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mon bonheur est dans la ville
9 juillet 2009

THE PRINCESS BRIDE, de Rob Reiner

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Scénario de William Goldman, d’après son roman éponyme

Lorsqu’il apprend que son grand-père va venir le garder pendant que sa mère est au travail, le petit garçon malade n’est pas vraiment emballé ; d’abord le grand-père lui pince systématiquement la joue, ensuite il raconte des histoires vraiment très dépassées pour un petit garçon amateur de jeux vidéo.

Le grand-père arrive donc avec une surprise : un livre ! Le petit-fils, à qui il a déjà pincé la joue comme prévu, est fort déçu. Il va devoir abandonner son jeu pour écouter un conte de fées…  à son âge, je vous demande un peu ! Non seulement il est malade, mais en plus il va devoir subir une histoire à dormir debout !

Cela commence donc, comme tous les contes, par :

Il était une fois, dans le pays de Florin, la jolie fille d’un riche fermier ; elle répondait au joli nom de « Buttercup » et adorait donner des ordres au garçon de ferme, Westley, qui lui répondait invariablement par « If you wish » et ne réchignait nullement à la besogne. Un jour Buttercup comprit que ce « If you wish » signifiait « Je vous aime ».

Et elle comprit alors qu’elle aussi aimait le gentil Westley.

Celui-ci décida qu’il se devait de faire fortune avant d’épouser la jolie fille et s’en alla sur les mers ; hélas son bateau fut abordé par le pirate noir « Roberts », celui que tout le monde craint par-dessus tout car il ne laisse jamais aucun être vivant derrière lui. Westley serait donc mort.

Cinq années ont passé et le prince de Florin, un arrogant personnage, héritier du trône de Florin a décidé qu’il épouserait Buttercup. Mais non seulement le Prince est un prétentieux mais en plus, il a envie de susciter une guerre entre le pays de Florin et le pays de Gueldre.

Pendant ce temps, Buttercup est enlevée par un Sicilien fourbe et intelligent, Vizzini, accompagné d’un géant turc, très doué pour la poésie, et Inigo Montoya, un mousquetaire espagnol qui recherche l’assassin de son père, un homme ayant six doigts à une main. Ils fuient par la mer et  remarquent être suivis par un bateau. Ce qui devrait en principe être impossible puisqu’à part le Prince, personne n’est au courant de l’enlèvement.

Serait-ce ce pirate noir Roberts dont tout le monde a tellement peur ? Probablement, et non seulement la petite troupe n’est pas au bout de ses surprises, et encore moins de ses peines, mais Westley n’est pas mort comme on s’en doute bien et il va mettre tout en œuvre pour retrouver son adorable fiancée.

Le grand-père est régulièrement interrompu par des remarques du petit-fils que les passages de bisous et d’amour exaspèrent profondément. Heureusement que dans cette histoire, il y a un pirate, un mousquetaire, des traîtres, des savants fous, des requins, des rats géants et des monts hurlants. Sinon, qu’est ce qu’on s’embêterait.

« Princess Bride » est une histoire de fantasy comportant énormément d’humour nonsense qui est un plaisir à découvrir.

Le grand-père est joué par Peter Falk, avec un petit air de ne pas y toucher lorsqu’il est interrompu par le petit-fils avide de sensations fortes.

150px_FredSavageCelui-ci est joué par Fred Savage, un enfant acteur heureusement pas trop cabotin et qui semble avoir brillamment fait sa reconversion dans le monde du cinéma, où il est non seulement acteur mais également scénariste et producteur.

150px_Robin_Wright_2C_2006La mignonne Buttercup est interprétée par la très belle Robin Wright, tout au début de sa carrière – pas encore Mrs. Sean Penn.

Elle incarne la future princesse avec humour et gentillesse, jouant de ses grands yeux effarouchés mais tenant tête à qui ne lui plaît pas – comme ce faux-cul de prince Humperdinck par exemple.

Celui-ci a les traits de Chris Sarandon, un acteur dont la performance dans « Dog Day Afternoon » est restée célèbre paraît-il. Il était aussi la voix de Jack Skellington dans « The Nightmare Before Christmas » d’Henry Selick. Comme tous les acteurs de cette histoire gentiment loufoque, il est excellent.

Le gentil Westley, désireux de reconquérir Buttercup, est joué par Cary Elwes, un acteur qu’on ne voit pas suffisamment malheureusement. « Westley » était également son premier grand rôle, comme pour la plupart des autres jeunes acteurs, il en fait un jeune homme très courageux, ne reculant devant rien (même pas un savant fou) pour sauver son amoureuse.

220px_Wallace_ShawnLe Sicilien est joué par Wallace Shawn, un acteur qui paraît souvent dans des seconds rôles, un excellent comédien, très progressiste par ailleurs, qui écrit régulièrement des articles pour s’ériger contre l’intolérance. Il est roublard à souhait dans le rôle de Vizzini.

Ses acolytes, le Géant et Inigo Montoya, sont interprétés respectivement par André le Géant, un acteur atteint d’une maladie génétique ; il mourra, comme beaucoup de personnes atteintes de cette dégénérescence d’une crise cardiaque.

Son rôle du Géant est celle d’un homme très doux, qui n’aime pas la violence et n’aime pas obéir aux ordres méchants du Sicilien.

