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mon bonheur est dans la ville
16 octobre 2016

LA LETTRE DU JEUNE TRAVAILLEUR, de Rainer Maria Rilke

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Rilke à Verhaeren

dans une mise en scène de Dolorès Oscari pour le Théâtre Poème

Décor de Benoit Francart, avec scénographie de Dominiq Fournal, lumières de Christian Halquin 

Un peu d’histoire = Rainer Maria Rilke a quitté sa compagne et leur fille, pour devenir le secrétaire de Rodin – en 1905 il fait la connaissance d’Emile Verhaeren qui avait dédié l’un de ses recueils « Les Forces tumultueuses » au sculpteur.
L’admiration que le jeune écrivain vouera au poète belge ne se démentira jamais et une correspondance s’établit entre les deux hommes.

Il y a 100 ans, en novembre 1916, Emile Verhaeren meurt à la gare de Rouen, emporté par un mouvement de foule qui le précipite sous un train. Rainer Maria Rilke, bouleversé, écrit encore à son ami, Monsieur V.

C’est à partir de ces textes, que le théâtre Poème rend à la fois hommage au grand poète belge et à Rilke.

Très beau monologue,  interprété avec force et  sentiment par Paul Van Mulder, qui m’a un peu prise de court dans un premier temps, je l’avoue.
Je m’attendais à autre chose – en fait,  à un dialogue croisé entre les deux hommes basé de leur correspondance.
Or il n’en fut rien – le monologue de Rilke porte essentiellement sur ses ressentis qu’il exprime à « l’ombre » de l’ami absent.

Cela commence par des questionnements sur la religion, sur l’existence ou non de dieu, sur le sexe,  sur des souvenirs heureux avec une nouvelle amoureuse (parla-t-il seulement dans sa correspondance à Verhaeren de Clara Westhoff, l’ancienne élève de Rodin, qui fut sa femme, si brièvement, dont il eut une petite fille Ruth ? j’en doute, Rilke, malgré toute sa force d’écriture,  était comme tous les grands créateurs, doté d’un énorme égoïsme).

Le comédien Luc Vandermaelen est un Verhaeren seulement évoqué par des extraits de ses textes (un peu trop peu à mes yeux), il a un voix douce et posée, contrastant avec les éclats puissants de Van Mulder/Rilke dans ses élans.

Le décor est simple = une chambre, avec crucifixion, qui lance le poète allemand sur la voie de la religion, avant de poursuivre vers d’autres sujets. En toile de fond, passent des images d’Emile Verhaeren et Rilke se promenant dans un grand jardin.

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Tout cela était fort sobre, poignant lorsqu’on « entend Verhaeren parler »,  un très beau texte, parfaitement condensé.

Un court, mais superbe moment de théâtre. 

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Commentaires
C
Cela avait l'air vraiment bien ! Je ne savais pas la manière dont il est mort, c'est horrible.
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T
Je ne connais pas ce texte de Rilke en réponse à Verhaeren, tu me le fais découvrir avec ce spectacle qui l'a bien mis en valeur, à te lire.
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A
J'espère que Rouen va rendre hommage à Verhaeren, en ce centenaire de sa mort sur son quai de gare :-(
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V
superbe, ça a l'air fort réussi !
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T
C'est le spectacle que tu as vu hier ?
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