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mon bonheur est dans la ville
2 juillet 2009

13, de Pieter Aspe

12ème enquête de Van In & Versavel

 

108Après sept ans de vie commune, le commissaire Van In et la juge d’instruction Hannelore Martens ont décidé de se marier, seulement comme avec ces deux-là, rien n’est simple, le simple choix d’une bague est sujet à disputes. Au commissariat, la jeune Carine, assistante de Van In a bien l’intention de mettre des bâtons dans les roues de ce mariage, aussi continue-t-elle à le harceler à sa manière, ce qui rend la future Madame Van In folle de rage et Van In ne trouve plus de consolation qu’en ses adorables jumeaux ou dans les « Duvel » qu’il avale comme moi je bois de l’eau.

 

 

 

Il y a quand même une intrigue policière dans cette histoire digne de la collection « Harlequin », à savoir : un homme est retrouvé mort dans un hôtel de Bruges, avec une carte de crédit à ses côtés ; grâce à cela on a le nom de la victime, parce qu’en dehors de cela, tout autre indice a disparu. Vermeulen, du service des experts scientifiques, n’a pratiquement aucun autre détail.

 

Avec le nom, Van In et son adjoint Versavel se rendent chez l’épouse de la victime, et là, le « mort » rentre à la maison … jamais Van In ne s’est senti aussi embêté, le dénommé « Raes » de la carte de crédit, ce n’est pas lui !

 

 

 

Peu après, le corps du vrai Raes est retrouvé mort au pied de la tour d’une église à Lissewegen. Une fois encore, carte de crédit portant un autre nom, mais pour les enquêteurs, il ne peut pas y avoir une erreur cette fois, puisqu’ils ont des photos du vrai Raes.

 

Avec ce nouveau nom, ils se rendent chez Lieven Van der Weyden et son épouse Anja ; les policiers décident de les mettre sous protection car si l’on suit la logique de l’assassin, il est le prochain sur la liste.

 

 

 

Pour le commissaire Van In, il ne fait aucun doute que l’épouse de Van der Weyden est concernée par les meurtres ; après avoir interrogé les autres épouses, qui prétendent toutes ignorer tout des autres, il ne lui reste qu’à surveiller tout le monde. Comment prouver que ces femmes se connaissent peut-être de longue date et ont concocté ce scénario meurtrier.

 

Les quelques rares indices sont des voies sans issue, mais lorsque le bateau de Van der Weyden coule dans le port, Van In et Versavel s’y rendent, et quelle n’est pas la surprise de Van In de retrouver partout dans la petite toilette le chiffre « 13 » peint sur les parois.

 

Pour qui connaît bien Van In, ce chiffre est son porte-bonheur : tous les événements heureux de sa vie se sont passés un « 13 ».

 

Désormais, ce « 13 » pourrait bien lui porter malheur et il faut qu’il se hâte de savoir qui est derrière tout cela, en plus de la dénommée Anja Van der Weyden, car il ne lui reste pas beaucoup de temps avant le mariage.

 

 

 

« 13 » est une histoire en deux tableaux : celui des relations de Van In et de Martens, sa compagne depuis 7 ans, et de leur prochain mariage. L’autre tableau est celui d’une meurtrière, particulièrement astucieuse, que le lecteur en même temps que le commissaire découvre très rapidement, pratiquement dès le début du roman, et tout ce qui en découle ensuite est la manière dont le commissaire Van In et son adjoint Versavel vont parvenir à prouver que celle qu’ils soupçonnent est bel et bien la meurtrière.

 

Un peu comme les aventures du lieutenant Columbo à la télévision ; le spectateur connaît l’assassin, le lieutenant soupçonne rapidement quelqu’un, le tout sera désormais de prouver qu’il a raison.

 

En louchant donc vers ce type d’intrigue et avec une forte inspiration du côté de l’histoire de Patricia Highsmith, dont le premier roman « Strangers on a train » qui avait inspiré un film exceptionnel à Alfred Hitchcock, semble avoir aussi fortement inspiré la trame du roman de Pieter Aspe.

 

Ce n’est pas totalement du copier/coller, mais pour qui connaît ET le roman d’Highsmith, ET le film d’Hitchcock, la relation est tout de même assez évidente.

 

 

 

Si l’intrigue proprement dite m’a intéressée dans la mesure où je voulais savoir comment le commissaire allait pouvoir s’en tirer à prouver ce qu’il sait, face à l’arrogance de la meurtrière,  ses problèmes de cœur avec sa juge d’instruction m’ont véritablement énervée au plus haut point. Il y a au moins une dispute par page, plus la classique réconciliation sur le canapé du salon ou la table de la cuisine, lorsque ce n’est pas sur un balcon d’un hôtel de Blankenberge.

 

 

 

Comme si cela ne suffisait pas, il y a encore l’assistante de Van In, sa jeune adjointe Carine, qui semble avoir littéralement le feu aux fesses et qui ne lui cache pas que tout ce qu’elle espère, c’est le détacher de sa future épouse et se retrouver à batifoler avec elle, dans un lit ou au bureau, peu importe l’endroit du moment qu’on a la partie de jambes en l’air.

 

 

 

Sans oublier les multiples « Duvel » qu’il descend, qu’il ait le cafard ou qu’il soit de bonne humeur, sans oublier évidemment ses crises de culpabilité à elle après chaque crise de jalousie et sa volonté de le punir pour quelque chose que parfois il n’a même pas fait. Comme portrait caricatural des relations de couple, on a rarement fait mieux. Même chez Henning Mankell ou Peter Robinson, on n’a pas autant de prises de tête et de vidange d’alcool.

 

Encore heureux qu’il y a Bruges !

 

 

 

Mais bon, il arrive qu’un livre nous déçoive par une infinité de détails ; ici j’ai trouvé qu’il y avait vraiment une pléthore de problèmes personnels qui m’ont gâché une partie du plaisir de la lecture, car l’intrigue – malgré ses références évidentes dont je parle plus haut – était bien ficelée et possède tout de même un rebondissement (presque) inattendu.

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