Son meilleur ami Inigo est joué par Mandy Patinkin (connu par la série « Criminal Minds ») ; ce rôle de Montoya dans le film de Rob Reiner reste son rôle préféré au cinéma à ce jour. Et cela se voit qu’il s’est beaucoup amusé à prendre un accent espagnol et à dire son texte de manière totalement pince-sans-rire même sans les moments les plus absurdes.

Il faut encore citer l’autre « méchant », le conseiller du prince, le comte Tyrone Rutgen, l’homme aux six doigts d’une main. Il est interprété par Christopher Guest. Celui-ci est également musicien. Par ailleurs il est le cinquième baron Haden-Guest et est marié à Jamie Lee Curtis.

Christopher Guest surprend souvent son public lorsqu’il n’est pas sur scène car tout le monde s’attend à ce qu’il soit drôle tout le temps, or – comme le dit le comédien – dans la vie réelle, je suis comme tout le monde et je ne fais pas nécessairement rire les gens parce qu’ils en ont envie.

Ce qui lui vaut une réputation de « sale caractère », dont il se fiche complètement.

Dans le rôle du Savant Fou/Faiseur de miracles et son assistante, on trouve Billy Crystal et Carol Kane, mais croyez-moi, c’est parce que j’ai lu leur nom au générique car ils sont méconnaissables par leur déguisement.

Bref dans ce film réellement sympathique, on trouve des tas de petits clins d’œil cinématographiques, comme à « Frankenstein » par exemple ou aux films avec effets spéciaux et animaux géants et inquiétants et bien sûr, aux contes de fées. Sans oublier à l’acteur Errol Flynn, grand bretteur au cinéma.

220px_Rob_Reiner_0843Pas étonnant que le sujet ait plu à un metteur en scène aimant le loufoque, comme Rob Reiner, lui aussi activiste progressiste aux Etats-Unis ; il a déjà soutenu plusieurs candidatures démocrates au cours de sa vie (Al Gore, Hillary Clinton, etc).

Il est le fils de Carl Reiner, également réalisateur et acteur.

Ce qui m’a surpris, en lisant des informations sur ce film, était qu’à sa sortie, il ne fut pas tellement bien reçu du public mais que, par contre, la critique en général fut totalement favorable au film.

Au fil du temps, cependant, il a acquis le statut de « film-culte » dans le genre « fantasy », ce qui est amplement mérité. En tout cas, d’après ce que j’en ai lu, le sujet a énormément plu aux jeunes, ce qui est tout de même le plus important !

Pour certains critiques, il fut même considéré comme le meilleur film de 1987 ; en 2000, il fut déclaré « l’une des meilleures comédies de tous les temps ».

Il est également considéré comme un modèle du genre, dont devraient s’inspirer les réalisateurs de « fantasy ». Là je crains que ce soit un peu exagéré et de toute façon, je pense que l’histoire est trop « gentille » pour inspirer les réalisateurs actuels en mal de sensations fortes.

250px_William_GoldmanConcernant le scénariste William Goldman, il semblerait que ce ne soit pas n’importe qui dans le monde du cinéma.

J’ai été particulièrement étonnée de sa longue liste de scénarios, reprenant d’excellents films comme « Harper, Butch Cassidy & the Sundance Kid, The Hot Rock, the Stepford Wives, Marathon Man, All the President’s Men, Last Action Hero, Fierce Creatures, etc. » (la liste est trop longue pour les citer tous).

Tout comme « Princess Bride » est adapté d’un roman de William Goldman, « Marathon Man » était également un roman de cet auteur avant qu’il n’en fasse un scénario.

Il reçut deux fois un oscar pour ses scénarios : l’un pour « Butch Cassidy & the Sundance Kid », l’autre pour « All the President’s Men ».

William Goldman serait également surnommé, à Hollywood, le « script doctor », c’est-à-dire littéralement « le sauveteur de scénario », agissant en tant que conseiller technique pour un scénario qui a besoin d’un petit coup de pouce.

Il fut aussi membre du jury à Cannes au début des années 90.

Pour son roman « The Princess Bride », William Goldman s’est offert le plaisir d’un pseudonyme (Simon Morgenstern), - il a prétendu que son roman “The Princess Bride” était une adaptation du livre de Morgenstern (pourquoi faire simple !) ; Goldman semble d’ailleurs avoir une imagination « autobiographique » débordante (ou peut-on parler de mythomanie dans son cas ?) puisqu’il fait croire en guise d’introduction dans son roman qu’il a adapté le roman de Morgenstern pour son fils, alors qu’en réalité il a écrit le roman pour ses deux filles. Il va même jusqu’à dire que le pays mythique de « Florin » du roman et du film était le pays d’origine de son père !

Son « dédoublement » de personnalité ne s’est pas arrêté en si bon chemin : à l’occasion du 15ème anniversaire de l’édition de « Princess Bride », William Goldman a dit vouloir adapter la suite du roman mais Morgenstern a refusé. (Y a-t-il un psychiatre dans la salle ?)

Cette petite chronique en guise de clin d’œil sur les « caprices » d’un romancier/scénariste n’enlève rien à la qualité de son écriture et « Princess Bride » vaut réellement le déplacement pour les amateurs de « fantasy » et d’humour.

Les costumes et décors, sans être extraordinaires, sont joliment étudiés et la musique est d’un certain Mark Knopfler (pas n’importe qui non plus évidemment).

La chanson titre du film « Storybook Love », par contre, a été écrite et interprétée par Willy DeVille, qui reçut d'ailleurs une nomination aux oscars pour meilleure musique originale.

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