FINDING NEMO, d'Andrew Stanton & Lee Unkrich

Lorsque mes enfants étaient petits, je les embarquais voir tous les films d'animation possibles et imaginables ... quel excellent prétexte j'avais là. Depuis, ils sont grands ces petits et si je leur suggérais ce type de film, j'imagine les quolibets. Peu me chaut et foin de prétextes, je continue à m'offrir tous les films d'animation sur le marché, na !

Ce Nemo dont le papa, hyper protecteur et passablement timoré, recherche à travers l'océan en dépit de ses propres frayeurs, est un joli poisson-clown qui, ivre de liberté et en pleine rogne parce que son père lui colle aux nageoires, se lance ... et se retrouve dans le bocal d'un dentiste qui compte l'offrir à sa nièce.
Celle-ci ressemble encore plus à Jaws que le requin que Marlin, le père poisson, va rencontrer en cours de sauvetage filial et comme elle a la regrettable habitude de secouer les poissons jusqu'à ce que mort s'en suive, les locataires du bocal décident d'aider Nemo à fuir.

Pendant ce temps, Marlin fait plein de rencontres, à commencer par une jolie dame poisson bleu vif, Dory, souffrant d'amnésie. Elle est drôle, gentille et plutôt gaffeuse, mais bon Marlin finit par s'en accommoder car de toute façon elle ne le lache pas. Ils rencontrent donc un groupe de requins, qui o­nt des réunions style AA, mais pour se "libérer de manger du poisson" ! Ensuite, ils rencontreront un groupe de tortues voguant avec le courant, jusqu'à Sydney.

Un pélican aidera aussi nos amis à se libérer, notamment des mouettes ce qui nous vaut une séquence directement issue des "Oiseaux" d'Alfred Hitchcock.

Finalement père et fils se jetteront dans les bras ... pardon, dans les nageoires l'un de l'autre, le père ayant vaincu ses peurs et l'océan pour retrouver son gamin, et le gamin ayant prouvé à son père qu'il est bon qu'il lui laisse faire ses expériences et qu'il lâche prise.

Personnellement j'ai préféré "Monsters & Co" des mêmes studios Pixar, mais je n'ai certainement pas boudé mon plaisir à ce film-ci, surtout en raison des personnages secondaires, ceux du bocal et ceux de l'océan. Je ne sais pas ce que vaudront les voix françaises, mais Albert Brooks qui prête sa voix à "Marlin" a de fameuses intonations à la Woody Allen, et les jeux de mots fusent régulièrement.

Je vous conseille le banc de poissons argentés et leurs exercices de mime ! Quant aux requins qui tentent de ne plus être accroc aux poissons, cela vaut son pesant de brochet, croyez-moi.

Des bons sentiments, beaucoup d'humour, une jolie réalisation technique, mais que pourrait demander de plus le peuple au cours d'une morose journée d'automne ?