INNOCENT IN DEATH, de J.D. Robb

Dans un collège huppé du New York de 2060, le lieutenant Eve Dallas et sa partenaire, la detective Delia Peabody, sont appelées aux fins d’élucider le meurtre d’un jeune prof particulièrement apprécié de ses collègues, ses étudiants et la direction; meurtre particulièrement sordide par empoisonnement au ricin, provoquant une mort brutale et très douloureuse.
Le cadavre a été découvert par deux étudiantes et tout le collège est complètement sous le choc de cette découverte macabre.

Les enquêteurs n’arrivent pas à découvrir de raison à ce crime haineux, le jeune homme, jeune marié, était apprécié par tous ceux qui le connaissaient.
Pourtant, un suspect finit par se dessiner, un collègue, harcelant tout ce qui porte jupons, y compris au sein du collège et parmi les mères d’étudiants.
Manque de bol, lui aussi se fait assassiner dans la piscine de l’institution.

Privée de son principal suspect, l’enquête piétine et le lieutenant, as de la crime newyorkaise, a l’impression de tourner en rond.

Pour ne rien arranger, une jeune femme vient de surgir dans son couple, une ex-maîtresse de son milliardaire de mari, une femme superbe, pleine d’allure, sophistiquée, brillante en société, bref l’anti-thèse de Dallas ; elle serait parfaite en épouse de milliardaire, là où la jeune lieutenante est plutôt maladroite.
Qui est donc cette Magdalena, surgie du passé de son époux et qui semble bien avoir l’intention de manipuler son retour dans son existence ?
Pour la première fois de sa vie, Eve ressent de la jalousie et craint pour son couple.

Comment, dans ces conditions, arriver à mener normalement une enquête où l’on marche sur des œufs puisque parmi les possibles suspects se trouve notamment l’épouse de l’un des plus brillants avocats de la ville.
Décidément la vie est parfois bien compliquée !
Lorsque finalement, par recoupement d’indices, l’image d’un possible coupable émerge, le lieutenant aura fort à faire afin d’étayer sa théorie, même son équipe a des difficultés à y croire car le coupable potentiel est terriblement rusé et intelligent.

Bien qu’ayant deviné l’identité du coupable quelques pages avant le lieutenant Dallas, je me suis bien amusée à la lecture de ce polar sans prétention, roman de procédure policière souvent fastidieuse : paperasse, interrogations des témoins, des suspects, travail sur le terrain dans l’espoir de réunir quelques indices et des preuves.