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mon bonheur est dans la ville
15 mars 2016

COME AWAY DEATH, d'Anna Shone

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Publié précédemment sous le titre = Mr. Donaghue investigates

Non traduit 

Uysses Finnegan Donaghue reçoit la visite d’une dame lui demandant de suivre,  afin de la protéger,  sa fille lorsque celle-ci reviendra à Londres en compagnie de son richissime époux, le réalisateur-producteur hollywoodien Thelonius Kapp. Sa fille n’est nulle autre que la célèbre jeune comédienne-chanteuse Salome (vrai prénom Sandra). La mère de la jeune femme est inquiète pour la vie de sa fille, mais n’a d’autre indice que son instinct maternel ; elle lui donne une photo de sa fille non maquillée mais aussi celle en costume de scène – le choc entre les deux est assez formidable.
Comme Mr. Donaghue doit passer une semaine dans le midi de la France chez une bonne  vieille copine, le timing pour s’occuper de l’ « affaire Salome » est parfait.
Arrivé en France, la copine en question, le docteur à la retraite Clothilde Blanche lui annonce qu’elle leur a concocté une petite retraite au calme, dans l’abbaye  de St-Pierre, qui célébrera sa remise en fonction. A sa grande surprise, il apprend que le bienfaiteur de l’abbaye, l’ayant fait restaurer dans l’état d’origine n’est rien moins que le tycoon hollywoodien qu’accompagne sa ravissante épouse.

Se retrouvent également sur place pour l’inauguration le secrétaire de Kapp et la maquilleuse-coiffeuse-copine de Salome-Sandra. Cette dernière n’a pas l’air du tout en forme et Donaghue se demande si les soupçons de la mère ne seraient pas fondés = sa fille a l’air de quelqu’un qui souffre d’empoisonnement.
Il y a encore un médecin avec sa femme enceinte qui n’arrête pas d’être malade, un couple où l’épouse a pris tellement de poids à la ménopause que les paroles rassurantes de son artiste d’époux ne la consolent guère. Plus la femme d’un lord anglais, une véritable snob, une vieille dame ancienne championne de judo française, un couple de chimistes et un jeune journaliste accompagné de la photographe du journal, jalouse comme une tigresse parce qu’il est amoureux de « Salome ». Ainsi qu’un moine à la voix magnifique, qui va leur offrir un petit concert a cappella.

Sans oublier, bien sûr, la communauté religieuse des carmélites – un ordre où il est interdit de parler, sauf autorisation exceptionnelle de la mère supérieure ; les novices semblent avoir un peu de mal à s’adapter à cette règle stricte, mais l’un dans l’autre tout va bien.  Ça ne va pas durer.

A peine ce petit monde a-t-il trouvé ses marques que Theo Kapp, pendant le concert du moine, se redresse hurle « come away death » et s’écroule, mort empoisonné !
Le même jour, c’est la maquilleuse de Sandra Kapp qui est retrouvée empoisonnée par le thé destiné à son amie – il est évident que c’était cette dernière qui était visée.
Mr. Donaghue est un connaisseur de Shakespeare et sait que les mots hurlés avant de mourir par Kapp sont le début d’une tirade dans « Twelfth night » et qu'à sa manière, il comptait dévoiler son assassin, mais il n'en a guère eu le temps.

Deux morts le premier jour, cela met la communauté mal à l’aise – lorsqu’une novice est retrouvée dans le pressoir à vin, la tête fracassée par le pressoir, on pense d’abord à un accident, vu qu’il s’agit d’un vieux pressoir remis en état, mais vieux malgré tout.
Pour Ulysses Finnegan Donaghue, le hasard, les coïncidences, dans des cas pareils, cela n’existe pas.
Son copain, l’inspecteur en chef d’Hyères arrivé pour l’enquête, n’y croit pas non plus et accepte avec plaisir l’aide de son copain détective privé dont les succès sont nombreux.
Il s’en souviendra, Mr. Donaghue, des « retraites au calme » concoctées par sa copine, la doctoresse Blanche, un sacré personnage aussi.

Il y aura encore une 4ème mort avant que Donaghue, à l’instar des polars d’Agatha Christie, réunisse tout le monde dans le bureau de la mère supérieure et dévoile l’assassin. Que je n’avais pas du tout deviné.

Un petit polar classique, très divertissant, avec des personnages amusants, bien typés, et une jolie ambiance de sud de la France.

Ulysses Finnegan Donaghue est l’anti-thèse des détectives privés comme on en trouve dans les romans, vous savez bien = grands, assez séduisants, en imperméable stylé = il est petit et laid – tout le monde le trouve simiesque ; il est toujours mal fagoté malgré des vêtements coûteux ; il est légèrement rondelet car il aime la bonne chère, le vrai beurre (au grand mécontentement de sa gouvernante-cuisinière) et le bon vin. C’est dire s’il se réjouissait de ces vacances dans l’arrière-pays du sud de la France.

Je me suis immédiatement prise de sympathie pour lui et doit hélas déplorer que la romancière britannique ANNA SHONE n’ait concocté - dans les années 1990 - que deux enquêtes de ce sympathique personnage,  grand amateur de tirades de Shakespeare, grand érudit, qui a fait des études chez les jésuites (ce qu’il ne comprend toujours pas, ses parents irlandais étant des athées convaincus). Sa mémoire est prodigieuse et il n’est pas sans rappeler Hercule Poirot.
Ses parents l’appelèrent « Ulysses » comme le héros de James Joyce, dans l’espoir que leur rejeton devienne un romancier célèbre lui aussi ; inutile de dire qu’ils sont déçus qu’il soit devenu détective privé, si bon soit-il.

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ANNA SHONE a vécu pendant un certain temps dans le sud de la France, où elle a élevé ses enfants. Elle y enseigna l’anglais, tout en se lançant dans l’écriture.  Elle est d’origine irlandaise, mais se préfère internationaliste comme toute sa parentèle. Revenue au Royaume-Uni, elle vit à Cambridge et se consacre à l’écriture. Elle adore les séries scandinaves, marcher, voyager.

Elle se consacre pour le moment à une nouvelle série policière, située dans le sud de la France et dont le personnage principal sera une femme détective aux manières peu orthodoxes.

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Commentaires
L
Je note, je note !
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C
J'ai deux questions : comment ce détective a autant d'amis au Sud de la France ? et est-ce que ce n'est pas difficile de s'y retrouver avec autant de personnages ?<br /> <br /> Sinon, je suis d'accord avec Teki : il a l'air pas mal ce roman.
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T
Il a l'air pas mal du tout ce roman. :D
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