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mon bonheur est dans la ville
22 juillet 2009

MEMORY IN DEATH, de J.D. Robb

arton1954Bientôt Noël ! Le lieutenant de police Eve Dallas, celle à qui on ne la fait pas, n’est pas totalement convaincue que l’esprit de Noël règne sur ses concitoyens, surtout qu’un Santa Claus drogué s’est carrément jeté d’une fenêtre au cours d’une soirée bien arrosée, aboutissant sur un malheureux piéton, se trouvant au mauvais moment, au mauvais lieu, ce dont il n’a pas réchappé non plus ! Laissant sa partenaire Peabody se charger de l’enquête, Dallas retourne dans son bureau afin de mettre la paperasse en ordre et quelle n’est pas sa désagréable surprise de retrouver un « fantôme du passé », bien loin du sympathique conte de Dickens.

Car Trudy Lombard est tout sauf un souvenir heureux pour Eve ; après avoir été découverte brutalisée, violentée, recouverte du sang du monstre qu’était son père, la petite fille de neuf ans, terrorisée, traumatisée par les humains, pensait avoir trouvé un home chez cette mère adoptive, connue de l’assistance aux enfants en détresse. Et après les abus physiques, la petite fille s’est retrouvée en butte au sadisme et à la méchanceté d’une manipulatrice au talent exceptionnel. Et voilà qu’elle prétend être venue tout spécialement du Texas vers New York pour retrouver « son enfant chérie ».

Le choc est tel pour Eve qu’elle parvient à évincer la manipulatrice et la mettre dehors ; la colère, bien masquée de cette dernière, la mène vers le bureau de Roarke, le multimilliardaire époux du lieutenant de police où elle abat son jeu et commence un petit chantage bien juteux. C’est mal connaître le bonhomme ; sans élever la voix, ni lever le petit doigt, il fait comprendre à Mrs. Lombard que si d’une manière ou d’une autre elle touche à un seul cheveu de son épouse, le monde et les mondes aux alentours (nous sommes dans le futur) ne lui suffiront pas à se cacher de sa nemesis.

Peu après, après discussion, les Roarke-Dallas décident ensemble d’aller faire comprendre à la bonne femme qu’il est temps qu’elle fasse ses valises sinon le lieutenant la fera arrêter pour harcèlement, et là, en même temps que le fils et la belle-fille de Trudy, ils découvrent son cadavre. Le flic qu’est Eve décide immédiatement de se charger de l’enquête, ce qui rassure les enfants de la morte, mais Dallas n’est pas sans un certain malaise face au fils et la belle-fille, après tout ils pourraient bien être les coupables malgré leur gentillesse.

L’enquête va rapidement démontrer que Trudy Lombard était réellement une sale bonne femme, pour qui le chantage était l’arme favorite et qu’elle a tenté d’utiliser cette arme non seulement sur le lieutenant et son mari, mais aussi sur beaucoup d’autres jeunes femmes qui lui furent, pour un temps, confiées dans leur enfance malheureuse.

Malgré toute la sympathie que j’éprouve pour la série « In-Death », le suspense de ce « Memory In Death » m’a semblé bien faible par rapport au reste de la série ; bien sûr il y a une enquête, mais elle est plutôt lente d’autant plus que les soupçons du lieutenant de police mettent rapidement la puce à l’oreille du lecteur et la fin est totalement prévisible. Une partie plus importante est consacrée aux relations sentimentales et intimes du couple Roarke-Dallas, les habituels personnages satellites qui forment l’équipe jouant cette fois un rôle très secondaire.

Généralement, je m’amuse énormément aux commentaires pleins d’humour qui jalonnent les enquêtes d’Eve Dallas, lieutenant de la police de New York à la fin du 21ème siècle. Lorsque la série a débuté il y a un peu plus de dix ans, la description des vêtements, de la nourriture, des lieux et techniques semblaient effectivement un peu futuriste mais vu l’évolution de la vie, les descriptions de la vie du futur telle que l’envisage l’auteur devient un tantinet ridicule.

J’ai plus eu l’impression de lire un roman de la série « Harlequin », mâtiné d’un peu de suspense. Par contre le portrait de la manipulatrice est excellent.

En tout cas, ce n’est pas Eve Dallas qui contredira mon cher Hercule Poirot lorsqu’il prétend que Noël est tout sauf une fête de paix et d’amour.

Voilà le deuxième bouquin sur lequel je me plante en l’espace de quatre jours, cela devient un peu inquiétant d’autant plus qu’étant un tantinet superstitieuse, je ne perds pas de vue que « Jamais deux sans trois » !

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