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mon bonheur est dans la ville
30 août 2009

THE DARJEELING LIMITED, de Wes Anderson

18790051_w434_h_q80Les trois frères Whitman – Francis, Peter  et  Jack – sont en Inde, à bord du Darjeeling Limited, l’un de ces trains traversant le pays. Comme c’est Francis, plein aux as, qui a tout organisé, ils voyagent en première évidemment.

Francis insiste sur le fait que ce voyage est une quête spirituelle, ils sont là pour enfin se parler et se découvrir vraiment, pour renouer des liens rompus après la mort de leur père.

En guise de découverte, ce sont  peu à peu  les mille et un travers des uns et des autres qui vont surtout apparaître au grand jour ; ils vont donc passer leur temps à se chamailler, à supporter les tentatives d’autoritarisme de l’aîné. Bref ils vont se rendre tellement insupportables que les plus patients n’y résisteront pas.

Ce film de Wes Anderson est le premier de ceux de ce réalisateur que je vois et, du coup, je regrette d’avoir raté les autres même si celui-ci est le moins « sombre » de tous aux dires des critiques.

Quel humour grinçant que cette histoire loufoque digne des films des meilleurs films burlesques, avec toutefois une touche d’émotion.

Tout y est traité avec une légèreté de bon aloi, surtout les relations entre les trois nigauds ; c’est vraiment très drôle de voir ces trois frères, adultes, se comporter comme des gosses de cinq ans, se jalousant par ci, se disputant par là, mais rattrapés par la tendresse fraternelle et leurs souvenirs communs.

Les dialogues font mouche à tous les coups, il y a des scènes complètement tordantes – comme le moment où le steward du train en ayant ras la patate de leurs bêtises – les largue en plein désert avec toutes leurs valises portant la griffe d’une grande marque !

Parfois le cœur se serre aussi, notamment lorsqu’ils retrouvent leur mère, devenue bonne sœur dans un monastère quelque part dans le désert, une mère qui n’a pas hésité à les abandonner auparavant.

Bref, ces frères Whitman on a autant envie de les serrer contre soi et de leur faire un gros bisou pour les consoler que de leur flanquer une bonne fessée de temps à autre.

« The Darjeeling Limited » ne se raconte pas, en tout cas mes tentatives pour en parler ne sonnent pas justes ; c’est un film bourré de tendresse et d’ironie, qu’il faut aller voir. Il est plein de moments précieux, mais qu’il faut voir à l’écran dans leur contexte, pas les résumer comme cela, à plat.

Dans les rôles des trois frères Whitman – et ce nom même à mon avis n’est pas un choix innocent, puisque Walt Whitman, le poète américain disait toujours que la vie devait être une « quête spirituelle » - il y a deux habitués des films d’Anderson : Owen Wilson, la tête bandagée, il est Francis, l’aîné qui aime bien la ramener avec ses sous ; l’autre habitué est Jason Schwartzman, interprétant Jack le cadet, écrivain malheureux en amour. Et Adrian Brody, nouveau venu dans la planète Wes Anderson, dans le rôle de Pëter, celui qui a récupéré la plupart des objets du père décédé, ce qui agace profondément son frère aîné ; il a un air de dandy détaché, lointain et un peu triste tout au long de cette quête où il ne sourit quasi jamais.

Leur mère, la bonne sœur, est interprétée par Angelica Huston ; dans le rôle, plus que bref, d’un homme d’affaires on retrouve Bill Murray. Le reste de la distribution est à la hauteur des trois interprètes principaux ; en caméo apparaît aussi le réalisateur Barbet Schroeder, en garagiste.

Dépaysement garanti puisque le film a été tourné au Rajastan.

A voir absolument !

En prélude au grand film, un court métrage de Wes Anderson – « Hôtel Chevalier » - avec Jason Schwarzman et Natalie Portman, histoire d’un amour contrarié et malheureux, source d’inspiration pour l’auteur qu’est Jack Whitman.

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