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mon bonheur est dans la ville
13 septembre 2009

CARRY ON

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180px_Joan_Sims_B_26W 150px_Kenconnor Charles_Hawtrey Kennethwilliams Hattie_Jacques

La télé n’a pas le privilège des séries.

De 1958 à1978, une série de films à petits budgets, complètement déjantés, remplis d’humour noir et loufoque, en tout cas totalement « humour british »  était sur tous les grands écrans du Royaume-Unis. Avec un succès phénoménal, du moins pour certains d’entre eux, à tel point que les Monty Pythons ont toujours dit que les « Carry On » étaient l’une de leurs sources d’inspiration.

Tous les films étaient réalisés par Gerald Thomas et produits par Peter Rogers. Ils étaient un savoureux mélange de parodies, de farces, de phrases à double sens, de « nonsense » typiquement britannique et de « slapstick », c'est-à-dire d’humour comportant une petite part de violence physique fortement exagérée. C’est principalement à Mack Sennett et les Keystone studios qu’on le doit.

Les premiers scénarios des « Carry On » étaient dus à la plume de Norman Hudis ; au début les films furent réalisés en noir et blanc ; à partir de 1963, Talbot Rothwell prit la relève en tant que scénariste ; les décors (tout studios) devinrent un peu plus élaborés et les sous-entendus reflétèrent l’esprit du temps (nettement plus sexuels, comme les situations).

La couleur apparut en 1964 avec « Carry On Cleo » ; apparemment tous les critiques s’accordent à dire que les meilleurs films de la série furent tournés dans les années 60. Deux films ne portent pas le préfixe « Carry On … » dans le titre pour des raisons de changement de société de distribution ; plus tard, on rechangera le titre des deux films afin qu’ils soient consistants avec la série.

La série « Carry On » consista en une vingtaine de films (29 pour être exact) ; ils furent tous réalisés dans les studios Pinewood non loin de Londres. Les comédiens étaient pratiquement tous les mêmes au cours de toute la série, le plus célèbre étant Sid James, mais aussi Kenneth Williams, Joan Sims, Charlie Hawtrey, Kenneth Connor, Hattie Jacques, et quelques autres.

Les acteurs n’étaient pas vraiment très bien payés, comme on l’a déjà dit : il s’agissait de films à petits budgets. L’acteur Kenneth Williams s’en plaindra d’ailleurs de cette situation dans son autobiographie, d’autant plus qu’il était l’un des atouts majeurs – avec Sid James – de la série. 

Sid James était célèbre pour son rire sardonique et gras ; comme beaucoup des membres de la « troupe »,  il avait commencé par une carrière radiophonique, puis commença à être connu via la télévision ; il arriva dans « Carry On » avec « Carry On Teacher ». Il tournera dans 19 des 29 films, ses rôles les plus célèbres étant Mark Anthony dans « Carry On Cleo » et Henry VIII dans « Carry On Henry ».

Je peux vous garantir que rien que sa dégaine vous donne le fou-rire et lorsqu’il se met à parler, plus possible d’arrêter de rire. Bien sûr les dialogues n’étaient pas de lui, mais sa manière de les dire vaut le détour.

L’humour était totalement dans la tradition de l’humour anglais, rendu célèbre par les music-halls ; l’une des caractéristiques de la série était, notamment, de parodier des films connus comme : « Cleopatra » (= Carry On Cleo), les films de la Hammer (= Carry On Screaming), la monarchie (= Carry On Henry, farce à propos d’Henry VIII). Les scénaristes s’inspiraient de toutes les situations portant au comique comme le camping, les médecins, les étrangers , les profs, les concours de beauté, l’armée (c’est avec elle que débuta la série  = Carry On Sargeant) ; bref tout ce qui prête à rire quand on accepte de rire de tout. Les dialogues étaient souvent teintés d’accent cockney et comme dit plus haut, pleins de sous-entendus ! Il y eut même un « Carry On Emmanuelle ».

La série produisit également quelques « Christmas Specials » pour la télévision et fit aussi l’objet, finalement d’une série télé intitulée « Carry On Laughing ».

Je regrette un peu que ces films ne repassent pas à la télévision, dans une rétrospective par exemple, sur des chaines comme la BBC ou d’autres chaînes où les films passent en V.O. car même si l’humour n’est pas des plus « fins », je peux vous assurer que l’on passe un excellent moment ; les abdos et les maxillaires s’en souviennent d’ailleurs.

J’ai la chance d’avoir deux films de la série et on vient de m’en offrir un 3ème ; si je parviens à encore mettre la main sur d’autres, je n’hésiterai pas.

Les Non Amateurs d’humour anglais absurde, s’abstenir !

Et bien sûr, c’est à voir en V.O. car la saveur des blagues (même les moins fines) ne passent pas à la traduction.

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