Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
18 juillet 2009

FIRST MAN IN ROME, de Colleen McCullough

41K2PH817GLAlors que passent les années de la république romaine, seule une petite poignée d’hommes pourra prétendre à être le Premier Homme à Rome.
Etre le « premier homme » ne signifie pas nécessairement être le meilleur ; il s’agit seulement d’être le premier parmi ses pairs au moment opportun.

Etre le Premier Homme de Rome est plus intéressant que la royauté ou le despotisme mais celui qui détient ce titre sait aussi que d’autres le convoitent, sont prêts à le supplanter à la moindre faiblesse; il suffit de produire une marque de pré-éminence.

Le premier volume de la saga « The Masters of Rome » est consacré à deux hommes : Gaius Marius et Lucius Cornelius Sulla – plus connu sous le nom de SYLLA - tous deux dévorés de la même soif d’ambition, cette ambition qui jettera les fondements de l’un des plus grands empires de l’histoire. Marius bénéficie d’une immense fortune mais n’est pas de haute naissance ; Sulla, par contre, appartient à la classe patricienne mais est un débauché sans le sou.

Marius, par les pots de vin que lui permettent sa fortune, a été réélu consul plusieurs années de suite alors qu’un consul n’est élu que pour deux ans. Ces deux hommes s’allieront en Afrique ; c’est Sulla qui vaincra Jugurtha, un ennemi juré de Rome. Lorsque se termine le premier volume, les deux hommes sont toujours alliés.

Intrigues, corruption, intimidations, mariages arrangés pour le bien de la famille (les femmes et les filles ne sont strictement rien à Rome, n’ont aucun droit, sont traitées comme du bétail).

Premier volume de la saga « The Masters of Rome » (qui en comporte 6 !), « First Man in Rome » commence en l’an 110 avt JC et s’achève 11 ans plus tard, en l’an 100 avt JC (année de la naissance de l’autre JC dont il sera beaucoup question ultérieurement). Le roman mêle habilement vie quotidienne à Rome de la Subura au Forum, et politique guerrière ou non.

Alors que le feuilleton « ROME » de Michael Apted sévit sur le petit écran belge, ce n’est évidemment pas par hasard que je me suis enfin décidée à entamer le premier des 5 volumes en ma possession de cette énorme série historique.

ENORME n’est pas un terme trop fort puisque chaque volume ne fait pas moins de 900 pages. Que l’on se rassure je ne vais pas les résumer dans les détails, ce n’est guère possible car l’auteur n’a d’ailleurs pas lésiné sur ceux-ci. Dates et noms se bousculent de page en page et comme la plupart de ces gens sont issus de la même « gens », que les fils et les filles portent quasi le même nom, avec seulement « minor » ou « major » afin de les reconnaître, le lecteur lui s’y perd un peu !

Au début de chaque volume une liste des principaux personnages du roman est offerte à celui-ci, mais cela n’éclaircit pas vraiment la situation ; suit alors une carte avec moultes détails sur la Rome Antique afin que l’on s’y retrouve dans les lieux fréquentés par les personnages, mieux vaut avoir le sens de l’orientation !
Chaque volume se termine par un glossaire d’au moins 100 pages SVP, afin de mieux éclairer la lanterne du lecteur, qui de toute façon à ce stade là (après les 900 pages du roman) n’a pas l’intention d’encore se le farcir.

Choisissant la formule « roman historique », ce que l’on comprend aisément - l’Histoire n’est elle pas le plus fantastique vivier d’idées pour un écrivain - l’auteure australienne Colleen McCullough romance Rome et les luttes entre les multiples familles patriciennes et plébéiennes qui luttèrent pour le pouvoir ; à Rome c’était la naissance et la lignée qui déterminaient le destin d’un homme.

Est-ce bien nécessaire de noyer une intrigue de roman dans autant de détails historiques ? Soit on écrit un essai historique, soit une série télé en multiples épisodes. Ici j’ai eu réellement que trop de détails ont nui à l’intérêt du roman. L’érudition de l’auteur est immense, c’est évident, toutefois cela ne suffit pas nécessairement à ce qu’un livre soit bon et c'est presque dommage de devoir émettre un commentaire aussi négatif pour une histoire dont on sent qu'elle a passionné l'auteur.

L’écrivaine est une passionnée d’histoire dont la formation de chercheuse lui a certainement donné l’habitude des détails et des précisions nécessaires, cela se sent dans cette saga « The Masters of Rome ». Elle a elle-même dessiné les « portraits » des personnages, fatiguée – dit-elle – que les gens s’imaginent que Marc Antoine ressemble à Richard Burton, César à Rex Harrison ou Cléopâtre à Liz Taylor. Elle s’est donc basée sur les bustes et statues des personnages afin de les dessiner, je ne suis pas certaine de ne pas préférer la version « cinéma » car les dessins ne les flattent guère.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 283
Archives
Derniers commentaires
Publicité