UN PEU D'HISTOIRE DU CINEMA 1

C’est  le 6 octobre 1927 que les Etats-Unis découvrent le premier film parlant.  « The Jazz Singer » est un film non seulement parlant, mais aussi musical.

Il raconte l’histoire du  fils du « cantor »  Rabinowitz (chantre à la synagogue) ; le cantor espère que son fils lui succèdera. Or le jeune homme est passionné de jazz et chante dans un bar où son père le découvre;
fort en colère il le chasse du foyer familial. Quelque temps plus tard, Jack est devenu chanteur de jazz dans un night-club sous le nom de Jack Robin ; il y est d’ailleurs remarqué par une actrice qui propose de l’aider à se construire une carrière. Du coup, Jack devient grande vedette à Broadway ; hélas la première de son spectacle tombe en même temps que la fête du Kippour. Le père de Jack étant malade, il est incapable de chanter et du coup, la mère du jeune homme lui demande de renoncer à son spectacle pour chanter à la synagogue. Jack accepte et chante le Kol Nidre, la prière traditionnelle de Yom Kippour et donne  à son père un dernier moment de joie avant de mourir. Plus tard, sous le regard ému de sa maman, Jack obtient un immense succès sur les planches.

     

Ce film est la version cinématographique d’une pièce de théâtre. Le film exploite une bande sonore de 354 mots et sera le pied à l’étrier pour les comédies musicales de Broadway qui seront mises en version cinéma par Hollywood.

Al Jolson, l’acteur qui interprète Jack Rabinowitz/Robin y apparaît grimé en noir. Le succès fut immédiat et le public fut enthousiasmé lorsqu’il entendit la voix du chanteur.

Les producteurs souhaitaient éviter les paroles entre les chansons, aussi le film mélange-t-il la technique du muet – pancartes et sous-titres – et de ce tout-nouveau procédé.

Difficile d’imaginer de nos jours de se passer de cette technique du parlant.

Bien que le film ne devait pas mélanger paroles et chansons, Al Jolson se lança dans une improvisation avec sa maman de cinéma,  non prévu par le scénario prouvant que l'on pouvait désormais "parler" au spectateur.

La Warner Brothers fut sauvée par le film mais le reste de la profession ne fut pas immédiatement convaincue. Le doublage étant encore inconnu, les producteurs s’inquiétant de l’exploitation possible dans d’autres pays que les anglophones.

Le procédé utilisé s’appelait alors « Vidaphone » et le film marqua la fin du cinéma muet.

Les frais de production de ce film s’élevèrent à 422,000 $, une grosse somme pour la Warner qui ne dépensait jamais plus de 250.000 $ pour ses productions ; ce fut un réel coup de poker pour la société de productions, dont l’un des patrons – Harry Warner – avait même cessé de prélever son salaire personnel et avait même porté les bijoux de son épouse au « mont de piété » ; de plus, d’après les souvenirs de leur fille Doris, les Warner déménagèrent dans un appartement plus petit, moins coûteux pendant la production du « Jazz Singer ».

Certains acteurs du muet ne furent pas capables de s’adapter au cinéma parlant ; ce fut le cas notamment de Buster Keaton et de John Gilbert.

Par contre Charlie Chaplin s’y adapta mais avec une certaine difficulté ; Greta Garbo par contre avait une voix superbe (grave et sensuelle) qui « passa » formidablement bien.

Ces difficultés du passage du « muet » au « parlant » sont d’ailleurs traitées avec beaucoup d'humour dans le célèbre « Singing in the Rain » de Stanley Donen, avec Gene Kelly, Debbie Reynolds et Donald O’Connor.

En France, le « parlant » fut le départ vers le succès de réalisateurs tels Marcel Pagnol et Sacha Guitry.

Comments

[sheherazade]

euh......... non.

[Le Baudet]

Hmmm, very interesting . . .

As-tu prévu un chapitre sur les grands Méchants!
du genre = rebondissement majeur:- AHAHAHAHAH, tu vas mourir ! ... Hein?