament. (Je dois avouer qu'après avoir lu ce superbe poème, j'ai hâte de voir le film même si certaines critiques ne sont pas totalement positives (voir le blog de denis notamment - j'ai un grand faible pour les amours romantiques ).
Bright star, would I were steadfast as thou art —
Not in lone splendour hung aloft the night
And watching, with eternal lids apart,
Like Nature's patient, sleepless Eremite,
The moving waters at their priestlike task
Of pure ablution round earth's human shores,
Or gazing on the new soft-fallen mask
Of snow upon the mountains and the moors —
No — yet still stedfast, still unchangeable,
Pillow'd upon my fair love's ripening breast,
To feel for ever its soft fall and swell,
Awake for ever in a sweet unrest,
Still, still to hear her tender-taken breath,
And so live ever — or else swoon to death.