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mon bonheur est dans la ville
5 août 2009

TWO DAYS IN PARIS, de Julie Delpy

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Marion la Française est photographe, Jack l’Américain est décorateur d’intérieur, ils sont amoureux l’un de l’autre. Ils ont passé quelques jours à Venise, la ville des amoureux, d’où ils sont partis avec un Jack assez malade. Les voilà à présent à Paris, histoire de visiter la famille et les amis, avant de retourner à New York où ils vivent.

Jack est totalement hypocondriaque, il voit des germes partout et râle sur tout, mais particulièrement sur la propreté. Marion est insouciante et rigole de tout. Le problème c’est que Jack ne pige pas un mot de français, cela bloque un peu la communication. Le jeune homme est bien décidé à visiter les lieux mythiques de Paris avec Marion. L’ennui c’est que partout où ils passent, ils croisent des ex de la jeune femme et notre décorateur commence à se sentir un tantinet jaloux.

Ses relations avec la famille de Marion ne sont pas des plus simples non plus puisqu’il ne comprend pas leurs « fines » plaisanteries. Sans oublier la sœur de Marion. Et le portable de Marion qui déborde de messages d’un ex en particulier qui remettrait bien le couvert.

Finalement Paris, la ville des amoureux, va commencer petit à petit à ressembler à l’antichambre de l’enfer pour le jeune Américain et bientôt, Marion non plus ne saura plus où elle en est.

 

Je ne vais pas dévoiler toutes les scènes drôles du film, car il y en a trop, mais le portrait que Julie Delpy jette sur les chauffeurs de taxis parisiens, xénophobes, racistes, antisémites, homophobes, sexistes vaut déjà le détour.

Tout comme la scène de repas familial ou la rencontre avec un altermondialiste.

Ici ce n’est pas « Sexe, Mensonges et Vidéo » mais « Sexe, Mensonges et Humour déjanté » ! Et aussi beaucoup d’amour, et de l’incompréhension dans le couple, en raison de non-dits, de remises en question. Finalement, sont-ils si bien assortis ces amoureux qui se côtoient depuis deux ans, mais se découvriront finalement en deux jours ?

Le film écrit et réalisé par Julie Delpy déborde de scènes plus hilarantes les unes que les autres ; ls langage est totalement politiquement incorrect et déjanté, surtout celui du papa de Marion. Mais sa maman et sa fixation sur Jim Morrisson des Doors n’est pas mal non plus.

Il n’y a pas beaucoup de moments où l’on ne rit pas, c’est totalement désopilant ? Il y avait longtemps que je n’avais autant ri au cinéma. Il est vrai que les contrastes sont toujours fort drôles.

Et puis  le talent des acteurs y est pour beaucoup.

Adam Goldberg, que j’avais vu dans quelques épisodes de séries télé (Friends, Experts) est absolument épatant ; il interprète à merveille cet Américain plus vrai que nature, avec tous les tics, toutes les manies, toutes les phobies et a priori que peuvent avoir les habitants du Nouveau Monde lorsqu’ils débarquent en Europe.

Bien sûr Julie Delpy est charmante et j’avoue l’avoir bien plus appréciée ici que dans d’autres films ou épisodes de la série E.R. où son talent, bien réel, n’était pas mis en valeur.

C’est à ses propres parents – tous deux comédiens - qu’elle a confié le rôle de ses parents de cinéma, et ils sont épatants, bourrés de talent. Le père, Albert Delpy, est formidable de truculence et la maman, Marie Pillet, est sympathique comme tout.

 

On a beaucoup comparé Julie Delpy à Woody Allen avec ce délirant « 2 Days in Paris », c’est effectivement une comparaison méritée du temps où Allen ne se lançait pas systématiquement dans les drames.


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