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mon bonheur est dans la ville
13 juillet 2009

JEAN GIONO

gionopipJean Giono naquit à Manosque en 1895, au sein d'une famille modest et y passa la majeure partie de son existence. Dans toute son œuvre, la nature tient une grande place. Il avait une passion particulière pour les arbres, depuis son enfance où il se promenait avec son père, les poches pleines de glands, dans l’espoir de voir pousser les chênes. C’est pour cette raison qu’il a raconté l’histoire d’Elézard Bouffier et de sa fantastique réussite .

Les romans de Jean Giono furent célèbres dans les années 60 et plusieurs d’entre eux furent portés à l’écran, comme par exemple le très beau « Hortense ou l’eau vive », dans lequel débuta la tendre et talentueuse Pascale Audret.

Mobilisé en 1914, Jean Giono va découvrir les horreurs de la guerre et les massacres ; le choc qu’il éprouvera le marquera pour le restant de sa vie ; il relatera cette expérience dans un roman, mais aussi dans ses écrits pacifistes datant des années 30.
Dans l’un de ses écrits il compare un troupeau de moutons et un troupeau de militaires.

Peu avant la seconde guerre mondiale, il écrira le merveilleux livre « Le Chant du Monde », roman pur où la nature tient une énorme place – le fleuve en est la grande vedette. Il fait partie des romans de la période des romans au dénouement heureux, c’est un roman d’écrivain sans engagement social ou politique.
Toutefois dans une période où commencent à se pointer des nouvelles menaces de guerre Giono participe à des réunions en faveur de la paix, puis adhère à l’association des artistes et écrivains révolutionnaires. Lorsque les communistes évolueront en faveur du réarmement, il décidera de quitter leur mouvement.

Dans ces années d’avant-guerre, Jean Giono milite activement pour la paix ; il refuse d’obéir en cas de conflit, mais n’impose sa position personnelle à aucun.
Il se rendra cependant à l’appel de la mobilisation ayant une famille à faire vivre ; il sera arrêté pour cause de pacifisme et détenu pendant deux mois avant d’être libéré.

Jean Giono connaîtra en ces temps troublés bien des problèmes ; on l’accusera d’une certaine sympathie avec Vichy (retour à la terre, apologie de l’artisanat !) ; on lui reprochera par-dessus tout d’avoir publié des nouvelles dans le revue de Drieu la Rochelle et d’avoir réalisé un reportage photographique pour Signal (l’édition française du magazine allemand).
Par contre on ne parlera quasi pas du tout du fait qu’il abritera des réfractaires, des juifs et des communistes, tout comme on ne parlera pas de l’esprit de résistance dans la pièce « Voyage en calèche » qui sera pourtant interdite par la censure allemande.

A la libération, Giono sera arrêté et inscrit sur la liste noire du comité national des écrivains. A cette époque, Jean Giono est un homme désabusé, qui sera victime de l’ostracisme des maisons d’éditions.
Il se retranche alors dans le silence et le travail, et finira notamment le célèbre « Hussard sur le toit », roman qui a également été porté à l’écran.
Grâce au « Hussard », l’ostracisme dont il est victime se termine.

Jusqu’à sa mort, Jean Giono se consacrera à l’écriture, qui prend des formes de plus en plus variées (articles pour des revues et des journaux, récits de voyages, quelques essais historiques bien que l’homme n’ait rien d’un écrivain, pour ensuite revenir au théâtre). Il s’intéresse également au cinéma et réalise quelques films.

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