PANDEMIA, de Franck Thilliez
Auteur.e = Franck Thilliez, littérature francophone
Genre = thriller, horreur, vengeance, science, maladies, portraits de femmes, virus, informatique
Personnages = Franck Sharko, lieutenant de police ; Lucie Henebelle, lieutenante de police, épouse de Sharko ; Nicolas Bellanger, leur capitaine de police ; Camille Thibault, sa compagne ; Amandine Guérin, microbiologiste ; Phong, son mari, scientifique, atteint d’une maladie immunodéficiente ; Johan Dutreille, collègue d’Amandine ; Alexandre Jacob, leur chef de service de microbiologie ;
Série = Sharko & Henebelle
Place dans la série = 9ème enquête
Résumé = en ce jour de novembre 2013 Amandine et son collègue Johan, travaillant à l’institut Pasteur de Paris sont envoyés dans la baie de Somme – dans le parc de Marquenterre, des cygnes ont été retrouvés morts – quelque part sur une île au large de l’Allemagne, deux cygnes ont aussi été retrouvés morts, et comme la saison de la migration des oiseaux a commencé, ceci pourrait, va, s’avérer catastrophique s’il s’agit à nouveau d’une grippe aviaire – après analyse en profondeur des prélèvements, il s’agit bien d’un virus de grippe, mais d’autres éléments mortels y sont couplés, et le virus cette fois-ci passe des oiseaux à l’homme, ceci à une vitesse exponentielle –
De son côté Franck Sharko enquête sur la disparition de SDF, qui auraient disparu dans les égoûts – dans une forêt près de Paris, on a retrouvé les corps mutilés d’un retraité et son chien – des ossements de quatre personnes sont aussi retrouvés non loin du lieu de l’homme et son chien – l’enquête de Sharko va l’emmener au plus profond des égouts de la ville –
Dans les services de Sharko, les collègues commencent à souffrir des signes de grippe, même Lucie sa compagne qui travaille dans le même service est atteinte, et dès les premiers signes de grippe, chacun est prié de rester chez soi – apparemment c’est du palais de justice, accolé au 36 quai des Orfèvres, que le virus serait parti – il se répand avec une virulence qui laisse tout le monde pantois – dans le monde, plusieurs personnes déjà sont atteintes – les enquêteurs et les services de l’institut Pasteur sont loin de s’imaginer dans quel cauchemar ils se retrouvent – ils doivent lutter contre la montre pour ne pas tomber dans les pièges tendus par leur nemesis, « l’Homme en Noir », qui travaille avec un homme déguisé en docteur de la mort (comme au moyen-âge), un psychopathe qui prend plaisir à mutiler ses victimes avant de les tuer –
Amandine Guérin, dont le mari ne peut en aucun cas être en contact avec le moindre microbe possible (même pas un petit rhume), devient totalement paranoïaque, elle perd tout contrôle d’elle-même et son mari souffre pratiquement plus de cela que d’un éventuel microbe – la jeune scientifique va aussi être imprudente en enquêtant seule sur la mort d’une collègue qui se serait suicidée –
ce que Guérin va découvrir dépasse tout entendement humain, mais dans une certaine mesure, l’enquête avancera grâce à elle -
Avis personnel = ce roman de Thilliez est paru en 2015, on peut dire qu’il fut prémonitoire puisque 4 ans plus tard, nous avons été plongés dans une pandémie, due à un virus totalement inconnu qui se transmettait en un temps record –
Cela semble un peu braque de ma part de décider de lire ce type de roman, à présent que des vaccins ont fait régresser la maladie, je le reconnais j’étais vraiment curieuse et cette histoire a bien répondu à mon attente = il suffirait d’un fou furieux pour que toute vie sur terre soit menacée –
Ici les monstres évoquent les 4 cavaliers de l’apocalypse, et rien que cela fiche la chair de poule - il est aussi beaucoup question du "Darknet" -
Le romancier brode un formidable canevas de personnages, tant féminins que masculins – j’ai découvert quelques légères (très légères) incohérences dans le roman, mais ça c’est parce que j’aime bien chercher et trouver la petite bête –
les personnages du roman souffrent non seulement dans leur chair, quand ils sont atteints de la maladie, mais aussi dans leur mental car ils ont affaire à des sociopathes sans état d’âme et ceux qu’ils ou elles aiment risquent à tout instant s’y perdre la vie –
« Pandemia » n’est pas seulement un thriller haletant, sans un seul temps mort et parfois dur à lire (surtout quand on n’a pas l’habitude de ce type de scènes barbares), mais c’est aussi une belle façon de nous prévenir de rester vigilants, car à tout moment notre monde peut exploser – par certaines scènes, on tombe dans l’horreur et j’avoue que là j’ai feuilleté un peu plus rapidement (je suis une habituée de sympathiques cozy mysteries très british, on est ici loin du compte)
Bref une lecture un peu dure mais que je ne regrette pas – je vais à présent retrouver ma « bulle de confort » (=^-^=) et me ruer sur autre chose