Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
29 août 2009

JUNO, de Jason Reitman

VM__SX100_SY140_Juno – comme la déesse, épouse de Zeus ! – 16 ans, un jour d’automne où elle s’ennuyait grave, a décidé de perdre son pucelage avec Paulie Bleeker son petit ami. Résultat = trois tests de grossesse prouvent qu’elle est enceinte, totalement enceinte ! la cata,  quoi !

Leah, sa meilleure amie, est la seule à qui elle se confie puis part vers la clinique pour un avortement correct ; elle change rapidement d’avis à cause d’une remarque faite par la gamine qui tient le panneau « pro-life » et à cause de l’ambiance désinvolte à la réception de la clinique.

Tant pis, elle mènera donc à terme cette grossesse non désirée et fera adopter le bébé par des gens qu’elle considérera dignes du cadeau qu’elle va leur faire.

Après avoir avoué la situation à ses parents – très soulagés d’apprendre qu’elle ne se drogue pas (bin tiens !) – tout le monde décide d’aider Juno à assumer sa décision.

Son choix d’adoption s’est posé sur Mark et Vanessa, qui sont absolument enchantés. Surtout Vanessa.

Juno se sent plus d’affinités avec Mark, musicien de pubs à domicile ; le père de Juno, de son côté, discute du contrat d’adoption avec l’avocate des Loring. Bref tout baigne pour Juno et sa petite grenouille.

Même Bleeker sait qu’il est le père de l’enfant qu’elle porte mais il préfère penser au sport. Il est amoureux de Juno et n’a plus envie de souffrir.

Au fur et à mesure qu’elle s’arrondit, l’adolescente se pose des questions auxquelles elle répond elle-même d’ailleurs avec son habituel franc-parler.

Sur elle, sur les futurs parents, sur « Bleek » … tout n’est peut-être pas aussi idyllique qu’il y paraît, surtou après ue conversation avec Mark.

Mais puisque pour Vanessa ce bébé est un don du ciel, Juno ne lui refusera pas ce cadeau et elle pourra, ensuite,  enfin vivre comme quelqu’un de son âge.

Dans « Juno », tout le monde s’aime et tout le monde aime cette ado à la langue bien pendue. C’est ce qui fait le charme de cette histoire qui commence avec beaucoup de drôlerie pour glisser petit à petit vers des moments plus sérieux, teintés d’un peu d’amertume et d’émotion. Sans oublier un certain sarcasme à la Reitman.

L’interprétation d’Ellen Page est évidemment la clé de voûte de cette comédie aigre-douce, malmenant quelques tabous.

On a l’impression qu’elle est complètement Juno, elle est petite, ravissante, pleine d’énergie et totalement ado aux réparties plus que cinglantes. Et elle écrase toute la distribution de son talent.

Sa meilleure amie Leah est interprétée par Olivia Thirlby, étudiante attirée par son prof, dont le franc-parler n’égale pas celui de sa copine mais qui n’est pas mal dans son genre non plus.

Les parents MacDuff sont joués J.K. Simmons et Allison Janney, tous deux sympathiques et compréhensifs à souhait. On aimerait rencontrer des parents pareils ; je suppose qu’il en existe, mais sur quelle planète SVP ?

Le jeune Paulie Bleeker – « Bleek » pour les intimes – est interprété par Michael Cera, que je n’avais jamais vu auparavant (personnellement je lui trouve plutôt une tête à claques, mais je ne suis plus une ado il est vrai !).

Quant aux futurs parents adoptifs, ils sont interprétés avec sensibilité par Jennifer Garner et Jason Bateman.

Tout ce que l’on dit sur l’aspect drôle, tendre, sympathique de « Juno » est complètement vrai ; c’est une comédie acide, sans préjugés. Et la famille n’est pas sans rappeler «Little Miss Sunshine », cela aussi est vrai.

C’est du cinéma indépendant made in USA de bon crû.

« Juno » sort des sentiers battus, c’est évident ; l’histoire de Diablo Cody navigue gentiment entre humour, tristesse, tendresse et amertume.

Mais j’ai quand même des sentiments un peu mélangés à l’égard du film ; qu’on le veuille ou non, la maternité adolescente n’est tout de même pas quelque chose à prendre à la rigolade – je ne sus pas une vieille bigote – j’ai deux merveilleux jeunes gens en guise de fils, qui ont des petites copines assez jeunes et mignonnes comme des cœurs, comme Ellen Page mais qui sont sous pilule.

Je suis apparemment la seule à être un peu surprise (et désagréablement) qu’à aucun moment on ne mette l’accent positif sur la contraception.  De pilule il n’est jamais question. Quant aux préservatifs, ils ne sont mentionnés que très brièvement et surtout très ironiquement comme pour les tourner en ridicule.

Je sais que l’on doit rire de tout, qu’il faut prendre la vie avec le plus d’humour possible et surtout ne pas se prendre au sérieux, mais tout de même : je m’interroge…

Ceci dit, il faut voir « Juno » de Jason Reitman, car on passe vraiment un bon moment avec cette histoire atypique, qui se veut hors des clichés.

La musique est de Mateo Messina et vaut le détour.

18883116_w434_h_q80      18868616_w434_h_q80   18868612_w434_h_q80    18868614_w434_h_q80   18868601_w434_h_q80

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 253
Archives
Derniers commentaires
Publicité