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mon bonheur est dans la ville
9 août 2009

BEOWULF, de Robert Zemekis

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Scénario de Neil GAIMAN & Roger AVARY

A la cour du roi Hrothgar de Danemark, on célèbre joyeusement la construction d’une grande halle de fêtes  à laquelle le roi a donné le nom de Heorot.

Le bruit causé par ces festivités vient aux oreilles de Grendel, un troll affreux, qui blessé par les chants et les hurlements vient troubler la fête, déchirant joyeusement ici une tête, là une jambe, ou même séparant un corps en deux. Bien qu’Hrothgar le mette au défi de se battre avec lui seul, Grendel fuit.

Dans son repaire, sa mère (que personne n’aperçoit) lui fait la leçon ; avoir attaqué les humains est dangereux car des représailles sont possibles. Cependant elle se calme lorsqu’il dit ne pas avoir fait de mal à Hrothgar.

La halle aux fêtes est désormais condamnée et le pays sombre dans la détresse, non sans que le roi ait promis une partie de son royaume à qui le débarrassera de Grendel.

Arrive alors un bateau du Geatland mené par le jeune prince Beowulf. Le jeune homme est beau et valeureux bien qu’il ait une certaine tendance à exagérer ses mérites lorsqu’il conte ses aventures ; généralement elles sont enjolivées au fur et à mesure de ses contes, ce qui amuse son fidèle lieutenant, Wiglaf.

De son côté, Unferth, le conseiller du roi Hrothgar, le met au défi de tuer Grendel, ce que promet Beowulf, déjà subjugué par la beauté de la reine Wealtheow. Hrothgar lui promet la corne d’abondance en or s’il détruit Grendel.

Ce soir là, la halle aux fêtes est réouverte et Beowulf dit à ses hommes de hurler autant qu’ils le peuvent afin d’attirer le troll, qui arrive comme prévu attiré par le bruit ; il est vaincu par Beowulf et part mourir dans sa caverne, où sa mère hurle de rage et de douleur.

Le roi Hrothgar en sait plus sur cette démone qu’il ne le dit, d’ailleurs son épouse refuse de partager sa couche depuis bien longtemps, laissant sous-entendre qu’il a partagé celle de la démone il y a bien longtemps. Grendel serait donc le fruit de ces amours ?

Se réveillant d’un cauchemar, Beowulf aperçoit tout son équipage horriblement massacré, sauf Wiglaf qui se prépare à partir. Le conseiller du roi lui présente alors ses excuses, lui donne son épée ancestrale puisque le héros a décidé de partir à la recherche de la mère de Grendel en compagnie de son second et ami.

Une superbe jeune femme recouverte d’or lui demande alors de s’unir à elle afin de lui redonner un fils puisqu’il a tué le sien. Elle promet de lui apporter gloire et richesses, en échange elle lui demande la corne d’or et détruit l’épée magique pour prouver ses pouvoirs.

Beowulf est peut-être un héros, mais tant de promesses le tentent et il y succombe ; revenu à la cour, il jette la tête de Grendel aux pieds du roi, lui disant qu’il s’agit de la tête de la démone. Hrothgar fait semblant de le croire, se déclare heureux de ne plus être sous l’emprise de l’envoûtement (sous-entendant que désormais c’est Beowulf qui vivra son cauchemar).  Le roi n’ayant point de fils, donne sa couronne, son royaume, son épouse au nouvel héros.

Bien des années plus tard, on retrouve Beowulf et Wiglaf dans une bataille, où une fois encore leurs armées sont victorieuses ; peu de gloire à cela aux yeux d’un Beowulf désenchanté, amer et triste.

Au palais il est évident que sa relation avec la reine Wealtheow n’est pas meilleure que celle de son prédécesseur ; il a une toute jeune maîtresse, Ursula. Arrive Unferth, gravement blessé, disant qu’un démon a attaqué leur village détruisant tout par le feu. Son esclave remet alors la corne d’or ; Beowulf comprend que la démone a brisé le contrat. Il va donc la combattre afin de mettre fin à la terreur et l’horreur qui détruisent le pays, dans l’espoir de briser le cercle infernal du mal.

18857478_w434_h_q80Il se rend donc au repaire de la démone, toujours en compagnie de son ami Wiglaf ; il désire offrir à nouveau la corne d’or mais on n’est pas le démon du mal pour rien : elle refuse et envoie son dragon, son nouveau fils par Beowulf, à l’attaque de Heorot. Là, celui-ci détruit tout sur son passage, malgré les tentatives de Beowulf de l’arrêter ; lorsque le démon tente d’assassiner Wealtheow et Ursula, Beowulf sacrifie son bras afin d’atteindre le dragon en son cœur. La manœuvre réussit mais entraîne le héros dans la mort. Wiglaf, désormais roi,  donne à son ami des funérailles de viking tel qu’il convient à un roi et un héros.

