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mon bonheur est dans la ville
28 décembre 2009

IT'S COMPLICATED, de Nancy Meyers

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Titre français = Pas Si Simple

19202886_jpg_r_760_x_f_jpg_q_x_20091123_052057Jane et Jake Adler ont divorcé il y a dix ans ; Jane qui est une restauratrice hors pair, qui a beaucoup de succès, mais est toujours seule. Et ce sentiment de solitude s’accroît un peu à présent que tous les oiseaux quittent le nid.

Elle a envie de modifier sa maison et a fait appel à un cabinet d’architectes, représenté par Adam Schaffer, un homme gentil qui a quelques difficultés à supporter son divorce bien qu’il y ait déjà deux ans.

A l’occasion de la remise des diplômes du fils aîné des Adler, Jane et Jake se retrouvent dans le même hôtel ; pour des raisons de grippe intestinale du petit garçon d’Agness -  la 2ème Mrs. Adler – Jake est seul ; lui et Jane dînent ensemble, boivent un peu trop, dansent et se retrouvent dans le même lit !

Cela suffit à Jake qui n’est pas aussi heureux qu’il le voudrait – mais sait-il seulement ce qu’il veut, si ce n’est le beurre, l’argent du beurre et la jolie crémière – de retomber amoureux de son ex-épouse, qui du coup devient « l’autre femme ».

19202885_jpg_r_760_x_f_jpg_q_x_20091123_052056Jane a quelques difficultés à gérer cela tout d’abord, puis son psy lui ayant dit de foncer afin qu’elle apprenne à savoir ce qu’elle veut, se lance dans cette aventure extra-conjugale avec son ex-mari, ce qui n’est quand même pas courant !

En même temps, Adam l’architecte est attiré par elle, ce qu’elle trouve bien agréable.

Que ce ne soit pas le chef d’œuvre de l’année, c’est évident, mais je me suis beaucoup plus amusée qu’avec « Avatar » - ce qui ne va certainement pas améliorer ma réputation cinéphilique auprès de ceux qui considèrent le film de James Cameron comme un vrai chef d’œuvre !

L’amour est un sentiment complexe, et peut parfois mener à des situations compliquées, personne ne me contredira – et le film de Nancy Meyers aborde les relations post-divorce avec l’humour qui la caractérise.

Pour contrarier les critiques cinématographiques belges – qui détestent le film de Meyers autant que celui de Cameron (j’ai l’impression qu’ils n’ont pas dû recevoir un paquet-cadeaux suffisamment important pour les fêtes !), le film est peut-être superficiel parce que cela ne se passe pas chez des « pauvres petits pauvres », mais il donne tout de même une image assez réaliste et émouvante d’une épouse qui a vu partir son mari avec une jeune femme de la moitié de son âge et faire face aux enfants qui les uns après les autres quittent le nid pour créer leur propre famille ou pour rejoindre leur université.

Il n’y a qu’une seule chose que je n’ai pas compris = pourquoi la mère éprouve-t-elle le besoin de présenter des excuses à ses trois rejetons (majeurs) pour avoir une aventure avec leur père dix ans après le divorce ?

On n’a pas à excuser sa liberté à ses enfants ou alors c’est qu’ils ne sont pas assez adultes pour comprendre, et ça c’est grave !

Tout à coup, on réalise qu’on n’est plus là que pour les aider mais qu’ils ont choisi leur voie. Et ce n’est pas parce que c’est dans la logique des choses, que c’est plus facile. Tout cela se retrouve dans les moments de solitude et de mélancolie du film.

Une autre critique de la part des ronchons belges est que Meryl Streep réédite son rôle dans « Julia & Julia », tout simplement parce qu’elle cuisine bien dans le film. So What ? Mais c’est pas croyable de chercher la petite bête comme ça, ils ne pourraient pas se lâcher un peu parfois les critiques ciné ?

