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mon bonheur est dans la ville
28 août 2009

LA CHASSE A L'HOMME, d'Edouard Molinora

18429441_w434_h_q80Antoine Monteil est un charmant jeune homme qui vient de joyeusement enterrer sa vie de garçon, tellement joyeusement qu’il se réveille pratiquement en retard pour rejoindre sa belle et douce Gisèle devant l’autel. Il s’affaire sous l’ironie de son meilleur ami et témoin au mariage, le beau Julien absolument décidé à rester célibataire lui.

Et dire, selon Julien, que ce naïf Antoine est convaincu d’avoir conquis sa belle, alors qu’en réalité, toujours selon Julien, il est tombé dans ses filets de coureuse de mari comme tous les hommes.

Avant de poursuivre leur route vers l’église, Antoine et Julien s’arrêtent pour un café/croissant dans leur bistrot préféré, où Fernand, marié à la patronne, s’occupe de la clientèle. Il leur fait l’apologie du mariage qui l’a sauvé, lui Fernand, du mauvais chemin.

Mais en route vers l’église, Julien raconte à Antoine à quel point il a été piégé par sa ravissante secrétaire, devenue son épouse, mais qui aussitôt mariée prouva qu’elle n’était guère du genre doux et fidèle.

Affolé par ce qu’il vient d’entendre, Antoine fait demi-tour devant l’église, plante là la charmante Gisèle, prend l’un des deux billets pour la croisière qui devait être idyllique avec sa belle et décide de partir tout seul ; il refile l’autre billet à Fernand.

En croisière, il fait la connaissance de la belle et mystérieuse Sandra, qui ne se laisse pas attraper dans les filets de ce beau dragueur. Elle lui demande par contre de lui rendre service, elle a besoin d’argent, bref Antoine semble avoir été repéré par une charmante femme escroc et il ne voit pas bien comment se tirer de cette situation d’autant plus que la police s’en mêle et le pauvre Antoine risque de se trouver dépouillé de tout. Sur le bateau par contre il retrouve Fernand, ayant fui son hargneuse moitié et tente de prendre dans ses filets une dame plus très jeune mais très riche.

« La Chasse à l’homme » est un film qui, après un excellent début très prometteur, devient nettement plus ennuyeux dès qu’Antoine part en croisière.

Dans la première moitié, les dialogues d’Audiard sont percutants, ils éclatent littéralement de cet humour bien typique du célèbre dialoguiste. Hélas,  le feu d’artifice s’éteint dès que la croisière est entamée.

Pourtant, la distribution est impressionnante : toute la crème du cinéma français des années 60 est là. Les adorables sœurs Dorléac, Françoise et Catherine Deneuve, chacune intrigante à sa manière, mais pour une fois Françoise Dorléac ne m’a guère convaincue dans le rôle de Sandra la manipulatrice.

Marie Dubois est la femme de Fernand, douce et mignonne tant qu’elle n’est pas mariée et ensuite, devenant un véritable gendarme en jupons ; Marie Laforêt est Gisèle, la fausse ingénue plantée devant l’église.

Dans des rôles secondaires ou de simple participation on trouve Michel SerraultBernard Blier, Micheline Presle, Bernadette Lafont, Mireille Darc, Francis Blanche, et surtout Jean-Paul Belmondo dans le rôle de Fernand. Comme je l’ai dit, la plupart d’entre eux se retrouvent dans la première partie, la meilleure du film, celle qui fait vraiment s’esclaffer de rire à la moindre réplique.

Francis Blanche apparaît dans l’autre moitié et interprète à nouveau un rôle où il prend l’accent.

Citons encore Hélène Duc, qui fut la formidable Mahaut d’Artois dans la première version des « Rois Maudits », dans le rôle d’une dame à la recherche d’un homme elle aussi, mais de préférence bien élevé.

Les rôles principaux, ceux des deux compères célibataires endurcis, sont assumés par les séduisants Claude Rich et Jean-Claude Brialy, pétillants d’humour cynique dans cette comédie où les femmes n’ont vraiment pas le beau rôle.

Une partie du film est complètement loufoque, Audiard est en grande forme et soudain on dirait que le soufflé retombe. Malgré cela c’est gai et léger et permet de revoir une formidable brochette de ce que le cinéma français comportait de bons acteurs.

Malgré ma légère déception sur la seconde moitié, plus cynique, plus amère que le début, je recommande vivement de voir ou revoir ce film car on passe réellement d’excellents moments avec ce vaudeville dont le scénario a été écrit par France Roche et qui passerait actuellement pour ce que l’on nomme désormais « un film choral ».

J'avoue avoir un "faible" pour les mini-festivals à thème de ma cinémathèque qui me permettent de voir ou revoir d'anciens films avec un ineffable plaisir, comme par exemple "Films de Jadis, Films du Jeudi".

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