Au loin, la démone réapparaît alors que sur la berge Wiglaf trouve la corne d’or. La malédiction ne pourra-t-elle donc jamais s’arrêter ?

« Beowulf » est une légende épique datée quelque part entre les 8ème et 11ème siècles, dont l’auteur est inconnu. L’histoire se situe au Danemark et en Suède (le « Geatland » de Beowulf), mais est considéré comme l’un des ouvrages majeurs de la littérature anglo-saxonne.

Ce long poème épique a fait l’objet de multiples études, spéculations, théories, mais est surtout célèbre pour son extraordinaire longueur : plus de 3000 lignes !

En principe, « Beowulf » fait partie de la tradition orale et l’une des controverses est que rien ne prouve son origine ; l’argumentation parle alors de multiples origines nordiques, reprenant plusieurs thèmes légendaires – à la manière d’Homère et de son « Iliade ».

Quoiqu’il en soit « Beowulf » est une légende aux éléments propres à attirer les scénaristes = un héros jeune et beau, une reine jeune, belle et malheureuse, un roi âgé et maudit, une malédiction, une démone désireuse de poursuivre sa lignée du Mal absolu,  la lutte éternelle du Bien contre le Mal.

Avant la version de Zemeckis, il y eut celle de Scott Wegener, passée inaperçue apparemment ; celle de Graham Baker, avec Christopher Lambert, une version sci-fi du poème ; le film de Sturla Gunnarsson « Beowulf & Grendel ».

Quant au personnage de « Beowulf » on le retrouve dans « The 13th Warrior » avec Antonio Banderas, et J.R.R. Tolkien s’est inspiré de la légende pour écrire sa trilogie « Lord of the Ring ».

Robert Zemeckis a utilisé une fois encore la technique de « performance capture », déjà utilisée dans « Polar Express ». J’avais tellement détesté ce film d’animation que je m’étais promis de ne plus voir un film basé sur cette technique. Mais on le sait : il vaut mieux ne jamais dire jamais.

Ma curiosité l’a emporté sur ma détermination et j’ai donc regardé ce « Beowulf » animé, avec les voix et les (parfois très vagues) ressemblances aux acteurs =

Ray Winstone est Beowulf, le héros est nettement plus mince que l’acteur que, au demeurant, j’apprécie beaucoup – sa version personnelle d’Henry VIII est très bonne. Mais ses tablettes de chocolat en guise de poitrine sont nettement moins évidentes dans la réalité que dans le personnage de Beowulf !

18857477_w434_h_q80Robin Wright Penn donne son air triste et lointain à la reine Wealtheow.

18857476_w434_h_q80John Malkovitch prête ses traits et sa voix à Unferth ; j’avoue avoir été très étonnée de voir Malkovitch dans ce type de film, mais il est vrai que l’acteur est également quelqu’un de fort curieux et il était très intéressé par le procédé.

18793038_w434_h_q80C’est Anthony Hopkins qui interprète le vieux roi Hrothgar ; de même que Winstone et Malkovitch, le célèbre acteur gallois a trouvé que le travail avec Zemeckis pour ce type de film était à la fois surprenant et fort théâtral. L’acteur n’a pas hésité à comparer avec le théâtre de Berthold Brecht, où la scène est souvent noire et sans décors.

18857480_w434_h_q80Alison Lohman joue Ursula, la jeune maîtresse de Beowulf, et franchement si je n’avais pas reconnu sa voix, je ne l’aurai nullement reconnue dans le procédé. Elle ne ressemble que très, vraiment très, vaguement à la jeune actrice.

220px_Crispin_GloverGrendel est interprété par Crispin Glover, mais là franchement on aurait des difficultés à retrouver l’acteur dans le monstre.

Sa mère, la démone, ce n’est plus un secret pour personne, a les traits et la plastique d’Angelina Jolie.

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Cela ne m’a guère surprise que le scénario ait été écrit en collaboration avec Neil Gaiman ; cet auteur d’origine britannique est bien connu du public pour ses écrits de « fantasy », tous plus intéressants les uns que les autres (Starlight, Coraline).

Par contre, malgré toute mon envie d’apprécier de nouvelles techniques dans le monde du cinéma, je n’aime vraiment pas le procédé visuel de « motion capture », même si paraît-il depuis « Polar Express » et « Monster House », le procédé a été amélioré afin de rendre les personnages plus près de la vérité.

Personnellement je considère que : ou on fait un film d’animation, avec seulement les voix des acteurs, ou on fait un film avec des acteurs.

Mais cette espèce de ni-chèvre ni-chou, ce mélange hybride de vrai-faux ou de faux-vrai en matière de personnages, bref de rien du tout au finish, ne m’a pas vraiment plu. J’ai eu, pendant la durée du film, l’impression déplaisante de visionner un jeu vidéo.

Reste le fait que j’adore les légendes, donc j’avais envie de découvrir ce qu’avait donné cette version-ci.

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