« Jane » est formidablement bien interprétée par Meryl Streep (ce qui n’a rien de surprenant, pour une actrice capable de passer de « Mamma Mia » à « Doubt » sans aucun problème).

Son ex, Jake, est interprété par Alec Baldwin que j’ai pris grand plaisir à retrouver dans une comédie, malgré qu’il soit devenu ventripotent.  Il rend crédible et presque sympathique un homme qui soudain s’accroche à une femme qu’il a trompée et quittée, parce qu’il n’est pas aussi heureux qu’il se l’imaginait dans son nouveau foyer où il lui faut prendre des responsabilités qui le dépassent désormais un peu.

Une excellente surprise est Steve Martin également, qui ne fait pas le clown comme d’habitude, au contraire – il joue avec sobriété le rôle de l’architecte de Jane/Streep, un homme qui ne vit pas tout-à-fait bien son divorce et qui redoute un peu de retomber amoureux par peur de souffrir.

La scène où Adam/Martin et Jane/Streep  fument un joint est un excellent moment d’humour. Tout comme la scène où Jake retombe amoureux de son ex-épouse, Streep qui a trop bu est vraiment amusante.

19216229_jpg_r_760_x_f_jpg_q_x_20091223_110826L’autre bonne surprise du film est John Krasinski dans le rôle du futur beau-fils, qui a découvert le secret de sa future belle-mère et de son futur beau-père, et qui ne veut ni ne peut rien dévoiler par peur de blesser sa future épouse. Cela le met dans quelques situations compliquées, mais bon c’est le sujet du film après tout, les complications !

Krasinski était le jeune mari dans "Away we go", où déjà il était excellent.

220px_LakeBellJun09Agness (avec deux « s »), la nouvelle épouse de Jake, une obsédée de l'envie de bébé,  est jouée par Lake Bell, à la plastique magnifique, mais j’ai un peu l’impression que son talent s’arrête là.

J’ai bien aimé les copines de Jane jouées avec naturel par Rita Wilson, Mary Kay Place, Alexandra Wentworth. Je ne déplore qu’une seule chose, c’est que lorsqu’elles se mettent à rigoler à elles quatre, c’est aussi pire que des adolescentes hystériques. Quel est ce besoin qu’éprouvent désormais les actrices féminines, jeunes et moins  jeunes, à trépigner et glousser lorsqu’elles s’amusent ?

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Les deux filles et le fils sont des rôles conventionnels, interprétés conventionnellement. Il n’y a réellement que le trio de têtes et les copines de Jane qui soient réellement de bons acteurs.

19216225_jpg_r_760_x_f_jpg_q_x_20091223_110546Ce que j’apprécie beaucoup dans les scénarios de Nancy Meyers, c’est qu’elle aborde toutes les possibilités d’une vie de femme (« What Women Want » ou les difficultés de réussir dans un monde d’homme – « Something’s Got to Give » ou les amours d’une femme mûre avec un médecin plus jeune, mais qui tombe amoureuse du petit ami de sa fille – « the Holiday » ou comment passer les fêtes en échangeant ses maisons et rencontrer ainsi l’homme de sa vie, etc.). Les films de Meyers ne sont pas des prises de tête mais elle aborde tout de même des sujets de notre’ société éprise de jeunisme.

Elle retrouve souvent, au cours de ses films, des acteurs qu’elle a croisés sur des films où elle était scénariste.

b10045051Bref, ce n’est pas compliqué d’apprécier « It’s Complicated », c’est une agréable comédie romantique destinée aux « moins jeunes » (même s’ils se comportent comme des ados amoureux), avec pas mal de moments humoristiques et quelques moments émouvants. Un film de période de fêtes quoi !

(Ceci dit, je n’ai pas non plus dit que c’était une histoire réaliste, parce que croyez-en ma vieille expérience (accent mis sur « vieille »), passé un certain âge, recommencer une histoire d’amour c’est VRAIMENT compliqué = peu d’amateurs qui se bousculent au portillon.)

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