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mon bonheur est dans la ville
2 juillet 2009

TANGO, de Pieter Aspe

107

14ème enquête de Van In & Versavel

Le commissaire Van In et sa juge d’instruction préférée, Hannelore Martens, se sont enfin mariés ; ils reviennent d’Argentine où ils ont passé trois semaines idylliques pour leur voyage de noces.

Le seul problème c’est qu’Hannelore s’est prise de passion pour le tango qu’elle a appris à danser là-bas ; elle les a donc inscrits à un cours de danse à Bruges afin de poursuivre l’apprentissage de cette danse de passion.

Van In renâcle un peu car il n’est pas tellement doué pour la danse, mais bon ce que femme veut !

A Bruges, le travail reprend.  Une certaine Violet Stroobants vient signaler la disparition de son petit ami ; Van In, les problèmes de couple, il ne s’en mêle pas trop – il a ce qu’il faut chez lui !

Seulement, comme elle insiste, il accepte de se rendre chez l’homme en question avec son adjoint Versavel, où il s'avère bien vite qu’ils ne sont pas les premiers à avoir visité l’appartement en question.

Cependant tous les voisins sont de l’avis unanime que ce Jakob Decloedt est un brave type. Sauf une pipelette, la voisine d’en face, qui confirme que Decloedt est parti accompagné de deux types lugubres.

Peu après c’est Violet qui disparaît de la circulation, elle semble avoir fui vers la France.

D’information en information, l’investigation mène nos enquêteurs dans le milieu des boîtes de nuit brugeoises, où le jeu, le strip-tease, font la fortune d’un certain Minski , également propriétaire d’un hôtel de luxe offrant des services hôteliers d’un genre particuliers.

Le supérieur de Decloedts, le chef des services de sécurité, s’occupe depuis quelque temps de la surveillance dans les affaires de jeu, de prostituion. Decloedt était accro au jeu, il est plus que probable que ce soient les hommes de main de Minski qui l’aient assassiné. Mais de là à le prouver. Au fond, bien qu’ils ne s’apprécient que très modérément, Van In et Wouters pourraient collaborer ?

Le commissaire Van In commence à redouter que la mafia russe ait mis le grappin sur Bruges et sur ses fonctionnaires, mais comment prouver une telle chose ?

C’est alors que le drame va frapper à sa porte ; alors qu’Hannelore et lui reviennent de leur cours de tango, ils découvrent que leurs petits jumeaux, Simon et Sarah, ainsi que leur babysitter, ont été enlevés.

Maintenant, c’est la course contre la montre et la mort, car bien qu’il n’ose se l’avouer, Van In sait que la mafia qu’elle soit russe ou autre, ne s’embarrasse pas de scrupules et tuer des enfants n’est pas un problème. Quant à Hannelore, elle va mettre tout son poids de juge d’instruction pour faire bouger les personnes nécessaires. Surtout ne pas céder à la terreur,  rester en action pour éviter de devenir fou d'angoisse.

C’est la vie de leurs enfants contre des photos compromettantes expédiées par Mademoiselle Stroobants, qui est d’ailleurs morte elle aussi. Seulement voilà, Van In n’a pas reçu ces photos. Où sont elles, qui comprommettent-elles à ce point commanditer l’enlèvement de deux enfants ? comment peut-on mettre dans la balance la vie d’enfants en échange de photos ?

Corruption policière, corruption de fonctionnaires à tous les échelons, même supérieurs, politiciens corrompus ; Bruges semble être devenue un épouvantable panier de crabes où personne ne peut plus faire confiance à personne et où la mafia russe semble vraiment avoir tout le monde dans sa main.

J’ai retrouvé avec grand plaisir le commissaire Van In, la juge d’instruction Hannelore Van In, ci-devant Martens, l’inspecteur Guido Versavel  et quelques autres personnages récurrents des romans policiers de Pieter Aspe.

Après la déception que fut « 13 » malgré une excellente intrigue policière, c’est l’enrobage qui m’avait été insupportable, je n’ai tout de même pas voulu rester sur une mauvaise impression et je suis contente de m’être laissé tenter par ce « Tango ».

Ici aussi, la vie privée du commissaire entre en jeu, mais d’une manière beaucoup plus spectaculaire, passionnante, angoissante.

Et certainement nettement plus intéressante que ses problèmes de couple avec son épouse.

Beaucoup de personnages, d’abord figurants, vont prendre au fil de l’intrigue une importance plus grande, à commencer par l’un des bras droits du chef mafieux, dont le cœur vient de s’adoucir pour une jeune femme de son pays, ex-prostituée, prête à aider les enfants si elle en a la possibilité. Si … car il y a un autre bras droit.

L’échevinat brugeois, son maire et ses adjoints, en prennent pour leur grade ici, je dois dire que je suis étonnée que le livre fût édité ; évidemment, tous les noms sont fictifs et qui plus est, il est bien spécifié qui’l s’agit d’un roman ; mais tout cela à l’air tellement vrai que pour un peu, on y croirait.

Bref l’envers de l’écu aux armes de Bruges n’est vraiment pas joli-joli – si les touristes savaient cela !

En tout cas, le rythme du roman est trépidant, le jeu est serré entre la mafia et le commissaire.

Avec en finale, un très intéressant rebondissement auquel je m’attendais un peu,  je le confesse sans prétention mais parce que je lis beaucoup de polars. Lorsque je dis que je m’y attendais, je n’avais aucune idée des détails, bien sûr, j’avais seulement misé sur mon intuition de lectrice !

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